R…A…D…I…S. Les lettres s’affichent lentement sur l’écran, une par une, toutes les 3-4 secondes. Rien d’extraordinaire a priori sauf que la personne qui écrit le fait à la seule force de la pensée, sans souris, ni clavier. C’est l’une des applications vedette du projet OpenVIBE, mené principalement par l’Inserm et l’INRIA, et qui vient de s’achever après quatre ans de recherche interdisciplinaire entre les deux organismes et leurs partenaires (CEA, CNRS, Association française contre la myopathie, France Telecom).
Il s’agit d’une interface homme-machine sans autre lien entre les deux que les signaux cérébraux détectés par des électrodes posées sur le crâne du démonstrateur (du même type que celles d’un électroencéphalographe) et interprétés par un logiciel.
Pour écrire, le cobaye a devant les yeux un écran noir et blanc où sont disposées les lettres de l’alphabet. Des flashs lumineux éclairent alors aléatoirement et rapidement les lettres. Le cobaye compte le nombre de fois que la lettre souhaitée s’éclaire. Lorsqu’il l’a repérée dix fois, une onde cérébrale se crée, associée à la détection d’un stimulus attendu. Celle-ci est repérée dans la foule de signaux électriques et le système donne l’ordre d’afficher la lettre souhaitée…..
A partir de Sciences Avenir et NO.
Ce site en annexe du “percolateur” ne prétend à l’exhaustivité, ni à l’autorité mais simplement à une curiosité vagabonde dans cette “bribiothèque” de notre époque, ces “bouts écrits”, ces fragments, ces éclats de Vérité voire ces coups de gueule. Kaléidoscope ou Patchwork. Du tabulaire forcément lacunaire.
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les titres
Raccourci.
Webd'azard
Le mathématicien Gromov reçoit le Prix Abel.
Le mathématicien français d’origine russe Mikhail Gromov a reçu aujourd’hui le prix Abel pour ses travaux en géométrie. Ce prix qui récompense la carrière d’un mathématicien est remis chaque année depuis 2003 par l’Académie norvégienne des Sciences et des Lettres, sur avis d’un comité composé de cinq mathématiciens de renom.
Mikhail Gromov, né en Union soviétique en 1943, devenu citoyen français en 1992, «est toujours à la poursuite de nouvelles questions et pense constamment à de nouvelles solutions pour résoudre des problèmes longtemps restes sans réponse» écrit le comité Abel. «Il a produit des travaux originaux, d’une grande profondeur, et demeure remarquablement créatif».Info de NO Sciences.
Extrait de l’interview d’André de Peretti sur le site “diversifier”
Le refus d’une logique de cloisonnement dans les rapports humains s’est encore alimenté pour moi aux lectures plus récentes de scientifiques et d’épistémologues. Des auteurs tels que Prigogine (La nouvelle alliance), Michel Serres (Les cinq sens), Henri Atlan (Entre le cristal et la fumée, A tort et à raison), Bertrand d’Espagnat (A la recherche du réel, Une incertaine réalité), m’ont invité à penser les phénomènes dans leur diversité, dans l’incertitude aux carrefours des disciplines, sans crainte des moments de rupture ou de “catastrophes” (cf. René Thom). Il fallait intervenir en profondeur pour accroître les rapports sociaux et les interactions entre les personnes.avec Lewin, j’obtenais dans la dynamique de groupe, la confirmation qu’un groupe n’est pas nécessairement un rassemblement d’individus identiques sur une variable quelconque, mais au contraire plus généralement et plus opératoirement peut-être un rassemblement de personnes différentes et cependant inter-dépendantes dans la poursuite de leurs objectifs individuels.
Cette définition, la plus générale et la plus puissante qu’on ait pu donner d’un groupe, est le refus de ce que j’ai appelé le “mythe identitaire”: elle apporte une conception contraire au mythe indo-aryen. Car le piège indo-aryen repose sur l’idée que deux êtres A et B sont ou radicalement identiques ou radicalement différents. S’il y a différence, alors apparaît l’idée d’une exclusion totale, d’une séparation, et donc d’un ordre pur, d’une supériorité et d’une infériorité absolutisée…
Des chercheurs du Cnrs ont mis au point une méthode pour fabriquer de l’hydrogène en obtenant des rendements élevés
Le recours à l’hydrogène comme vecteur énergétique propre est l’une des solutions pour répondre aux actuels défis énergétiques. Afin de produire ce carburant du futur, l’électrolyse de l’eau figure parmi les filières “écologiques” les plus prometteuses.
Le principal écueil de cette méthode est son rendement. Soucieux d’optimiser cette technique, des chercheurs du CNRS sont parvenus, pour la première fois, à produire de l’hydrogène en quantité notable par une nouvelle méthode. Leur technologie innovante, protégée par un brevet aujourd’hui rendu public, pourrait dans un avenir proche être développée à grande échelle et permettre d’obtenir de l’hydrogène, à moindre coût et surtout, sans émission de gaz à effet de serre.
