Les temps sont venus pour de nouveaux questionnements épistémologiques qui font de l’intelligence de la Complexité « un véritable défi pour la connaissance ». Nous sommes encore prisonniers d’une connaissance aveugle de tout ce qui relie et contextualise, laquelle nourrit une action myope et mutilante. Nous sommes en même temps prisonniers d’une action aveugle sur sa propre écologie, ses propres conditions. Ces deux aveuglements s’entretiennent l’un l’autre, aussi longtemps que nous ne nous efforçons pas de conjoindre « l’épistémologie de la complexité » et « la pragmatique en complexité » : ne pouvons-nous veiller à transformer nos multiples expériences en science avec conscience, naviguer entre les îles d’un archipel, îles aux contours fluctuants, formées par tant d’expériences diverses. Au gré des éclairages, des courants, des marées, chacun pourrait dessiner et modifier ses propres navigations.
Ce site en annexe du “percolateur” ne prétend à l’exhaustivité, ni à l’autorité mais simplement à une curiosité vagabonde dans cette “bribiothèque” de notre époque, ces “bouts écrits”, ces fragments, ces éclats de Vérité voire ces coups de gueule. Kaléidoscope ou Patchwork. Du tabulaire forcément lacunaire.
Résultat de la recherche dans Webdo Perco avec le mot clé : “science”
7 (sur 75)
les titres
Percolation et complexité.
Webd'azard
Il n’y a pas de réchauffement climatique, mais un changement climatique.
Pour preuve, la baisse moyenne des températures en 2007. Un constat à contre-courant des idées reçues.
Le maître mot pour la société est adaptation. Le Congrès des Etats-Unis (à majorité démocrate), qui visiblement est sensible aux réalités, vient d’ailleurs de mettre en garde contre « les vérités qui effectivement dérangent » la réalité : le froid est plus dangereux que la chaleur, il tue plus de monde, il est plus nocif pour l’économie, dit-il. Il faut donc se préparer aux situations extrêmes, aux inondations autant qu’aux sécheresses, aux vagues de chaud comme de froid. Ceux qui par dogmatisme ou par militantisme aveugle font croire le contraire et que le seul problème concerne les émissions de gaz à effet de serre porteront une responsabilité historique face aux catastrophes futures qui me paraissent, hélas, inévitables, faute d’action ! Claude Allègre dans “Le Point”
Vingt ans avant Edison, un Français avait inventé la gravure sonore
Des chercheurs américains ont découvert à Paris la première bande-son réalisée en 1860 par Edouard-Léon Scott de Martinville et sont parvenus à la décrypter….Sur un fond de grésillements, une voix, lentement mais distinctement, chante en ânonnant : «Au clair de la lune, Pierrot répondit…» Une courte phrase musicale qui sera jouée en grande première, aujourd’hui, à l’université de Stanford, à San Francisco, Son inscription sur un rouleau de papier enduit de noir de fumée, par l’intermédiaire d’un style fait d’une soie de sanglier, a été réalisée par un ouvrier typographe français du nom d’Édouard-Léon Scott de Martinville (1817-1879), grâce à un appareil qu’il appelait un «phonautographe» et avec lequel il travaillait depuis plusieurs années.
Homo sapiens technologicus.
“Homo sapiens technologicus” ( Le Pommier) de Michel Puech.
Philosophe de formation classique, Michel Puech s’est intéressé à la philosophie des sciences et des techniques sous l’angle d’une analyse critique de la modernité ) il entend clarifier les bases philosophiques de notre manière d’habiter technologiquement le monde. Plus que d’évoluer dans une culture et un environnement technique, nous coévoluons avec les objets techniques. Il aboutit à une critique incisive : nous sommes englués dans des institutions et des idéologies qui nous empêchent de libérer les potentiels de la technologie.Mais l’essentiel est dans une démarche constructive. Car, souvent, la technologie sert de bouc émissaire pour ne pas poser les vraies questions, que nous ne voulons pas traiter, et qui ne sont pas technologiques. Le livre aboutit à une théorie des micro-actions de réappropriation de soi dans le monde de l’abondance : la philosophie de la technologie est finalement une sagesse. Ainsi l’homo sapiens technologicus est-il une nouvelle espèce, désormais elle-même en charge de sa destinée.
