NOAM CHOMSKY, des problèmes aux mystéres
Le célèbre linguiste américain (né en 1928) fait partie de ma mythologie personnelle surtout le Chomsky des années 50-60 (âge d’or de la linguistique). L’effervescence de l’époque autorisait toutes les audaces. C’est ainsi qu’il rompit avec le structuralisme du Pape Saussure, opposant “les performances de la parole” aux notions de “structures de la langue”. Influencé par la logique et la cybernétique, il étudie les relations entre les concepts et leur réalisation dans le discours? Ne voulant pas se réduire au descriptif il élargit son domaine d’études à la psychologie et aux rapports entre parole et pensée. C’est ainsi qu’il est conduit à prendre des positions morales et politiques ( fin des années 60). et à devenir un “intellectuel” (sens français) anarchiste et engagé. Le savant, alors, le cède au militant. Il devient très critique voire violent à l’endroit de la philosophie française qui se caractérise par la grandiloquence et l’autosatisfaction, “Star system” de pacotille. Lacan, Derrida sont ridicules et infantiles. En 1988, Noam Chomsky condamne sans appel dans “Language and Politics” ces intellectuels qui vont d’une absurdité à une autre. Dès lors Chomsky intervient en politique et quitte le champ scientifique. Il s’éloigne du Champ de la Connaissance des Capacités humaines pour s’intéresser à ce que les hommes font de leurs Capacités, des problèmes vers les mystères.
“Les éditions de l’Herne ” annoncent la sortie, dans la collection “Les Cahiers de l’Herne” d’une étude “Chomsky” dirigée par Jean Bricmont et Julie Franck.
Nous aurons donc l’occasion d’en reparler et peut-être de découvrir au-delà des outrances langagières la possibilité de soumettre le deuxième Chomsky à la critique du premier ! et réciproquement ! !