Webdo Perco : percolation hebdomadaire

Ce site en annexe du “percolateur” ne prétend à l’exhaustivité, ni à l’autorité mais simplement à une curiosité vagabonde dans cette “bribiothèque” de notre époque, ces “bouts écrits”, ces fragments, ces éclats de Vérité voire ces coups de gueule. Kaléidoscope ou Patchwork. Du tabulaire forcément lacunaire.

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  • Les mots, les idées et le philosophe

    Georges Steiner, dans un ouvrage, (une excellente introduction chez Champs Flammarion) sur “Martin Heidegger”. Il aborde le travail du maître sur la langue, les mots et leur origine. Déjà dans “Sein und Zeit”, Heidegger s’adonne à l’étymologie. Le mot simple, accepté depuis toujours, servira précisément parce qu’il renferme, selon lui, la plus grande charge d’une perception humaine initiale et valable. Ainsi les mots anciens et clairs sont les plus riches de sens. Nous seuls avons oublié leur force fondamentalement incisive et leur témoignage existentiel. Par une méditation intense,s’accompagnant d’une sorte de véhément effort de pénétration, sur l’étymologie et l’histoire primitived’un mot, le penseur peut l’obliger à livrer son formidable quantum d’illumination et d’énergie. Dans “Sein und Zeit” par consequent, et à partir de ce livre, l’apparente clarté lapidaire de Heidegger, son utilisation de phrases courtes qui masquent en fait un idiome farouchement personnel, dont l’intention est de « différer » ou même de « bloquer» notre lecture. Il s’agit de nous ralentir, nous désorienter, nous barrer la voie pour mieux nous mener vers la profondeur. Mais bientôt cette démarche étymologique, cette mise à nu des racines de mots allemands et grecs (Heidegger assigne à ces deux langues un statut strictement incomparable), devient beaucoup plus qu’un instrument. Elle devient le mouvement cardinal de la philosophie heideggerienne. L’on prend une locution commune, ou un passage dans Héraclite, Kant, Nietzsche, pour extraire des syllabes, mots ou phrases individuels, leur richesse de sens originelle, longtemps enfouie ou érodée.qui, redécouverte, peut provoquer une véritable renaissance.
    Très modestement Le Percolateur essaie (à sa façon) de chercher dans les mots et leur histoire des traces de sens dont l’occultation et l’érosion ont altéré la portée.

    16 Feb 2009 — Lien unique

    dé  Webd'azard

    La source indiscernable, la voie incertaine, la rencontre improbable, dans la quête de l’essentiel. Et pourtant !

    “L’essentiel nous arrive par cette voie indécise, qui engendre les imposteurs et les prophètes, les dupes et les sages, les méprises et les miracles. Une même source aux eaux pures et tantôt frelatées, un mélange d’or et de silice, sans qu’on puisse dire jamais d’où vient l’évidence, d’où surgit l’espérance aux fontaines brouillées. Comme si la fin souterraine ne pouvait s’épancher que dans l’apparence, nécessairement captée par le détour, confiée à la chimère dans l’instant périlleux des estimations. L’erreur nous aide en cette quête, la métaphore à vif en ses rapports indus, la dérogation aux reflets hasardeux, où quelque chose de la chose même se délivre, par l’inexact qui mène au vrai. Le dérisoire témoigne: en ce qu ‘Il est, du moins, l’image rendue, l’émergence altérée d’une idée primordiale, la vivante dissidence de l’origine perdue Extrait de l’ouvrage de Betty Rojtman “Une rencontre improblable” NRF Gallimard 2001.


    15 Feb 2009 — Lien unique

    Métaphorisation comme transfert créatif, au coeur de la complexité.

    L’ encyclopédisme qui nous est imposé par notre temps est inadapté. À sa périphérie de nouveaux passages et de nouvelles possibilités de traduction et de percolation, exigent, et démontrent que les choses sont plus complexes, plus enchevêtrées qu’il n’y paraît à première vue, C’est ainsi que la transduction parce qu’elle est aussi une intuition susceptible d’utiliser les modes de métaphorisation, d’abduction, qu’elle a cette capacité encore de déplacer les composants abstraits d’une description d’un domaine, d’une action, d’un mouvement, d’une technologie, vers un autre domaine, cette capacité aussi à traduire et à se transformer (altération création) percolation complexe des mots et des concepts, des phrases, des textes, des images et des sons, à se connecter et à s’associer à d’autres, formes courtes ou longues, tout cela est affecté par les techniques de combinaison, de répétition, de citation, de traduction, de composition, par les techniques de mémorisation de formes stables, métastables qui en appellent d’autres avec plus ou moins de force, par des techniques de description des agencements collectifs dont tout cela procède et à partir de quoi “ça invente”..

