On connaît depuis la haute antiquité les machines simples qui sont la base du langage classique de la mécanique : la roue, le levier (donc la poulie et le treuil), le plan incliné le coin et la vis..(et une seule source d’énergie, l’humaine ! ! ) A partir du XVIII ème siècle il a fallu inventer un alphabet nouveau et complet pour tout réaliser.
Un successeur de Gaspard Monge, propose en 1806, une classification des mécanismes. «J’ai fait voir que l’on parvenait à l’énumération complète des Machines élémentaires les classant en dix séries. Cette division est fondée sur cette considération, que tout mécanisme, quelque composé qu’il soit résulte de la combinaison de deux quelconques de ces quatre mouvements : circulaire continu, rectiligne continu, circulaire alternatif, rectiligne alternatif.
Tout au long du XIXe siècle, de nombreux mécaniciens poursuivent la même voie en tentant de dresser une nomenclature raisonnée de la mécanique à l’instar du travail scientifique réalisé sur la chimie ou les sciences du vivant au cours du siècle précédent. Des mécanismes de ces recherches patientes témoignent de la quête d’un langage universel; les techniques ont beaucoup évolué et, avec l’électricité les machines tendent vers l’immatériel. Informatique et télécommunications ne comportent plus d’articulations : les mécanismes sont à présent de l’ordre du logiciel, mais la transposition intellectuelle entre le monde du mécanicien et celui de l’électronicien et de l’ informaticien est très directe. elle ne relève pas simplement de la métaphore ou de l’association simpliste, la matière a changé pas l’extraordinaire combinatoire que permettent ces pièces élémentaires, ces alphabets. D’un côté, cames, engrenages, ressorts, volants, manivelles, …de l’autre, résistances, diodes, microprocesseurs, condensateurs, solénoïdes , qu’on appelle composants électroniques….programmes, routines ou ressources…La machine naît de la composition complexe de ces “caractères”, de ces “mots”, de ces “textes” par l’ingénieur et le technicien. Le régulateur de Watt transmet son information de régulation par l’informatique et non plus par des biellettes ou autres engrenages, Watt semble satisfait ! ! Comme l’était Archimède de son levier ! !
Je conseille de se rendre à la page ; “question du destin” du Percolateur qui aborde la question des ‘ÉVOLUTIONS ANTHROPOLOGIQUE ET TECHNOLOGIQUE étroitement imbriquées, voire systémiques.
Heuristique & Sémiologique