Pour obtenir de l’hydrogène par électrolyse de l’eau avec un meilleur rendement, il faut chauffer : deux voies sont alors possibles. La première plus “traditionnelle” utilise la conduction par ions O2 et la seconde s’appuie sur la circulation des protons (ions H+). Principal avantage de la voie protonique : elle requiert des températures plus faibles, de l’ordre de 600°C. À de telles températures, une bonne conductivité des protons peut être envisagée, tout en utilisant des matériaux peu onéreux et fiables. C’est pourquoi les scientifiques ont choisi d’explorer et d’optimiser cette voie.
De plus, cette nouvelle technologie abaisse de près de 200°C la température de fonctionnement. Ce résultat, prometteur et capital pour l’avenir économique de la filière hydrogène, laisse espérer le développement de technologies rentables et économiques. Même si avant de produire de l’hydrogène massivement et à bas coût, des efforts sont encore nécessaires. Un travail de perfectionnement du dispositif est d’ores et déjà envisagé.
Sciences-et-Avenir 08/04/2009
La part incompressible de risque que recèle l’humaine condition.
La terre n’est pas une mère. Au mieux une marâtre. Les tremblements de terre, comme les tsunamis qui en sont la conséquence marine, viennent nous rappeler cette vérité cruelle. Ce sont des malheurs qui n’ont pas de sens. On ne saurait les imputer aux hommes, bien incapables de les prévoir ou de s’en prémunir vraiment, et seuls les croyants extrêmes les attribuent à Dieu ou au diable. Ils procèdent seulement d’une fatalité impassible. Cette absurdité même suscite deux remarques très contemporaines. Si la nature est une victime qui doit être justement secourue, elle est aussi et surtout une entité inhumaine que nous habitons par effraction, à force d’ingéniosité et de lutte. Dans sa philosophique indifférence aux hommes, elle est d’abord, comme la mer, une force hostile. Il faut la protéger, mais il faut aussi s’en protéger. Elle ne saurait donc, à rebours d’une certaine religiosité écologique, servir de divinité de rechange, qui serait la source d’une nouvelle morale.
Aussi bien l’événement amende une autre prescription d’aujourd’hui : le principe de précaution, qu’on veut étendre sans cesse à toute chose. La précaution consisterait, en l’espèce, à faire évacuer tout de suite les villes les plus menacées ou, à tout le moins, à se lancer dans de dispendieux efforts de sécurité sismique. Ces efforts sont utiles mais ils trouvent leur limite : faut-il évacuer Nice ou Los Angeles ou encore les reconstruire ? Cette priorité terrible mais inévitable nous ramène seulement à la part incompressible de risque que recèle l’humaine condition
Extrait de l’éditorial de Laurent Joffrin dans Libération de ce Mardi 7 Avril 2009.
Solaire minimum (non garanti)
Le signe de cette activité minimale est l’absence de taches sur le Soleil. En 2008 aucune tache n’a été observée pendant 266 jours, un record inégalé depuis 50 ans. Il faut remonter à l’année 1913, avec 311 jours sans une tache solaire, pour trouver un minimum solaire encore plus… minimal, commentent Dean Pesnell (Goddard Space Flight Center) et ses collègues de la Nasa.
De fait l’activité du Soleil varie en fonction de cycles qui durent en moyenne 11 ans, marqués par des phases d’activités intenses (maximums) et d’autres très calmes (minimums). L’une des manifestations de cette activité sont les taches sombres –liées aux champs magnétiques solaires : plus il y a de taches visibles à la surface de l’étoile, plus son activité est importante.
A l’heure actuelle le Soleil se trouve dans une phase calme de son cycle. Pour autant les chercheurs n’avaient jamais observé un aussi grand calme. Le rayonnement solaire a diminué de 0,02% dans la lumière visible, de 6% dans certaines longueurs d’ondes. Avec 78 jours sans taches sur 90 écoulés, l’année 2009 s’annonce elle aussi en service minimum.
NOUVELOBS.COM (02.04.2009) et Sciences-et-Avenir.com (02/04/09)
L’art de trouver !
La recherche de métaphores dans la nature était une des méthodes préférées de Léonard. Lorsqu’il conçut l’extraordinaire escalier en spirale (double révolution) du château de Blois, il trouva son inspiration dans les coquillages qu’il avait recueillis le long de la côte ligurienne plusieurs années auparavant. Sa conception d’un instrument de musique en forme de tuyau, similaire à la flûte à bec, lui a été inspirée par l’étude du larynx. Plus récemment, Alexander Graham Bell inventa le téléphone en se fondant sur le dessin de l’oreille. Les chardons qui collent aux vêtements quand on se promène en forêt ont donné naissance au Velcro. Quant à l’inventeur de la languette des cannettes en aluminium, il se posa la question suivante: “Qu’est-ce qui, dans la nature, s’ouvre facilement?» L’image d’une banane venant aussitôt à l’esprit il se demanda comment cette banane pouvait lui procurer la solution à son problème.»; A noter que Paul Valéry a trouvé dans la spirale une source inépuisable de réflexion et qu’il a par ailleurs écrit une étude savante et passionnante sur le génie créatif de Léonard de Vinci. Sur l’invention voir l’article “Interferrance” du Percolateur.
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