Le Percolateur

Par numéro

 
 

Heuristique & Sémiologique

Par numéro  (Accès par numéro )

L’établi

Author : Gilbert — 21 Dec 2008

Il m’a paru intéressant, alors que notre temps pare de majuscules l’Invention et la Création, les confinant dans des laboratoires ou des lofts d”artistes, de vous proposer un extrait du livre de Robert Linhart : “L’établi” (Minuit 1978). Voici la description de l’établi de M. Demarcy, retoucheur de portières chez Citroên.

«Le plus étonnant c’est son établi.
Un engin indéfinissable fait de morceaux de ferrailles et de tiges, de supports hétéroclites, d’étaux improvisés pour caler des pièces avec des trous partout et une allure d’instabilité inquiétante. Ce n’est qu’une apparence. Jamais l’établi ne l’a trahi ni ne s’est effondré. Et quand on le regarde travailler pendant un temps assez long, on comprend que toutes les apparentes imperfections de l’établi ont leur utilité : par cette fente, il peut glisser un instrument qui servira à caler une partie cachée; par ce trou, il passera la tige d’une soudure difficile; par cet espace vide. en dessous – qui rend l’ensemble si fragile d’apparence -, il pourra faire un complément de martelage sans avoir à retourner la portière déjà calée. Cet établi bricolé: il l’a confectionné lui-même, if en connaît les ressources par coeur.»

Les ingénieurs, ceux «d’en haut» ceux qui savent, vont lui remplacer brutalement son équipement par un engin neuf conçu par le Service des Méthodes. Et R.Linhart décrit alors le désarroi profond de M. Demarcy, puis le naufrage professionnel et personnel qui en résulte.

Le Grillon, Francheville près de Lyon (une utopie).

Author : Gilbert — 3 Dec 2008

Je vous propose le texte-préface que j’ai écrit en 2000 pour le livre édité en célébration du 30ème anniversaire de la Résidence “Le Grillon”. Cet ouvrage, d’ une écriture collaboratrice, coopérative comme le furent la construction, l’aménagement et l’animation, de cet ensemble de 314 (100 π, disions-nous ) logements, illustre cette expérience qui a beaucoup compté pour ceux qui l’ont vécue. Ce fut une belle aventure humaine, elle est aussi, pour nous, emblématique d’une époque riche de solidarité créative. Un air du temps. On voudra bien voir dans cette citation plus qu’une trace, une empreinte nostalgique.

Au commencement était la glaise, la glèbe et la boue. L’air du temps vibrait encore de la tempête de 68. Des femmes, des hommes vinrent en ce lieu où chante le grillet pour l’habiter et y vivre. ils ont construit, bâti, utilisant le statut « coopératif» en le prenant au pied de la lettre, en explorant toutes ses potentialités, en le dépouillant de son formalisme mercantile. Les mots: participation, responsabilité, prirent tout leur sens sans gravité idéologique, ni rigidité d’expérience. L’efficacité de cette prise en charge fut exemplaire, grâce à la mobilisation de toutes les .compétences (nombreuses et diverses) et à un volontarisme à toute épreuve. Dans cette « création d’un cadre de vie » l’Utopie perdit son initiale et le Grillon y gagna une majuscule ! !
Une évidence s’imposa rapidement à ces « fondateurs» : il fallait donner vie à ce lieu, non pas une sorte d’identité (un repli autarcique favorisé par cette insularité cadastrale dans l’archipel Franchevillois de 1970) mais une vie jaillissante, rayonnante, voire exubérante.
La gestion de l’habitat, son amélioration répondent à des besoins et à des intérêts;son animation, à des aspirations. Là, droits, devoirs ,concertation organisée, ici, rencontres, spontanéité, créativité. Et partout solidarité, circulation des idées et « l’imagination au pouvoir ».
L’« animation» n’impose pas, elle propose, elle suscite, encourage, fédère les initiatives individuelles dans le respecf scrupuleux de la liberté de chacun et du coup elle démontre que « le tout est plus grand que la somme des parties ».
Le Grillon a ses lieux mythiques: la tour A, la clairière, les terrains de jeux… et ses rites. La Fête annuelle, par exemple, est un événement emblématique de l’ animation, le point focal où convergent et se cristallisent toutes les initiatives, manifestation de cette joie partagée qui sous-tend toute l’action socio-culturelle.
Grillon nous invite aujourd’hui à une balade buissonnière dans le temps (30ans) et l’espace (nous traboulons au travers de l’alphabet tourmenté des tours Tours et des Barres) et aussi à une« ballade» car, vous verrez la poésie est toujours proche (entomologistes et poètes s’accordent pour souligner que le grillon chante« près du foyer» dont il apprécie la chaleur). Cette déambulation peut apparaître comme nostalgique (le temps passe) mais elle est surtout jubilatoire. Elle est un hommage à tous ceux qui ont fait et font le Grillon. Elle est “transmission” et «célébration» de« l’esprit du lieu », un lieu qui nous habite tous»: Le Grillon.

