La transmission (répétition, reproduction, diffusion ..) par l’écriture s’enrichit de combinaisons entre points de vue divergents ou hétérogènes, de courts-circuits surprenants. L’écriture acquiert ainsi une dimension heuristique, favorisant les occasions de confrontations donc des opportunités de productions de savoirs nouveaux. Le paradoxe vient de ce que l’écriture dénomme, désigne, catégorise, grammaticalise et qu’elle induit chez le lecteur des chausse-trappes, des fausses interprétations, des associations, des approximations qui suscitent parfois des idées neuves, la lecture du monde exige une réécriture critique et discriminante, lire c’est élire, choisir.
L’écriture parce qu’elle abstrait, schématise, soulage la pensée phénoménale, organise la complexité et lui donne, parce que s’offrant aux échanges symboliques, accès à la réflexion, la méditation voire à la poésie? La lecture trie pour mieux relier, pour corréler, rapprocher, synthétiser, la relation entre les choses prend le pas sur la description? On cartographie plus qu’on analyse. Ainsi la percolation en ce qu’elle est un processus de complexification et de simplification s’impose comme modèle de l’écriture-lecture et le percolateur accède au rang de machine inventive, ….grammaticale, médiologique par excellence
On peut jeter un coup d’oeil sur la paillasse du labo et s’interroger sur la relation de l’alambic et du percolateur.