Le Percolateur

Sans classe

 
 

Heuristique & Sémiologique

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Le risque…et la précaution ?

Author : Gilbert — 22 Feb 2009

Témoin d’un ancien régime disparu, le risque demeure dans le nouveau comme une émanation de la science et de la raison, une instance de l’Esprit hégélien, ou un phénix mythologique. Et l’économie, technologie du risque, domine désormais parmi les sciences sociales : la politique s’éclaire des conseils des économistes, lumières nouvelles de la société du risque.
Toutefois, les praticiens de la science actuarielle, de la théorie de la décision, de la finance de marché, bref les économistes spécialistes de toutes les disciplines célébrées par Ewald et Kessler, ont certainement le triomphe plus modeste. Les plus distanciés insistent sur les limites de leur « technologie » : il serait bon d’écouter leurs arguments. Mais avant, il faut démonter le mythe fondateur de l’idéologie du risque, cette légende bourgeoise. C’est seulement au prix de cette double critique que le rôle épistémologique du risque
apparaît dans son obscure clarté. Pierre-Charles Pradier Directeur de l’UFR d’économie, Université Paris 1 à propos du livre de François Ewald et Denis Kessler (Le risque et la politique) Extraits.

Et le principe de Précaution ! !

Actu 22/02/09

Author : Gilbert — 22 Feb 2009

Dimanche 22 février 2009. «Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude; et votre nature a deux choses à fuir : l’erreur et la misère. Votre raison n’est pas plus blessée, en choisissant l’un que l’autre, puisqu’il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant choix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien».Pascal, «les Pensées»

Actu 17/02/09

Author : Gilbert — 18 Feb 2009

Mercredi 18 février.2009. “Mon objectif, ce n’est pas de construire la société de demain, c’est de montrer qu’elle ne doit pas ressembler à celle d’aujourd’hui” Albert Jacquard

Les différences d’activité cérébrale pour le langage lié au sexe ?

Author : Gilbert — 17 Feb 2009

Les hommes montrent des activations plus importantes que celles des femmes dans les zones cérébrales liées du langage. C’est ce que viennent d’observer des chercheurs du CNRS, de l’Université production du savoir de Montpellier. Ces travaux sont publiés dans la revue Cortex de février 2009.
Les chercheurs ont étudié l’ampleur des activations cérébrales liées aux performances élevées et basses en fluidité verbale chez les hommes et les femmes. Pour cela, ils ont constitué deux groupes d’hommes et deux groupes de femmes sélectionnés sur la base de leurs performances soit élevées, soit faibles à une tâche de langage (génération de mots). Puis, ils ont demandé à chacun des participants des quatre groupes selon un protocole d’imagerie par résonance de générer mentalement le plus grand nombre possible de mots commençant par une lettre donnée. Les chercheurs ont alors observé, en recourant à une technique d’IRMf, que des zones cérébrales sont activées différemment en fonction du sexe mais aussi de la performance verbale.
Ainsi, quel que soit le
nombre de mots générés, les hommes activent davantage que les femmes les zones cérébrales classiques du langage.
D’après le site de Techno-science.

Les mots, les idées et le philosophe

Author : Gilbert — 16 Feb 2009

Georges Steiner, dans un ouvrage, (une excellente introduction chez Champs Flammarion) sur “Martin Heidegger”. Il aborde le travail du maître sur la langue, les mots et leur origine. Déjà dans “Sein und Zeit”, Heidegger s’adonne à l’étymologie. Le mot simple, accepté depuis toujours, servira précisément parce qu’il renferme, selon lui, la plus grande charge d’une perception humaine initiale et valable. Ainsi les mots anciens et clairs sont les plus riches de sens. Nous seuls avons oublié leur force fondamentalement incisive et leur témoignage existentiel. Par une méditation intense,s’accompagnant d’une sorte de véhément effort de pénétration, sur l’étymologie et l’histoire primitived’un mot, le penseur peut l’obliger à livrer son formidable quantum d’illumination et d’énergie. Dans “Sein und Zeit” par consequent, et à partir de ce livre, l’apparente clarté lapidaire de Heidegger, son utilisation de phrases courtes qui masquent en fait un idiome farouchement personnel, dont l’intention est de « différer » ou même de « bloquer» notre lecture. Il s’agit de nous ralentir, nous désorienter, nous barrer la voie pour mieux nous mener vers la profondeur. Mais bientôt cette démarche étymologique, cette mise à nu des racines de mots allemands et grecs (Heidegger assigne à ces deux langues un statut strictement incomparable), devient beaucoup plus qu’un instrument. Elle devient le mouvement cardinal de la philosophie heideggerienne. L’on prend une locution commune, ou un passage dans Héraclite, Kant, Nietzsche, pour extraire des syllabes, mots ou phrases individuels, leur richesse de sens originelle, longtemps enfouie ou érodée.qui, redécouverte, peut provoquer une véritable renaissance.
Très modestement Le Percolateur essaie (à sa façon) de chercher dans les mots et leur histoire des traces de sens dont l’occultation et l’érosion ont altéré la portée.

La source indiscernable, la voie incertaine, la rencontre improbable, dans la quête de l’essentiel. Et pourtant !

Author : Gilbert — 15 Feb 2009

“L’essentiel nous arrive par cette voie indécise, qui engendre les imposteurs et les prophètes, les dupes et les sages, les méprises et les miracles. Une même source aux eaux pures et tantôt frelatées, un mélange d’or et de silice, sans qu’on puisse dire jamais d’où vient l’évidence, d’où surgit l’espérance aux fontaines brouillées. Comme si la fin souterraine ne pouvait s’épancher que dans l’apparence, nécessairement captée par le détour, confiée à la chimère dans l’instant périlleux des estimations. L’erreur nous aide en cette quête, la métaphore à vif en ses rapports indus, la dérogation aux reflets hasardeux, où quelque chose de la chose même se délivre, par l’inexact qui mène au vrai. Le dérisoire témoigne: en ce qu ‘Il est, du moins, l’image rendue, l’émergence altérée d’une idée primordiale, la vivante dissidence de l’origine perdue Extrait de l’ouvrage de Betty Rojtman “Une rencontre improblable” NRF Gallimard 2001.


Dimanche 15/02/09

Author : Gilbert — 15 Feb 2009

Dimanche 15 février 2009.Hasard non dominé (non aboli), c’est à ce prix rebelle à toute évaluation que mon écriture a parfois atteint le ton ni tontaine tonton ni platement photomaton, musical seulement par métaphore pour se faire entendre sur le plan de l’intellect plutôt que sur celui de l’ouïe”. Michel Leiris, “Langage tangage ou ce que les mots me disent”, NRF Gallimard, 1985.

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