NB1 Ce texte a été écrit en 2000, le Grillon avait 30 ans. Aux dernières nouvelles, il se porte bien, j’y ai encore de nombreux amis.

NB2 Le Grillon, c’est l’anti cyber-utopie ! ! ! ! !

Scriptologie ou l’écriture expressive.

Author : Gilbert — 23 Nov 2008

Écrire et peindre, un.seul mot signifiait l’un et l’autre dans l’ancienne Égypte, et cela se conçoit, puisque les mots n’étaient pas décomposés en lettres qui soient la transcription des sons, mais représentés par des hiéroglyphes, figuratifs. Il en allait pourtant de même dans la Grèce primitive qui avait un alphabet. Nous ne savons pratiquement rien du divorce qui s’est établi entre la représentation des choses et le nom qu’elles portent. Nous ignorons comment, et nous considérons généralement cela comme un progrès, dans l’écriture c’est l’abstraction qui a vaincu,
L’interprétation du texte démotique de l’Inscription de la Pierre de Rosette par le moyen du texte grec qui l’accompagne, avait montré que les Égyptiens se servaient d’un certain nombre de caractères démotiques auxquels ils avaient attribué la faculté d’exprimer des sons, pour introduire dans leurs textes idéographiques les noms propres et les mots étrangers à la langue égyptienne. On sent facilement l’indispensable nécessité d’une telle institution dans un système d’écriture. idéographique. Les Chinois, qui se servent également d’une écriture idéographique, emploient aussi un procédé tout à-fait semblable et créé pour le même motif.
Il y a chez nous, dans notre Occident alphabétisé comme une nostalgie hiéroglyphique, ou idéographjque. Pourquoi isoler une lettre de l’alphabet, l’historier en initiale déictique ? Pourquoi ces lettres armoriées, ces quasi-idéogrammes au seuil des chapitres , ou comme titre de livre tel le “W ou le souvenir d’enfance”, de Georges Perec ? La siglaison abonde dans ce sens. Il y a, dans le sigle, comme un “trait. Grâce à son économie graphique, il se trace rapidement, pointe, désigne, marque et souligne. On le graffite, on le tague ou on le dessine d’une main appliquée et précieuse. Grâce à son économie phonique qui ne garde que le saillant des initiales on l’épèle en scansion d’éléments caractéristiques, de traits distinctifs. Grâce à son ambiguïté il peut devenir logo, sarcasme, trait d’esprit. Epigramme.
Appelons scriptologie cette approche de l’écriture alphabétique qui peut servir, en même temps, à des fins pratiques et – dans des arrangements particuliers, émouvants – esthétiques Cette nouvelle écriture, hypergraphique, selon Isidore Isou et le Lettrisme, va également dépasser les emplois utilitaires de la simple notation, pour se constituer, dans des buts exclusifs de recherche esthétique, en éléments inédits d’ ensembles esthétiques visuels. Envisagée sous l’angle formel, l’hypergraphie est l’art basé sur l’organisation de l’ensemble des signes phonétiques (non-conceptuels), lexicaux, idéographiques, acquis ou possibles, existants ou inventés.
Nous avons dans le Percolateur étudié le statut de l’arobase (@ ),l’anté-premiére lettre et de l’esperluette ( & ) la vingt-septième lettre (! ) de notre alphabet et leur relation avec les systèmes idéographique et hiéroglyphique. Nous devrions nous intéresser au X , la 24ème lettre de notre alphabet qui me paraît la plus emblématique du caractère idéographique que nous attribuons à certaines de nos lettres.
Du Phénicien en passant par le Grec, l’Étrusque, au Latin ( où l’on sait son rôle décisif dans l’inscription numérale) le X a conservé sa forme cruciale qui en facilite la lecture et le distingue des “bâtons et des ronds”, piétailles scripturaires ! ! Le X c’est le symbole de l’inconnue en algèbre, qui se généralise par métaphore à l’anonymat et à la rature, le X pointe en l’absence de signature, c’est la coordonnée principale du système cartésien celle des abscisses, le signe de la multiplication et de la pornographie, c’est le nom d’un fameux rayon ! ….Il est un champ sémantique important où le X joue à l’intérieur d’un mot le son rôle idéographique d’évocation de la rencontre, de l’intersection, du carrefour, de la croisée, de la composition… à travers des radicaux text,,, sex, .plex….nex….mix…dext….
La richesse de la question n’est évidemment pas épuisée, la notion d‘écriture expressive, la scriptologie intéressent le Percolateur et tous les passionnés de la recherche et de l’invention.

