Depuis près de deux ans, le concept de l’économie de l’hydrogène est devenu l’un des fondements majeurs autour duquel l’Union européenne axe l’ensemble de sa politique énergétique durable pour les prochaines décennies. Pourquoi cette option centrale, qui implique aussi toute la recherche sur l’énergie, s’impose-t-elle avec autant de force ?
Jusqu’il y a peu, on voyait dans les piles à combustible une solution de la “voiture propre de demain”. Désormais, on envisage l’avènement d’une véritable “économie de l’hydrogène”, car cet élément, inépuisable à l’échelle de la planète, peut devenir un vecteur énergétique aussi important que l’électricité. Ses avantages ? Il peut être produit dans un premier temps par reformage des hydrocarbures, mais aussi en s’appuyant sur les énergies renouvelables (donc sans émissions de CO2). Il peut être aisément stocké – ce qui n’est pas le cas de l’électricité. Il renforcerait considérablement l’indépendance énergétique de l’Europe.
Ce site en annexe du “percolateur” ne prétend à l’exhaustivité, ni à l’autorité mais simplement à une curiosité vagabonde dans cette “bribiothèque” de notre époque, ces “bouts écrits”, ces fragments, ces éclats de Vérité voire ces coups de gueule. Kaléidoscope ou Patchwork. Du tabulaire forcément lacunaire.
June 2008
les titres
La fée hydrogène.
Webd'azard
Un sang pur coule dans ses veines.
Nationaliste anti-ETA, président du gouvernement régional basque, Juan José Ibarretex, lutte pour la séparation totale avec Madrid et l’Espagne. Lui et ses partisans croient en l’existence d’un peuple basque millénaire, doté d’une souveraineté originelle légitimant l’autodétermination. «Je suis Basque. J’appartiens à un des plus vieux peuples d’Europe. Un peuple qui parle un idiome aux origines mystérieuses, l’euskara.» Ce discours empreint d’ Histoire confinée, d’endogamie repliée, de pureté de race, d’involution régressive, nous laisse une désagréable impression de “déjà-entendu”.
A partir d’une information de “Libération”. On peut aller aussi sur le percolateur et s’interroger avec lui sur le Racinisme et la Culture
Ars Industrialis nous informe
de la naissance du site skhole.fr,dont l’ambition et la vocation sont d’être un site de réflexion sur l’éducation en général et l’école en particulier……….Si nous avons choisi pour ce site le mot grec de « skholè », qui est à
l’origine du mot « école » et qui signifie aussi « loisir » ou ” temps libre”, c’est qu’il s’agit en effet pour nous de prendre le temps de réfléchir à l’école, et ceci en tant que l’école fut d’abord et longtemps comprise elle-même comme un lieu et un temps de libre développement de l’esprit.
………..Comme tout homme a à être tour à tour éduqué et éducateur, nous invitons chacun d’entre vous — citoyen, élève, professeur, parent, étudiant, chercheur, etc. — à participer à skhole.fr et à faire de ce site le lieu d’animation et de questionnement qu’il espère être. Bref, nous invitons tous ceux qui considèrent que l’école est une chose trop sérieuse pour la laisser aux seules mains des “spécialistes” à venir nous rendre visite sur http://skhole.fr, et à faire connaître ce site.
Guillaume Vergne et Julien Gautier, professeurs de philosophie et fondateurs de skhole.fr
L’U.T.L.S. invite la génétique.
Quel rapport entre les algues, le singe, le cancer, l’homme transgénique, l’identification policière ? Un sigle en trois lettres, ADN. C’est à l’évolution de la génétique, science porteuse de révolutions médicales, sociales et philosophiques, que l’Université de tous les savoirs (UTLS) consacre son nouveau cycle de conférences publiques, inauguré ce 24 juin par le psychiatre Philippe Gorwood (de l’INSERM), Seront dessinés les pourtours de la recherche, émergente, sur la génétique des comportements.
Animée par le philosophe Yves Michaud, l’UTLS est une association créée en mars 2001 pour pérenniser le succès des conférences scientifiques quotidiennes proposées par son équipe dans le cadre des célébrations de l’an 2000. Depuis lors, elle s’est fait un nom en organisant des cycles de rencontres tout public avec des personnalités scientifiques francophones du plus haut niveau, sur des thèmes allant de la physique à l’économie de la mondialisation.
Renseignements : “Université de Tous Les Savoirs”.
L’Académie française et les langues régionales.
“Les députés ont voté un texte dont les conséquences portent atteinte à l’identité nationale. (…) Il nous paraît que placer les langues régionales de France avant la langue de la République est un défi à la simple logique, un déni de la République, une confusion du principe constitutif de la Nation et de l’objet d’une politique.
Les conséquences du texte voté par l’Assemblée sont graves. Elles mettent en cause, notamment, l’accès égal de tous à l’Administration et à la Justice. L’Académie française, qui a reçu le mandat de veiller à la langue française dans son usage et son rayonnement, en appelle à la Représentation nationale.” “Les députés ont voté un texte dont les conséquences portent atteinte à l’identité nationale. (…) Il nous paraît que placer les langues régionales de France avant la langue de la République est un défi à la simple logique, un déni de la République, une confusion du principe constitutif de la Nation et de l’objet d’une politique.
Dualité, duplicité ? non bicéphalisme !
