Considérez les langues ; voyez si elles ne possèdent pas tous les caractères que nous avons reconnus jusqu’ici aux produits de la vie. Elles ont leurs périodes d’enfance, de jeunesse, de virilité, de vieillesse, de décrépitude; et elles ont dû nécessairement avoir, avant l’âge du foetus que nous pouvons observer pour quelques-unes, un état rudimentaire. ou embryonnaire, soustrait à nos observations.
Elle se développent par percolation, par l’élaboration de matériaux adventices, par la fixation progressive de formes primitivement indécises, par la distinction croissante de ce qui était originairement confondu. La forme, c’est-à-dire la structure grammaticale, y persiste comme l’élément essentiel, tandis .qu’elles perdent des matériaux (c’est-à.dire des mots) et en acquièrent d’autres, et que ces matériaux eux-mêmes subissent dans leur constitution et dans leur valeur de continuelles altérations. Quand le système des formes grammaticales est viscéralement atteint et que la langue ne peut plus vivre, les matériaux qui la composaient s’en détachent pour entrer dans la composition d’un autre organisme. Arborescence, développement rhizomatique, semence, greffe, bouture, provignage, pollinisation,,….( Pardon à Messieurs Bouveresse , Sokal et Bricmont mais je me réfère à Cournot, M Mûller et à beaucoup d’autres ! ) voir le percolateur.
Ce site en annexe du “percolateur” ne prétend à l’exhaustivité, ni à l’autorité mais simplement à une curiosité vagabonde dans cette “bribiothèque” de notre époque, ces “bouts écrits”, ces fragments, ces éclats de Vérité voire ces coups de gueule. Kaléidoscope ou Patchwork. Du tabulaire forcément lacunaire.
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les titres
Des langues comme produits naturels.
Webd'azard
La duction.
Nous ne connaissons les choses que par les systèmes de transformation des ensembles qui les comprennent. Au minimum, ces systèmes sont quatre. La déduction, dans l’aire logico-mathématique. L’induction, daus le champ expérimeutal. La production, dans les domaines de pratique. La traduction dans l’espace des textes. il n’est pas complètement obscur qu’ils répètent le même mot. Qu’il n’y ait de philosophie que de la Duction – au préfixe, variable et nécessaire, près; on peut passer sa vie à tenter d’éclairer cet état de choses. Au feu de la réjouissance, aux lumières de la séduction. De fait, nos aïeux avaient un meilleur mot, déduit (récréation, divertissement). Á cet extrait de la préface de “La Traduction” de Michel Serres j’ajouterais volontiers la Conduction (aire de la transmission), et la “Transduction“, (aire de la médiation entre les domaines de la connaissance).
La marche des idées
En général, une théorie scientifique quelconque, imaginée pour relier un certain nombre de faits trouvés par l’observation, peut être assimilée à la courbe que l’on trace d’après une définition mathématique, en s’imposant la condition de la faire passer par un certain nombre de points donnés d’avance. Le jugement que la raison porte sur la valeur intrinsèque de cette théorie est un jugement probable, dont la probabilité tient, d’une part, à la simplicité de la formule théorique, d’autre part, au nombre des faits ou des groupes de faits qu’elle relie, le même groupe devant comprendre tous les faits qui sont une suite les uns des autres, ou qui s’expliquent déjà les uns les autres, indépendamment de l’hypothèse théorique… Antoine-Augustin Cournot –
# Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique (1851)
# Traité de l’enchaînement des idées fondamentales dans les sciences et dans l’histoire (1861)
# Considérations sur la marche des idées et des évènements dans les temps modernes (1872)
Dans mon panthéon personnel je rapproche A.A. Cournot de G. Tarde.
Vers l’esprit par la main
Dans le N° 18 de la revue “Medium” (‘de Régis Debray et de la médiologie) Valérie Deshoulières distingue parmi les « métisseurs du monde », au premier chef, Paul Valéry, pionnier de l’approche médiologique. Nul n’a mieux que lui raccordé les domaines indûment dissociés du spirituel et du physique. Chez lui, techno– n’est pas une injure mais un éloge, non un obstacle, mais un élan. L’auteur rappelle qu’en 1938, dans le discours qu’il prononce à l’amphithéâtre de la faculté de médecine de Paris, à l’occasion de la séance du congrès annuel de chirurgie, Paul Valéry s’étonne qu’il n’existe pas de « Traité de la main », une étude en profondeur des virtualités innombrables de « cette machine prodigieuse qui assemble la sensibilité la plus nuancée aux forces les plus déliées ». L’entreprise lui paraît presque impossible au demeurant, pour ce que cet appareil serve tant de causes : tour à tour, marteau, prière, tenaille, parole du sourd, geste du muet, la main, « agent universel », De cette main, qui bénit et détruit, porte les armes et le bistouri, il fait l’emblème de l’interface du matériel et du spirituel, du trivial et du sublime, du réel et de l’imaginaire ; il la qualifie doublement d’« organe du possible » et d’« organe de la certitude positive » On peut aussi consulter sur le Percolateur : une petite geste de la main.