Pour prolonger ce livre on peut aller sur http://technosapiens.free.fr
Transhumanisme.
Jean-Michel Besnier, prof de philo à l’université Sorbonne-Paris-IV, répond à Libé qui l’interroge sur les mouvements transhumanistes…“La cause transhumaniste, qui est pratiquement inexistante en France, attire aux Etats-Unis des milliers de personnes. La World Transhumanist Association, fondée en 1998 par le philosophe suédois Nick Bostrom, directeur du Future of Humanity Institute ouvert au sein de la faculté de philosophie de l’université d’Oxford, chapeaute de nombreuses antennes à travers le monde, mais reste une spécificité de l’Occident industrialisé.Les transhumanistes puisent leurs arguments dans les succès des nanotechnologies pour soutenir que la science est sur le point de dépasser l’humanité et l’obligera à aller au-delà d’elle-même. C’est pour eux une nouvelle manière de penser l’évolution. Ils affichent donc ce néodarwinisme pour justifier la conviction qu’il faut dès maintenant mobiliser nos ressources technoscientifiques pour orienter la sélection naturelle et tendre ainsi vers une postérité.”
Que serait donc cette postérité de l’humanité ? “Par définition, nul ne peut le savoir. Ray Kurzweil (1) nomme «singularité» l’avènement de ce «radicalement nouveau» qui résultera sans doute de la fusion prochaine de l’homme et de la machine ainsi que de l’apparition de systèmes supra-intelligents. Les transhumanistes évaluent le pouvoir des techniques à leur capacité de produire de l’imprévisible. Ils souhaitent l’avènement d’un monde dans lequel auront disparu toutes les limitations qui nous contraignent à n’être que de simples humains. Demain, il ne serait plus nécessaire de naître (l’ectogénèse ou le clonage pourvoiront à la reproduction), les maladies auront disparu (la nanomédecine y veillera) et la mort ne sera plus imposée (le téléchargement de la conscience nous délivrera du corps). Ce refus des conditions humaines dénote un rejet de tout ce que nous impose la nature.”
NBIC.
On voit très bien aujourd’hui que, avec les nanotechnologies,par exemple, la physique, la chimie, les sciences de l’information dites de la cognition, les neurosciences et la biologie convergent sur le plan de la cause efficiente – à ce qu’on appelle la convergence NBIC (Acronyme pour Nanotechnologies, Biotechnologies, technologies de l’Information,et technologies Cognitives) …Cette convergence renvoie clairement à un dépassement des frontières de la division industrielle et intellectuelle du travail qui a été opérée avec le devenir analytique de la science à partir du 18e siècle.. Le biologiste Atlan incline vers la philosophie et JP Dupuy, le polytechnicien vers l’éthique… (Extraits de “l’Économie de l’hypermatériel et psychopouvoir” de Bernard Stiegler, éditions Mille et une Nuits, 2008).
Épistémocritique.
La littérature s’est-elle jamais distinguée de l’univers des savoirs au point de s’en isoler totalement ? Ne trouve-t-on pas au contraire, dans les œuvres comme dans les réflexions explicites des écrivains sur leur projet, la trace d’une imbrication toujours présente et active, parfois centrale ? En voulant faire de l’entreprise littéraire et de l’entreprise scientifique des champs à l’identité close, notre culture ne s’est-elle pas rendue partiellement aveugle à la réalité d’un fondement cognitif commun ? La connaissance peut prendre bien des formes et sait, selon les besoins et les moments, forger des outils très divers. Les savoirs et leurs langages peuvent jouer ce rôle dans le travail de l’écrivain, tout comme le scientifique ne peut se passer des jeux du langage et de ses puissances de figuration. La perspective épistémocritique consiste, devant un texte, à se poser la question des usages que fait ce dernier de ce qui relève des savoirs, parfois des sciences, au sens le plus élaboré de ce mot. Quelle est la nature du rapport épistémique entre un texte et son lecteur, lui dont cette expérience mobilise les facultés cognitives, parfois pour l’édifier, le plus souvent pour ébranler ou réorganiser ses certitudes ?
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