Le Percolateur

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Heuristique & Sémiologique

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Pléonasme, chiasme ou tautologie ? ?

Author : Gilbert — 8 Mar 2009

Karl Raimund Popper (28 juillet 1902 à Vienne, Autriche – 17 septembre 1994 à Londres (Croydon), Royaume-Uni) est l’un des plus influents philosophes des sciences du XXe siècle.
Popper est “évolutionniste”mais il reproche à Darwin d’user de “tautologie” (et peut-être de pléonasme ou de chiasme). Dans son ouvrage “La connaissance objective” Popper développe son rationalisme critique et infléchit sa pensée, se risquant parfois à des conjectures audacieuses, propres à alimenter les débats de
l’épistémologie actuelle.
Si on laisse de côté les philosophies évolutionnistes, ce qui fait problème dans la théorie évolutionniste elle-même, c’est son caractère tautologique, ou quasi tautologique : la difficulté tient au fait que le darwinisme et la sélection naturelle, si grande que. soit leur importance, expliquent l’évolution par « la survie du plus apte » (une expression due à Herbert Spencer). Pourtant, il ne semble pas y avoir beaucoup de différence, s’il y en a une, entre l’affirmation « ceux qui survivent sont les plus aptes », et la tautologie «ceux qui survivent sont ceux qui survivent”. Car nous n’avons pas, je le crains, d’autre critère d’aptitude que l’effectivité de la survie; en conséquence, c’est à partir du fait que certains organismes ont survécu que nous concluons qu’ils étaient les plus aptes, ou les mieux adaptés à leurs conditions de vie.
Ceci montre que le darwinisme, si grandes soient ses vertus, n’est en aucun cas une théorie parfaite. Il a besoin d’une reformulation qui le rende moins vague. La théorie évolutionniste que je vais esquisser ici tente d’opérer une telle reformulation..
On peut décrire ma théorie comme une tentative pour appliquer à toute l’évolution ce que nous avons appris quand nous avons analysé celle qui fait passer du langage animal au langage humain. Il s’agit d’une conception de l’évolution qui la défmit comme système hiérarchisé et croissant de contrôles plastiques, et d’une conception des organismes selon laquelle ils incorporent – ou, dans le cas de l’homme, font évoluer exosomatiquement(★)- ce système hiérarchisé et croissant de contrôles plastiques. On admet la théorie
néo-darwinienne de l’évolution; mais on la reformnule en montrant qu’on peut interpréter ses “mutations” comme des coups plus ou moins accidentels au jeu d’essai et erreur, et qu’on peut, interpréter la « sélection nàturelle ” comme un moyen de contrôle par élimination de l’erreur”
(★)Exosomatique :
Adjectif singulier invariant en genre selon Karl Popper, qualifie un système produit par l’homme mais pourvu ensuite d’une ” vie ” propre” ,

L’ABÉCÉDAIRE commun à l’anthropologie et à la technologie.

Author : Gilbert — 1 Mar 2009

On connaît depuis la haute antiquité les machines simples qui sont la base du langage classique de la mécanique : la roue, le levier (donc la poulie et le treuil), le plan incliné le coin et la vis..(et une seule source d’énergie, l’humaine ! ! ) A partir du XVIII ème siècle il a fallu inventer un alphabet nouveau et complet pour tout réaliser.
Un successeur de Gaspard Monge, propose en 1806, une classification des mécanismes. «J’ai fait voir que l’on parvenait à l’énumération complète des Machines élémentaires les classant en dix séries. Cette division est fondée sur cette considération, que tout mécanisme, quelque composé qu’il soit résulte de la combinaison de deux quelconques de ces quatre mouvements : circulaire continu, rectiligne continu, circulaire alternatif, rectiligne alternatif.
Tout au long du XIXe siècle, de nombreux mécaniciens poursuivent la même voie en tentant de dresser une nomenclature raisonnée de la mécanique à l’instar du travail scientifique réalisé sur la chimie ou les sciences du vivant au cours du siècle précédent. Des mécanismes de ces recherches patientes témoignent de la quête d’un langage universel; les techniques ont beaucoup évolué et, avec l’électricité les machines tendent vers l’immatériel. Informatique et télécommunications ne comportent plus d’articulations : les mécanismes sont à présent de l’ordre du logiciel, mais la transposition intellectuelle entre le monde du mécanicien et celui de l’électronicien et de l’ informaticien est très directe. elle ne relève pas simplement de la métaphore ou de l’association simpliste, la matière a changé pas l’extraordinaire combinatoire que permettent ces pièces élémentaires, ces alphabets. D’un côté, cames, engrenages, ressorts, volants, manivelles, …de l’autre, résistances, diodes, microprocesseurs, condensateurs, solénoïdes , qu’on appelle composants électroniques….programmes, routines ou ressources…La machine naît de la composition complexe de ces “caractères”, de ces “mots”, de ces “textes” par l’ingénieur et le technicien. Le régulateur de Watt transmet son information de régulation par l’informatique et non plus par des biellettes ou autres engrenages, Watt semble satisfait ! ! Comme l’était Archimède de son levier ! !
Je conseille de se rendre à la page ; “question du destin” du Percolateur qui aborde la question des ‘ÉVOLUTIONS ANTHROPOLOGIQUE ET TECHNOLOGIQUE étroitement imbriquées, voire systémiques.