N.B. On peut souligner ici l’usage important (parfois excessif, souvent talentueux) de la scriptologie, du lettrisme, de l’écriture expressive par les “créatifs” de la communication commerciale : marque, logo, slogan, … Notons aussi que l’outil numérique est naturellement approprié à la “scriptologie” par ses qualités intersectorielles et co-opératives.

Tant qu’il y aura des hommes, il y aura des chevaux de frise…

Author : Gilbert — 8 Nov 2008

La Ville sainte se découvre à un regard froid comme une foire industrielle de la clôture. Le visiteur y trouvera ce qui se fait de mieux en fait de palissade, muret, fossé, herse, porte métallique, vitre blindée, cage, tranchée, barrière, chicanes de ciment, casemate, portique (avec ou sans prothèses électroniques, type sen-seur, caméra, micro, au choix). Il y a le bas et le haut de gamme, par exemple le barbelé non plus piquant mais coupant, constellé de minuscules lames de rasoir quasiment invisibles (très tendance, m’assure-t-on). Cette inventivité, cette prolifération de techniques dernier cri me feraient presque regretter le temps consacré à la médiologie, qui est l’étude des moyens de traverser la rue, les siècles et les spécialités, alors que la moindre déambulation dans ce labyrinthe incite à une étude systématique des mille façons d’obstruer le passage. On pourrait appeler cela, soyons prétentieux, la murologie. Je ne vois pas de discipline plus urgente ni de plus grand avenir, à observer ce qui s’érigesur le Rio Grande, autour de Gibraltar, à Bagdad, et demain dans cent autres lieux. J’ignore si la névrose des enceintes est physiquement contagieuse ou encline aux jalousies mimétiques. Je sais seulement qu’elle peut alimenter les conversations du matin au soir, les travaux des cartographes (en Israël, une carte routière devient obsolète au bout de trois ans), et la migraine des automobilistes (les itinéraires étant à réinventer chaque mois). Chez tous les perclus de la clôture, reclus ou exclus, elle fait de l’emmuré et de l’emmurant un paranoïaque. À quelle heure ferment-ils? Et si je tombe sur un barrage volant ?….

Extrait de “Un candide en Terre sainte” de Régis Debray, Gallimard.

Anarchitectonicité.(an, archie, texte, technique, architectonique, tectonicité, technicitoyenneté,…)

