Le Percolateur

La langue obéit à des lois qui semblent être celles de la percolation, soumise qu’elle est à l’étymologie, à l’ Histoire, aux contraintes contextuelles, à l’usage, aux perversions, à des facilités, aux reconnaissances de la Chaire comme de la Tribune. Parcours sinueux s’il en est mais toujours inscrit dans la perspective de l’échange, la langue […]

Les humanistes insistent sur les vertus et les plaisirs de l’art d’écrire, qui n’est pas un ornement ou une vaine affectation, mais un outil essentiel pour soutenir l’attention et approfondir la compréhension. Les scientifiques, de leur côté, tout en reconnaissant la nécessité d’atteindre à la brièveté et à la clarté, tendent à affirmer que la […]

Au-delà de la métaphore pratique et auto-suffisante, le processus que je désigne par “percolation”, simultanément sujet et objet d’intérêt voire de recherches, engendre un modèle heuristique mécanico-physico-chimique complexe (complexus = ce qui est tissé ensemble) qui représente non directement la « pensée », mais le fonctionnement de l’esprit,. non directement la connaissance mais son approche, […]

Jeudi 26 juin 2008. “Écrire des romans, c’est comme de glisser des messages dans une série de bouteilles qu’on jette à la mer au jusant, sans avoir la moindre idée du lieu où les vagues les porteront ni même savoir s’il y aura quelqu’un pour regarder dedans.” David Lodge, Les quatre vérités.

Plutôt sensation que bruit, murmure léger, l’écriture (comme la lecture) engendre un mécanisme de production de sens, visant à animer un « pays de la pensée ». Ici, la pensée se développe, s’étend, se plie, se déploie, et procède par fragments épars, par blocs, associations d’idées, et dessine un réseau complexe de pistes, suggèrant autant […]

J’avais, quand j’étais étudiant, coutume de dire : “quand je n’arrive pas à résoudre un problème je me couche et m’endors avec lui, je suis sûr de me réveiller le lendemain matin avec la solution ! ” ( A noter que je ne fixais pas un objectif trop prégnant, Je dois avouer que si la […]

Samedi 31 mai 2008.“Les nuages noirs dans le ciel, comme ils se déchiraient, la voûte bleue parut soudain dans un état de nudité dont il m’est difficile de donner l’idée. Le bleu était frais et luisant au fond du ciel noir”. Pascal Quignard, “Les ombres errantes”, éditions Grasset, 2002.