Transduction, percolation, propagation, transmission

Author : Gilbert — 14 Feb 2009

La Transduction est la Transformation d’une grandeur physique ou d’une énergie en une autre qui est fonction de la première. Selon le TLF le mot “transduction” appartenait essentiellement au domaine de la psychologie :. “Mode de raisonnement de l’enfant qui précède l’induction et la déduction et par lequel il tire une conclusion par analogie, par identité, par différence. Gilbert Simondon, le philosophe de la technique, a élargi ce champ, dans le domaine du Savoir : “La Transduction définit la démarche même de l’invention qui n’est ni déductive ni inductive mais transductive, c’est-à-dire qui correspond à une découverte des dimensions selon laquelle une problématique peut être définie; elle est l’opération analogique dans ce qu’elle a de valide ». La Transduction “tente de dépasser la contradiction, qu’induit la logique inductive / déductive qui met à distance, par la prise en compte de tous les éléments et événements qui se propagent de proche en proche, dans la singularité d’une situation”.
Quand je lis Gilbert Simondon, dans “L’individu et sa genèse physico-biologique, PUF, 1964, nous dire : “Nous entendons par transduction une opération, physique, biologique, mentale, sociale, par laquelle une activité se propage de proche en proche à l’intérieur d’un domaine, en fondant cette propagation sur une structuration du domaine opérée de place en place : chaque région de structure constituée sert à la région suivante de principe de constitution...” j’ai l’impression de lire une définition de la percolation tant le choix du mot “transduction” dans la définition que je donne, (page d’accueil de ce site) se révéle pertinent ! Cela dit, je connaissais le mot depuis très longtemps dans le champ de l’électricité et de l”électronique; On peut nuancer ce rapprochement : si duction comme colation désigne le mouvement, les deux fermes diffèrent par leur préfixe : “per” impose un sens, une direction “à travers” alors que “trans” suggère “l’échange, la réciprocité et du coup l’omnidirectionnel. On peut se référer à la différence entre transfusion et perfusion mais ils se retrouvent dans la notion de ” propagation”, de “transfert” celui-là tenant plus du canal et celui-ci du canalisé ? !

Architectonique romane

Author : admin — 25 Jan 2009
L'église d'Ainay - Lyon

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©MSC 090112

La “percolation” est-elle une métaphore autorisée pour évoquer la “transmission” ?

Author : Gilbert — 25 Jan 2009

La métaphore, figure de rhétorique, nous intéresse ici comme se référant au mot, elle est extension ou glissement du sens des mots, elle intervient dans le lexique comme un substitut ou une illustration. L’immense majorité des termes techniques et scientifiques se fondent sur des langues vulgaires le latin, le grec et leur lexique, Archimède, Thalès, Platon… les rhéteurs romains, Pascal, les textes religieux fondateurs….. et Diderot les ont fort bien utilisés. Quand nous disons “arbre”; que nous soyons, généalogistes, agriculteurs, informaticiens, mécaniciens, théologiens, forestiers, moralistes… nous savons de quoi nous parlons, il n’y a pas usurpation, détournement mais usage d’une image qui reste une image qui se fonde sur une analogie, une ressemblance, une allusion sans transfert, ni distorsion de sens. “L’Homme est un roseau pensant”, Pascal ne tombe ni dans le “scientisme” ni dans le “littérarisme”, selon les expressions de Jacques Bouveresse qui enfourche le cheval de Sokal, D’aucuns ont reproché à Deleuze l’usage abusif de “rhizome” ils ont bien tort et défendent bien mal leur pré-carré, que je sache personne n’y cherchera le bambou et le chiendent ! ! par contre beaucoup ont appris les différences entre la genése linéaire avec ses risques de rupture, et le développement rhizomatique et son aptitude au contournement stratégique (tel le Phenix qui renait de ses cendres et qui en plus est mythique!) Et le texte, tissu de chaîne et trame, syntagme et paradigme, de rigueur canonique et d’imaginaire.
Bref soyons sérieux ! la métaphore est un instrument indispensable pour les analyses scientifiques. Mais elle implique un usage réflexif qui en précise le statut car celui-ci peut être divers (pédagogique, iconique, heuristique ou modélisateur)De simple figure de langage elle peut passer insensiblement au statut de paradigme. Simple image la métaphore peut accéder insidieusement, subrepticement au statut de concept pourquoi pas, mais il faut savoir que cette ingérence n’est pas neutre elle peut distordre la théorie, la réflexion ainsi que diverses pratiques de la communication. Il nous faut noter ici le rôle heuristique de la métaphore, aujourd’hui. les développements de la physique, par exemple dans les domaines des fractales ou de la percolation, ouvrent des perspectives nouvelles et prometteuses. Cette évolution montre aussi que les chercheurs en sciences sociales auraient intérêt à renouveler les métaphores qu’ils emploient et qui sont parfois archaïques .La métaphore est un outil qui ne doit pas être confondu avec son objet; elle relève du langage et de la communication. Elle désigne, illustre, modélise et parfois elle catalyse la création mais Il est, alors, nécessaire de distinguer les propriétés, les attributs du phénomène et de faire la part du caractéristique et non-transférable de sa métaphore.