Author : Gilbert — 5 Nov 2008

Selon la théorie générale, le processus sémiotique provient de la rencontre d’ensembles signifiants avec des contenus de signification. Plus précisément, la sémiosis naît du rapport entretenu entre deux types de formes co-présentes : l’une organisant les expressions signifiantes et l’autre, plus abstraite, organisant les contenus signifiés. En ce qui a trait spécifiquement à la sémiotique de la construction, de l’élaboration créatrice des ensembles physiques ou sociaux, ils accèdent pour tout ou partie aux rôles de signifiants par la sélection qui est opérée lors de la mise en relation avec des contenus de signification. Il se produit alors une double segmentation, celle du continuum des ensembles physiquement constitués et celle du continuum de signification porté par eux et articulé avec eux. Ces deux segmentations co-occurrentes s’effectuent par l’inscription syntaxique et dans la composition complexe et paradigmatique d’un effet de sens ontologique ou épistémologique.
En référence à cette théorie, une question est à poser tout d’abord pour construire, à un premier degré de complexité, une « sémiotique systémique » qui serait syncrétique de ces deux constitutions physiques et de leurs contenus de signification associés. Cette façon de procéder se considèrerait sur le plan unitaire des contenus de signification et sur la disparité des plans des expressions manifestes en présence, celui de la tectonique du croisement aléatoire, de la rencontre, (voire de la contestation, du refus) d’un pouvoir, d’un ordre, d’une intention, d’une loi sous-jacente et d’un projet, d’un libre-arbitre. Ces deux physiques, en conjonction indissociable et permanente dans l’espace-temps sociétal, se caractérisent chacune par une substance spécifique, manifestant l’organisation de la forme particulière, inscrite dans leur propre matière. Cette forme n’est pas nécessairement visible ; elle est alors seulement engrammée dans cette matière, ne relevant ainsi que d’une grammaire. De plus, lorsqu’il est question de la pluralité des composantes d’un texte, d’un milieu de vie, englobé dans une structure cette matière est diverse comme indiqué Il s’agit donc de systèmes de formes distincts, opérant dans des ordres de matière séparés et responsables de la diversité des substances qui en sont la manifestation plurielle.
L’approche sémiotique consiste à intégrer en une même modélisation cognitive les formes d’organisation distinctes d’ensembles signifiants tectoniques et hétérogènes. Elle met ainsi en cause la pertinence des deux modes de l’orthogonalité et de la perspectivité qui caractérisent l’ observation élaborée, médiate.L’approche sémiotique ne considère pas séparément les expressions manifestes de ses composantes Elle s’intéresse davantage à leur mise ensemble par co-présence active de celles-ci au sein d’un même organisme pour assurer son fonctionnement selon sa destination programmatique première. Il importe de constater qu’il s’agit seulement d’une conjonction de fonctionnalités qui sont disponibles pour assumer des fonctions sociales, pragmatiques, textuelles ou symboliques..et peut-être aussi ludiques ! ! ! On peut aussi se rendre sur percolexique 3, afin de se persuader du sourire sous-jacent ! ! !

Production induite d’ “Essais et Conférences” de Heidegger (col :Tel)

Author : Gilbert — 12 Oct 2008

(Avertissement et excuses dus aux lecteurs pour la mauvaise transcription des caractères grecs de certains mots que Heidegger utilise sous leur forme native), On comprendra, en dépit de ce défaut toute l’importance que le philosophe et son transducteur, accorde aux mots et aux nuances de leur signification, Les habitués du Percolateur retrouveront la “duction”, la technique, le texte, la tectonique,… et leur signification générique et ils comprendront que leur site préféré, s’il n’a pas produit ce texte, le produit à leur intention avec délectation ! ! !
〈〈 Pro.duire se dit en grec TEXTΩ. La racine TEC de ce verbe se retrouve dans le mot TÉΧνη, (la) technique Ce mot ne signifie pour les Grecs ni art ni métier, mais bien : faire apparaître quelque chose comme ceci ou comme cela, de telle ou telle façon, au milieu des choses présentes. Les Grecs pensent  la pro-duction, à partir du « faire apparaitre ». La TÉΧνη,qui doit être pensée ainsi, se cache de toute antiquité dans l’élément « tectonique» de l’architecture. Encore récemment, et d’une manière plus résolue, elle se cache dans ce qu’il y a de « technique» dans la technique des moteurs. Mais l’être de la pro-duction qui bâtit ne saurait être pensé, ni à partir de l’architecture, ni à partir de la construction technique, ni à partir d’une simple association de l’une et de l’autre. La production qui bâtit ne serait même pas caractérisée d’une façon appropriée, si nous voulions la penser seulement au sens de la TÉΧνη, grecque originale, comme un« faire apparaître » qui amène une chose pro-duite, comme chose présente, parmi les choses déjà présentes. Bâtir est, dans son être, faire habiter. Réaliser l’être du bâtir, c’est édifier des lieux par l’assemblement de leurs espaces. C’est seulement quand nous pouvons habiter que nous pouvons bâtir. Pensons un instant à une demeure paysanne de la Forêt-Noire, qu’un « habiter» paysan bâtissait encore il y a deux cents ans. Ici, ce qui a dressé la maison, c’est la persistance sur place d’un (certain) pouvoir: celui de faire venir dans les choses la terre et le ciel, les divins et les mortels en leur simplicité…〉〉