    14 Feb 2009 — Lien unique

    Vers l’esprit par la main

    Dans le N° 18 de la revue “Medium” (‘de Régis Debray et de la médiologie) Valérie Deshoulières distingue parmi les « métisseurs du monde », au premier chef, Paul Valéry, pionnier de l’approche médiologique. Nul n’a mieux que lui raccordé les domaines indûment dissociés du spirituel et du physique. Chez lui, techno– n’est pas une injure mais un éloge, non un obstacle, mais un élan. L’auteur rappelle qu’en 1938, dans le discours qu’il prononce à l’amphithéâtre de la faculté de médecine de Paris, à l’occasion de la séance du congrès annuel de chirurgie, Paul Valéry s’étonne qu’il n’existe pas de « Traité de la main », une étude en profondeur des virtualités innombrables de « cette machine prodigieuse qui assemble la sensibilité la plus nuancée aux forces les plus déliées ». L’entreprise lui paraît presque impossible au demeurant, pour ce que cet appareil serve tant de causes : tour à tour, marteau, prière, tenaille, parole du sourd, geste du muet, la main, « agent universel », De cette main, qui bénit et détruit, porte les armes et le bistouri, il fait l’emblème de l’interface du matériel et du spirituel, du trivial et du sublime, du réel et de l’imaginaire ; il la qualifie doublement d’« organe du possible » et d’« organe de la certitude positive » On peut aussi consulter sur le Percolateur : une petite geste de la main.

    10 Feb 2009 — Lien unique

    Elle n’exclut pas la conscience, au contraire…

    La science (latin : scientia, « connaissance ») désigne de nos jours à la fois une démarche intellectuelle particulière, et l’ensemble organisé des connaissances qui en découlent. Elle se fonde sur l’observation et/ou l’expérimentation qui permet de s’affranchir des aléas de l’observation.Lorsque les phénomènes observés font apparaître des relations invariables entre certaines grandeurs mesurées, on peut en déduire une loi liant ces grandeurs entre elles et trouver des lois les plus fondamentales possibles. Par opposition aux dogmes, la science se base sur un examen raisonné et méthodique du monde et de ses nécessités. Elle vise à produire des connaissances résistant aux critiques rationnelles, ainsi qu’à développer nos moyens d’action ( par la technique et l’invention)) sur le monde. Au cours de son histoire, la science s’est structurée en disciplines scientifiques dont l’épistémologie étudie les connexions et la complexité.

    9 Feb 2009 — Lien unique

    Technique et philosophie, selon Gilbert Simondon

    Sa connaissance approfondie des sciences physiques et biologiques lui a permis d’élaborer une génétique des singularités, une philosophie originale et ample qui ne succombe jamais à la paraphrase. L’invention des concepts de transduction et de réalité pré-individuelle a rendu enfin possible une pensée positive de la technique en mettant l’accent sur les notions de lignée et d’agencements techniques. Gilbert Simondon propose ainsi une éthique de la relation entre l’homme et la machine qui ne dégrade aucun des deux termes: c’est le « transductif machinique» qui a permis de voir qu’« entre la communauté et l’individu isolé sur lui-même, il y a la machine Avec beaucoup d’audace, Gilbert Simondon a ouvert une voie qui implique:
    – de ne pas accepter les dualités hostiles de l’humanisme classique comme celles de la technique et de la culture, de la rigueur des concepts scientifiques et du caractère chaotique des affects.
    – de ne pas se laisser fasciner par le prestige de l’ opérativité et surtout de ne pas réduire les gestes de la démarche scientifique à un jeu de règles, ce qui serait une démission de la pensée;
    – de ne pas anesthésier l’invention technique et scientifique en l’intégrant dans des catégories supposées déjà disponibles (c’est toute la faiblesse de beaucoup d’« épistémologies paraphrase »), mais montrer de manière décisive comment elle retentit sur la philosophie pour engendrer de nouveaux concepts. .
    Le projet même de Gilbert Simondon imposait une articulation neuve entre technique et philosophie; une transduction. (Extrait de l’avant-propos – Gilles Châtelet- d’un colloque international consacré à l’un des meilleurs philosophe de de sa génération, Gilbert Simondon (1924-1989).

    6 Feb 2009 — Lien unique

    L’imitation, la métaphore et la percolation.

    Dans sa préface d’une réédition de “Les Lois de l’imitation” de Gabriel Tarde (Les empêcheurs de penser en rond – 2001), Jean-Philippe ANTOINE aborde la Métaphore comme un commencement de pensée qui se révèle avoir partie liée avec l’activité dans laquelle la science se sublime et avec laquelle elle rivalise ; l’ART.
    “Dans les textes de Tarde, la métaphore, éclaireur de la méthode statistique et de la scientificité, joue alors aussi en aval comme leur limite propre. Pour peu que, cessant de fournir, en deçà et au-delà des dénombrements proprement dits, leur encadrement virtuel, elle en vienne à occuper le centre de la scène, le savant cède alors la place au peintre, au romancier, au poète, voire au métaphysicien. Mais la distinction est maintenant toute de degrés. Ce qui différencie le romancier du sociologue, ce n’est pas, encore une fois, l’usage de la métaphore contre la statistique, ou vice versa. C’est le type de mélange que chacun effectue à partir des deux. La sociologie elle-même, traversant la statistique, tend alors vers l’expression philosophique d’une hypothèse, précisée et radicalisée: le monde est un transport, l’univers social est fait de constructions métaphoriques. Ce monde, la statistique l’invente, la métaphore en poursuit le devenir.”

    1 Feb 2009 — Lien unique

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