Dans une recherche scientifique nous disons toute sorte de choses; nous produisons quantité d’énoncés dont nous ne comprenons pas le rôle dans la recherche. Car il s’en faut que tout ce que nous disons soit dit dans la claire conscience du but, c’est plutôt notre bouche qui parle toute seule. Nous avançons par des mouvements de pensée traditionnels, nous opérons automatiquement des transitions de pensée conformes aux techniques que nous avons apprises. C’est ensuite seulement que nous devons prendre une vue d’ensemble de ce que nous avons dit. Nous avons fait une grande quantité de mouvements inutiles, parfois même contraires à notre but, et il nous faut ensuite clarifier philosophiquement ces mouvements de pensée.
Ce site en annexe du “percolateur” ne prétend à l’exhaustivité, ni à l’autorité mais simplement à une curiosité vagabonde dans cette “bribiothèque” de notre époque, ces “bouts écrits”, ces fragments, ces éclats de Vérité voire ces coups de gueule. Kaléidoscope ou Patchwork. Du tabulaire forcément lacunaire.
Résultat de la recherche dans Webdo Perco avec le mot clé : “science”
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les titres
Une des “Remarques mêlées” de Wittgenstein (1947)
Webd'azard
Chomsky en question !
Trois chercheurs de l’Institute for Logic, Language and Computation (ILLC) de l’université d’Amsterdam ont démontré dans un article, publié en juin, que les enfants ne semblent pas naître avec une connaissance innée de la grammaire universelle (grammaire élémentaire commune à tous les langages humains) contrairement à ce qu’avance Noam Chomsky dans sa théorie du langage.Leurs recherches tendent à montrer que les enfants développent leur grammaire en généralisant des observations langagières concrètes au travers de l’observation, de l’écoute et de l’imitation. Leur article “Children’s grammars grow more abstract with age – Evidence from an automatic procedure for identifying the productive units of language ” a notamment été récompensé par le titre du meilleur article 2008 en sciences cognitives et a été présenté en juillet à la conférence annuelle des sciences cognitives à Washington.
“La danse endiablée de l’algèbre…” Aldous Huxley.
“Seuls les mathématiciens peuvent évaluer les prétentions respectives à la création, à l’invention et à la découverte”. c’est le constat de George Steiner dans la “Grammaire de la Création”. Souvent les mathématiciens et les philosophes des mathématiques nous invitent à rechercher des analogies des similitudes entre leurs recherches et celles des poètes, des peintres et autres compositeurs. Et de se référer au postulat de Paul Erdös (grand mathématicien pur du 20 ème siècle) : les mathématiques sont la seule activité humaine Infinie. Il est concevable que l’humanité puisse finir par tout savoir en physique ou en biologie, elle sera sans doute incapable de tout découvrir en mathématiques parce que le sujet est infini. C’est pourquoi (peut-être) les mathématiciens insistent sur les élans poétiques et esthétiques dans leurs métiers ! Edgar Quinet accordait à l’application de l’algèbre à la géométrie, la beauté de l’Illiade ! !
Le réducteur absolu !
La confusion entre le principe d’appartenance ou d’inclusion et celui d’identité. revient à confondre une catégorie et une personne ou à réduire l’individuel au collectif : faute de logique, constructrice d’un clan local, d’un groupe de pression, certes, mais humainement et globalement destructrice. Non, vous ne faites que partie de tel pays, de cette religion ou de votre sexe. De là fondent sur le monde tant de malheurs qu’il faut redresser cette commune erreur.
De scandaleuses injustices et d’insoutenables misères naissent, à partir, d’une simple faute de logique,souvent commise, qui consiste à confondre (sur votre carte d’identité), tout justement, votre identité avec l’une ou l’autre parmi vos appartenances. Par la première, singulière, vous êtes vous-même, individu ou personne si fortement singularisée que, sans doute, la génétique jamais avant vous ne la trouva ni ne la répétera aussi longtemps que dureront les vivants. Par les secondes, toujours collectives, vous faites partie des Français ou des Algériens, des bruns ou des chauves, mâles ou femelles, blancs ou noirs, chrétiens ou athées, savants ou bacheliers,que sais-je? Qu’est-ce que le racisme? Il consiste à définir, considérer ou traiter quelqu’un comme si sa personne s’épuisait en l’une de ses appartenances, choisie et persécutée: vous êtes noir ou mâle, ou catholique ou roux. Le Racisme c’est le réducteur absolu.
Le récit, lettres et sciences, selon Michel Serres.
«C’est une invention, celle du récit qui permet à la philosophie de repenser complètement ce que j’appelle l’humanisme.Cette forme nouvelle est celle qu’a prise l’encyclopédie. Cette forme est une forme assez semblable à la littérature. Or, toute ma vie j’ai essayé de réunir les sciences et les lettres. La séparation entre les lettres et les sciences est très récente, et la tradition des philosophes de langue française c’est au contraire de relier les deux. Diderot et d’Alembert en témoignent. Et à peu près tous les grands philosophes de langue française ont connu la science très bien. Auguste Comte connaissait très bien la science de son temps, Bergson aussi, les cahiers de Valéry sont pleins de mathématique et de physique. La séparation date en fait de l’apparition des sciences humaines.»
Interview de Michel Serres à propos de son livre . “Récits d’humanisme” Le Pommier-2006.
Probabilité vérifiée !
Il y a, dans l’encyclopédie contemporaine, des traversées plus ou moins longues, des noeuds plus ou moins richement connectés. Mais le fait massif consiste en ce que pas un savant, interrogé sur sa discipline, ne répond autrement que par cette image. Laissons la parole au probabiliste : « Le calcul des probabilités est le confluent de tous les concepts et de toutes les techniques des mathématiques, de la réflexion philosophique, et de l’effort pratique de l’homme pour expliquer, contrôler et décrire la. nature dans ses manifestations les plus complexes et les plus mouvantes, mais aussi les plus étroitement liées à notre vie quotidienne et sociale; nul n’est mieux placé que le probabiliste pour comprendre le monde d’aujourd’hui, et c’est peut-être une situation unique dans l’histoire. C’est une position de noeud ferroviaire. » Robert Fortet, mathématicien probabiliste du CNRS, en 1959, cité par Michel Serres en 1988 dans “L’interférence” Hermès II. Une sorte de lignage pour le Percolateur.! !
Fausse note !
La nouvelle revue littéraire BOOKS qui vient de sortir, relativise le laudatif qui entoure la célébration du centenaire de Lévi-Strauss et la parution de son oeuvre en Pléiade. L’attention accordée à l’encyclopédie en ligne de l’œuvre de l’anthropologue français varie beaucoup selon les langues et les aires culturelles. Caractéristique de la version française : l’absence de tout point de vue critique !….Figure de l’anthropologie britannique, Edmund Leach soutient que le plus célèbre ethnologue français a entretenu des relations ambiguës avec le réel. “Son legs est avant tout philosophique”….et affiche sa perplexité mêlée d’admiration et dénonce la légèreté scientifique de ses comparaisons...On peut se rendre sur www.booksmag.fr, mieux acheter le papier BOOKS n°1-3E.
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