Métaphore ou le changement du porteur de sens.

Author : Gilbert — 28 Sep 2008

La longue tradition rhétorique grecque s’est employée à cantonner la métaphore dans une fonction ornementale, celle-ci est désormais un objet scientifique à part entière. L’engouement qu’elle suscite depuis quelques années, s’est traduit par une multiplication des écrits qui révèle, par ailleurs, une difficulté à situer le phénomène et à délimiter les territoires cognitifs qu’il recouvre exactement. La métaphore autorise, semble-t-il, ce moment privilégié de conscience où tout cloisonnement information-nel entre imagerie et sémantique est rendu caduc. C’est ainsi qu’a pu se développer un hiatus entre chercheurs issus de diverses disciplines (philosophie, linguistique, sciences de l’information et de la communication, psychologie, psychanalyse…) où chacun définit “ses” métaphores, comme outils certes mais parfois aussi comme armes. Sokal et Bricmont (Impostures intellectuelles) ont violemment attaqué la “philosophie française” en confondant peut-être un mot avec une idée ? Jacques Bouveresse dans un excellent livre : “Prodiges et vertiges de l’analogie” (éd, Raisons d’agir) s’inscrit dans la même perspective; (rappelons sa violente attaque contre Régis Debray et son utilisation du théorème de Gödel ! ! ) Parfois certains ont distingué le philosophe littéraire du philosophe scientifique, réservant le beau-parler, la privauté au premier le sérieux, la rigueur au second. Où classer Serres, Heidegger …..??
Je ne suis ni un savant, ni un poête. De formation scientifique je m’intéresse à tout ( à l’instar de Paul Valéry, toute proportion respectée ! !).Il semble que la métaphore puisse, au-delà du cosmétique, avoir un rôle pédagogique parce qu’elle nomme et désigne (linguistique, sémiologique), parce qu’elle représente et parfois modélise, suppléant le lexique défaillant et une créativité trop à l’étroit). Il est courant qu’un chercheur modélise une entité complexe, construise un objet intermédiaire entre une théorie et une réalité particulièrement abstraite.
Le principal souci est de dégager la métaphore du détail linguistique pour en extraire le raisonnement. Langues et cultures ne font pas obstacle à cette entreprise du fait que les locuteurs ont en partage une identité corporelle (la métaphore “donner une idée” nous enseigne que nous assimilons inconsciemment les pensées à des objets, la percolation se réfère à l’écoulement du temps avec la rétention et les réservoirs de la mémoire, et les obstacles dans le couloir…). A la lumière de ce modèle qui envisage l’organisation des connaissances abstraites sous forme de réseaux sémantiques dont les nœuds donnent corps aux concepts, la lecture d’une métaphore pourrait se concevoir comme l’activation en parallèle de différentes occurrences du lexique mental, de manière continue et diffuse, jusqu’à trouver un point d’intersection. et de compréhension métaphorique et analogique donc de construction épistémologique de la connaissance.

« Previous PageNext Page »
© Droits de reproduction réservés - Le Percolateur de Gilbert FRANCOIS -
Lyon - http://www.lepercolateur.info/ - Date d´édition: 2025-02-05 12:58:23 -

© Droits de reproduction réservés - Le Percolateur de Gilbert FRANCOIS - Lyon (http://lepercolateur.info/) - 2008-9 v4_3
Autre publication (percolation hebdomadaire) : Le Webdo Perco.
- 0.05 secondes - W3C