Elle n’exclut pas la conscience, au contraire…
La science (latin : scientia, « connaissance ») désigne de nos jours à la fois une démarche intellectuelle particulière, et l’ensemble organisé des connaissances qui en découlent. Elle se fonde sur l’observation et/ou l’expérimentation qui permet de s’affranchir des aléas de l’observation.Lorsque les phénomènes observés font apparaître des relations invariables entre certaines grandeurs mesurées, on peut en déduire une loi liant ces grandeurs entre elles et trouver des lois les plus fondamentales possibles. Par opposition aux dogmes, la science se base sur un examen raisonné et méthodique du monde et de ses nécessités. Elle vise à produire des connaissances résistant aux critiques rationnelles, ainsi qu’à développer nos moyens d’action ( par la technique et l’invention)) sur le monde. Au cours de son histoire, la science s’est structurée en disciplines scientifiques dont l’épistémologie étudie les connexions et la complexité.
Le courant électrique “vert” : propre, mais peu fiable
L’électricité d’origine éolienne est certes favorable à l’environnement, mais son irrégularité menace la stabilité du réseau électrique. Malgré des prévisions météorologiques précises, un problème revient de façon récurrente : trop élevé ou au contraire trop faible, le débit électrique produit par les éoliennes correspond rarement aux attentes des opérateurs de réseaux haute tension. Dans la mesure où la différence ne peut pas être équilibrée à l’aide d’astuces techniques, plane une menace de rupture du réseau. “Ce danger ne fera qu’augmenter dans les années à venir”, a prévenu Wolfgang Bogenrieder de l’entreprise Vattenfall. ”
Pour contrebalancer la surproduction erratiques des éoliennes, deux méthodes sont envisageables, selon Bogenrieder : “Des centrales traditionnelles, utilisant du charbon ou du gaz, doivent à court terme réduire leur rendement – ou bien l’électricité excédentaire des éoliennes doit être stockée.” Dans ce cadre, des centrales de pompage-turbinage pourraient par exemple jouer un rôle : sous vent fort, elles alimentent des citernes de la centrale hydraulique et, lorsque le vent tombe, les vannes des bassins sont ouvertes, permettant ainsi de créer de l’énergie électrique au moyen d’une turbine [1]. Malheureusement, de telles centrales ne sont rentables qu’en montagne. Dans la plaine du nord de l’Allemagne, site de production de la plupart de l’électricité d’origine éolienne, des réservoirs bon marché sont nécessaires pour répondre à un besoin urgent et croissant.
De toute évidence les technologies de production énergétique impliquent une adaptation à une consommation naturellement erratique par des systèmes-réservoirs “intégrateur- adaptateur” de retenue, de rétention. Le syndrome de la batterie d’accumulateurs, déchargée en hiver par une surconsommation ! ! ! !
Technique et philosophie, selon Gilbert Simondon
Sa connaissance approfondie des sciences physiques et biologiques lui a permis d’élaborer une génétique des singularités, une philosophie originale et ample qui ne succombe jamais à la paraphrase. L’invention des concepts de transduction et de réalité pré-individuelle a rendu enfin possible une pensée positive de la technique en mettant l’accent sur les notions de lignée et d’agencements techniques. Gilbert Simondon propose ainsi une éthique de la relation entre l’homme et la machine qui ne dégrade aucun des deux termes: c’est le « transductif machinique» qui a permis de voir qu’« entre la communauté et l’individu isolé sur lui-même, il y a la machine Avec beaucoup d’audace, Gilbert Simondon a ouvert une voie qui implique:
– de ne pas accepter les dualités hostiles de l’humanisme classique comme celles de la technique et de la culture, de la rigueur des concepts scientifiques et du caractère chaotique des affects.
– de ne pas se laisser fasciner par le prestige de l’ opérativité et surtout de ne pas réduire les gestes de la démarche scientifique à un jeu de règles, ce qui serait une démission de la pensée;
– de ne pas anesthésier l’invention technique et scientifique en l’intégrant dans des catégories supposées déjà disponibles (c’est toute la faiblesse de beaucoup d’« épistémologies paraphrase »), mais montrer de manière décisive comment elle retentit sur la philosophie pour engendrer de nouveaux concepts. .
Le projet même de Gilbert Simondon imposait une articulation neuve entre technique et philosophie; une transduction. (Extrait de l’avant-propos – Gilles Châtelet- d’un colloque international consacré à l’un des meilleurs philosophe de de sa génération, Gilbert Simondon (1924-1989).
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