De la poutre maîtresse au chevêtre, du linéaire au réticulaire, du simplex au complexe.

Author : Gilbert — 5 Jan 2009

La complexité caractérise un état, un système, dont le nombre des éléments et celui des liaisons en interactions est immensément grand ou inaccessible. Nos objets sont généralement de tels systèmes, le plus souvent variables avec le temps ou l’espace des sujets qui en parlent. Ainsi de n’importe quelle chose du monde, ainsi des systèmes du monde, ainsi d’un lieu quelconque du savoir, ainsi d’un chapitre de l’encyclopédie et du langage, ainsi de nos groupes et des sociétés, ainsi de l’économie, ainsi de cette multiplicité spatio-temporelle en transformation, de nos techniques et technologies et de ce qui est, sans doute, la plus fortement complexe, qu’on appelle l’histoire.
A l’époque où le savoir est encore assez simple et où, surtout, il se propose le travail de simplification, Leibniz, déjà, rencontre la question de la complexité. Au milieu de l’âge classique, il en est le premier philosophe et le premier linguiste Son système est construit par monades et multiplicités, par implications et explications, au moyen d’un art combinatoire qu’il nomme l’art des complexions, et au moyen d’une multiplicité d’unités sans portes ni fenêtres, elles-mêmes complexes. Il accomplit ainsi la variation réglée la plus large et la plus complète possible de l’un au divers, du principe d’identité à celui des indiscernables. Sa philosophie du multiple dessine les scénographies et projette l’inaccessible cadastre des chemins praticables entre l’unique inimitable et l’infinie variété des différences, du pico au téra, de l’infra au supra. C’est ainsi qu’auprès de Leibniz, en méditant ses inventions, autant voire plus, que son métalangage, on apprend à construire le modèle en réseau. Un réseau est précisément la graphie d’un système complexe. Il trace l’ensemble des liaisons ou interactions entre les éléments d’un système,.
Et nous sommes plongés dans le tissu enchevêtré du réseau. La métaphysique en clôt la connaissance, et intègre l’encyclopédie dans son sens propre où elle en accomplit le pourtour, en esquisse le périphérique. Complexe.

On peut se rendre sur la page du tisserand, homme de la complexité !

On peut aussi se reporter à la page Architectonique”, notion importante de la Complexité

Hiéroglyphe auriculaire et mathématique

Author : Gilbert — 25 Dec 2008

Il y a 6 ans, environ, dans la collection : “Science ouverte” les éditions du “Seuil” ont proposé un ouvrage de Nicolas Bouleau (mathématicien et architecte): “La règle, le compas et le divan.plaisirs et passions mathématiques“, dont l’une des ambitions est de dégager les ancrages des sciences dans la psychologie du sujet et la socialité du langage. De l’humain en mathématiques il y en a en plus qu’on ne croit ; du plaisir, de la frustration, et de l’inconscient beaucoup !
On comprend la pertinence de la règle, du compas et du divan dessinés sur la 1ère page de couverture, Ce qui étonne un peu, c’est la présence, comme un patient en analyse, d’un gros point d’interrogation (un peu larvaire !) lové presque vautré sur le divan..J’ai pensé que là était le lieu de la “question” ! !
Il y a quelques jours je relisais “Le Passage du Nord-Ouest, Hermès V “ de Michel Serres et particulièrement les chapitres relatifs à l’épistémologie de l’écriture et des sciences, thèmes récurrents et toujours passionnants chez ce philosophe, (l’un de ceux que je préfère). La percolation des hiéroglyphes et de l’alphabet, lorsque Solon, Thalès, Pythagore arrivent en Égypte, c’est le heurt d’un système quasi algébrique et d’un système quasi géométrique ! Il fallait alphabétiser un hiéroglyphe ! ! Difficile ! demandez à Champollion ! Nous nous sommes déjà, dans le Percolateur, intéressés à quelques points de résistance du hiéroglyphique face au phonograhique. L’esperluette, l’arobase, la lettre X,...Je découvre par hasard que notre point d’interrogation se révèle être, un résidu, un reliquat, un relief de la prégnance hiéroglyphique. Notre point d’interrogation est une oreille dessinée, à la fin d’une question, un graphe qui ponctue une interrogation et s’ouvre à une attente, une écoute, une attention !
Il me paraît intéressant , voire amusant (sous cet angle) de constater que Nicolas Bouleau, mathématicien, homme du calcul, du nombre et architecte, homme de la cognition et du trait place son ouvrage sous le signe de l’auriculaire, et s’en remette au dessin de l’oreille, graphe de l’écoute… paradoxe hiéroglyphique..

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