Webdo Perco : percolation hebdomadaire

Ce site en annexe du “percolateur” ne prétend à l’exhaustivité, ni à l’autorité mais simplement à une curiosité vagabonde dans cette “bribiothèque” de notre époque, ces “bouts écrits”, ces fragments, ces éclats de Vérité voire ces coups de gueule. Kaléidoscope ou Patchwork. Du tabulaire forcément lacunaire.

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  • Ordinaire mais pas simple

    La communication est le mythe central de nos sociétés partagées entre le développement de la circulation et l’atomisation. D’un côté, l’accent est mis sur tout ce qui circule (gens, choses et savoirs), sur les voyages, les transports et ces grands échangeurs d’idées et d’images que sont les écoles et les médias. De l’autre, notre organisation sociale ne cesse d’éparpiller et de fragmenter groupes, individus et traditions, en défai­sant la logique interne qui structurait d’anciens savoirs, un usage des relations, une langue de l’ordinaire et de la mémoire propre à habiter les gestes et les mots. À mesure que croît l’information distribuée dans tout l’espace social, décroissent les relations entre les pratiquants de cet espace. La communication devient ainsi le paradoxe et le système de la jonction entre ce qui informe et ce qui relie: la distribution de commu­nication augmente, mais sa réalité diminue. Au coeur de ces tensions, on trouve le lieu et ce qui relève du local… Extrait de”L’ordinaire de la communication” de Michel de Certeau et Luce Giard. Dalloz 1983

    7 Aug 2009 — Lien unique

    dé  Webd'azard

    Ahurissement épistémologique de Michel Serres !

    J’ai assisté, tout au long de ma vie, à cette généralisation globale de l’épistémologie, alors on ne l’appelle pas comme ça, on dit « l’écologie » maintenant, ou quelque chose de ce genre. C’est là vraiment un phénomène social, et politique même, nouveau. Si l’on m’avait dit, au sortir de l’agrégation, qu’un parti politique se mettrait en place à partir de la chimie, de la biologie, de la climatologie, etc., j’aurais dit : ce n’est pas possible. Eh bien si, un tel parti politique est là, qu’on appelle « les Verts », qui met au cœur de ses préoccupations ces problèmes de climatologie, de physique nucléaire, etc. Alors on est pour ou contre, ça n’a pas ici d’importance. L’essentiel est que c’est un phénomène nouveau, et que, du coup, là, de l’imprévisible surgit : on aurait dit cela à Bachelard et Canguilhem, ils auraient ri. Ils étaient vraiment très XIXe siècle et ne pouvaient prévoir la bifurcation brusque qu’a prise la société à cette époque. Voir Mag-Philo

    2 Aug 2009 — Lien unique

    L’Écriture, objet et outil de la recherche anthropologique

    Les nombreux travaux de Jack Goody concernent essentiellement l’anthropologie des cultures écrites et des pratiques symboliques. Il a ainsi contribué de façon souvent décisive et originale à ouvrir de nombreux chantiers de recherche dans les domaines les plus variés de l’anthropologie historique et sociale (la cuisine, la culture des fleurs, les filiations entre cultures orientales et occidentales, la famille et le mariage, le statut des représentations iconiques, etc.). On le voit, ses champs d’observation sont très larges. J. Goody pratique aussi bien la documentation historique écrite que le travail de terrain (il est africaniste au départ). Ses thèses, solidement informées, toujours très lisibles, ont un écho très important parmi les chercheurs en sciences humaines (historiens, anthropologues, ethnologues, psychologues, didacticiens, littéraires). Aussi peut-on dire que les concepts “goodiens” de “raison graphique”, de “littératie” et de “technologie de l’intellect” pour penser les effets de l’écriture manuscrite puis imprimée sur le rapport à soi et au monde en termes de “domestication” de la pensée sauvage et de rationalisation des activités cognitives et sociales sont devenus incontournables.

    25 Jul 2009 — Lien unique

    Ici et là, la pensée

    L’espace, le lieu, le territoire la ville, le paysage ne sont pas des sujets étudiés prioritairement par les philosophes contemporains, alors même que l’urbanisation représente dorénavant un phénomène planétaire.
    Pourtant certains les considèrent avec sérieux : qu’ils reviennent au topos ou à la khorâ des philosophes grecs, qu’ils discutent de l’apport des éthologues et autres naturalistes sur les processus de territorialisation propres à la faune et à la flore, qu’ils explorent le cyberespace, arpentent les réseaux télécommunicationnels ou errent dans les mégapoles et banlieues des villes plus ou moins hospitalières, ils nous aident à penser le devenir urbain de l’être.
    Cet ouvrage original et pionnier offre au lecteur un éventail des théories qui accordent au territoire spécifique à l’existence humaine une place essentielle. Ainsi, vingt philosophes du XXe siècle ? Simmel, James, Bergson, Heidegger, Weil, Bachelard, Merleau-Ponty, Arendt, Jonas, Wittgenstein, mais aussi Lefebvre, Derrida, de Certeau, Levinas, Foucault, Deleuze et Guattari, Maldiney, Nancy, Sloterdijk
    . Présentation de l’ouvrage dirigé par Thierry Paquot et Chris Younès ; “Le territoire des philosophes”, “La Découverte”, 2009.

    20 Jul 2009 — Lien unique

    Tarde comme visionnaire de la société connective, polymorphe et coopérative.

    À la fin du XIXeme siècle, Tarde brosse un tableau du développement économique qui ne prévoit pas seulement la métamorphose de l’usine d’épingles en industrie taylorisée, mais aussi et surtout le déploiement de la coopération inter-cérébrale, épanouissement de toutes les formes d’action de la mémoire (sensori-motrice, intellectuelle, affective) sur lequel repose la production du “surplus” dans les sociétés modernes. L’essor des industries de la communication, des industries culturelles, de la science, de la production des connaissances, de l’art, du besoin d’amusement, des “publics” etc., ne sont pas les produits de la crise du fordisme. Ce développement à une longue histoire, aussi vieille que le capitalisme, une histoire aperçue de la fin du XIXeme siècle, mais à laquelle les lunettes smithiennes et marxistes, ont longtemps aveuglé.
    Avec Tarde, nous pouvons lire le capitalisme à l’aune de la coopération inter-cérébrale, et contourner les écueils mis en travers de notre regard par les concepts de Capital, de Travail et d’Etat, comme autant d’actualisation de l’Un. Tarde a su y reconnaître la multiplicité..

    1 Jul 2009 — Lien unique

    Le grand prédécesseur

    Leibniz est de notre temps, il est notre prédécesseur. Il a commencé de construire le monde où nous vivons, il l’a reconnu avant nous, mieux que nous. Nos mathématiques naissent avec lui, nos sciences physiques sont prévues par lui, nos réseaux de communication, nos stocks de données, nos arts du signe et du langage… sont déjà dans ses écrits, ainsi que les terres où ces formes s’incarnent. Leibniz habite nos débuts, il hante nos achèvements. Suivre les voies, les carrefours, les connexions de son système, en décrire les façons locales, en calculer la cohésion globale, c’est déjà explorer l’espace d’aujourd’hui. Le fil d’Ariane ici choisi est ce qu’il appelait : mathématique universelle. Sans doute il en est d’autres, celui-là est le plus facile : économie, simplicité, démonstration. Ce fil conduit des multiplicités les plus diffuses, comme celles de l’histoire, à l’unité d’un point. Le réseau est une harmonie : musique, accord et paix. Le système est optimiste, pourrons-nous en reconstruire un aussi beau, parmi les bruits et la fureur ? (“Le système de Leibniz et ses modèles mathématiques” par Michel Serres aux PUF 1990, dans les très bonnes librairies)

    27 Jun 2009 — Lien unique

    Mimer et imiter.

    Sous un titre apparemment banal, Pierre-Marie Baudonnière, directeur de recherche au CNRS, développe une thèse audacieuse. L’essentiel de son étude repose sur l’opposition qu’il formule entre le mimétisme comportemental, présent chez les animaux et l’humain, et l’imitation, caractéristique de l’être humain. L’imitation, selon P.-M. Baudonnière, « est à la base du processus d’humanisation et de l’avènement de la culture ». C’est elle qui serait véritablement le propre de l’homme.
    Le mimétisme comportemental est, en revanche, fréquent chez les animaux, particulièrement chez les jeunes. Par exemple, c’est par mimétisme que le jeune pinson acquiert le chant des adultes de son espèce. L’être humain fait parfois preuve aussi de comportements mimétiques (dans les stades, les salles de spectacles, lors d’une panique collective…). Cependant, chez lui, c’est l’imitation qui domine.Pour P.-M. Baudonnière, la distinction entre mimétisme et imitation est liée à trois caractéristiques humaines : la sélectivité, la conscience de soi et la conscience d’autrui.
    La sélectivité, tout d’abord. Le mimétisme est instinctif tandis que l’imitation suppose une intentionnalité, éventuellement non consciente. Par voie de conséquence, l’imitation est sélective : «on n’imite pas n’importe qui, n’importe quoi, n’importe quand, ni n’importe où ».
    Le Mimétisme et l’imitation de Pierre-Marie Baudonniére, Flammarion, 1997

    23 Jun 2009 — Lien unique

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