L’œuvre de Chomsky apparaît comme bicéphale. Connu pour ses grands travaux de linguiste, Chomsky est aussi l’analyste de l’impérialisme américain. Cependant, à la question de savoir s’il existe un lien entre ses activités scientifiques de linguiste et ses activités politiques, il répond : « s’il y a une connexion, c’est plutôt à un niveau assez abstrait. Je ne crois pas qu’il y ait un lien direct entre ces deux activités. A mon avis, tout ce que j’ai écrit sur l’idéologie aurait pu être écrit par quelqu’un d’autre. Il n’y a pas de connexion profonde entre ma critique de l’idéologie et le travail portant sur la structure du langage. L’analyse de l’idéologie me semble une démarche relativement directe et superficielle, si on la compare à la démarche scientifique qui requiert une abstraction conceptuelle très poussée »(1) Ce qui confirme que, suite à la rupture avec le structuralisme et la philosophie française, la question du lien entre les deux Chomsky ne se posait pas vraiment, en tout cas c’était la position du Percolateur ! (une percolecture !) quant au divorce entre le linguiste et le critique politique. Mais s’il n’y a pas «de lien direct » on peut imaginer une «contamination» subreptice du second par le premier ! ! ! Les médias fondent souvent les expertises dans un domaine sur des compétences acquises dans un autre !
(1) Langage, linguistique et politique, Linguistique et politique, Paris, G. F., Champs Flammarion, p. 33.
Un art de penser multidimensionnel
Plutôt sensation que bruit, murmure léger, l’écriture (comme la lecture) engendre un mécanisme de production de sens, visant à animer un « pays de la pensée ». Ici, la pensée se développe, s’étend, se plie, se déploie, et procède par fragments épars, par blocs, associations d’idées, et dessine un réseau complexe de pistes, suggèrant autant l’inachèvement, que la possibilité d’achèvement. Action interminable, qui décide d’un immense travail, presque la démesure d’une épreuve. Plus de cinquante ans durant, Valéry produit des notes, des illustrations, quantités de rubriques et sous-rubriques et de thèmes par arborescences.
Voir la Revue Alliage n°59. Un article de Louis-José Lestocart.
Gli ultimi giorni di mia madre.
” Sono passati molti anni da quegli uliimi giorni in cui la presi fra la braccia, come se si trattasse di una ragazz!na che aveva subito un grave incidente, oppure di una malata in fase terminale che mi chieva di notte di accompagnarda in bagno sperando di fare la pipi. Invece niente. La notte aveva degli strani stimoli ed un vulcano dentro che la divoraga già da molto tempo“. Auteur Mimmo Pucciarelli. Éditions : Atelier de création libertaire On trouve aussi le livre à la librairie : “À plus d’un titre” à Lyon.
Mimmo Pucciarelli, nato a Caggiaro (Sa) nel1954, vive da molti anni in Francia, a Lyon (più precisamente nel quartiere della Croix-Rousse) dove ha ottenuto il Dottorato di sociologia. Le sue ricerche spaziano. l’immaginario del momlo dellavoro e quello dei movimenti altemativi. Autore di diversi saggi in francese, in italiano ha pubblicato: Agli uomini quasi nudi, ACL-Galzeraro,Lyon Casalvelino Scalo, 2007; in collaborazione con Adriana Morrone, Devo dire la verità, conversazione con Don Vittorio Lamattina, edizione Voce amica,
Moisson de planètes extrasolaires, dont plusieurs super-terres !
Pléthore de planètes en vue (selon Jean-Etienne – Futura)
Une équipe d’astronomes européens conduite par Michel Mayor, de l’observatoire de Genève, annonce la découverte grâce à l’instrument Harps de 45 planètes extrasolaires de classe terrestre dont trois évoluent autour de la même étoile. Il apparaît aujourd’hui certain que l’amélioration des moyens d’observation entraînera une augmentation significative de la fréquence des découvertes. La présence de planètes autour des autres étoiles pourrait être une généralité, du coup une nouvelle catégorie “étoiles sans planètes” vient d’apparaître dans les catalogues astronomiques, probablement amenée à se réduire à quelques exceptions ! !
Voir le site scientifique : Futura-Sciences
Polylogue
Mots de violence et de mort.
Le monde politique n’a pas voulu voir dans la prise de pouvoir d’Hitler le 30 janvier 1933 le régime brutal qu’il mettait en place. Même les assassinats orchestrés de ses adversaires, après l’incendie du Reichstag, n’ont pas alarmé les dirigeants des grandes démocraties et la majorité de la population allemande.
Le plébiscite du 13 janvier 1935 concernant la Sarre a été la grande occasion manquée pour la France de soutenir les opposants au régime hitlérien et pour les habitants de la Sarre de mettre en échec les pratiques barbares des nazis. Le succès éclatant des nazis en Sarre est en grande partie dû à la qualité terrifiante de sa « machine » de propagande. Ralph Keysers a relevé — dans la presse allemande acquise à l’idéologie nazie, dans Mein Kampf mais aussi dans les journaux sarrois d’opposition — cinq mots représentatifs [Terror, Emigrant, Separatist, Gift (poison) et Element] de cette propagande dont il met en relief l’utilisation (et la contre-utilisation) dans une perspective historique et linguistique.
Cinq mots forts de la propagande nazie. Ralph Keysers. (éditions Klincksieck, septembre 2008)
À tous les Jeunes qui vont, demain, plancher en philo !
La philosophie ? Le mot, déjà, inquiète, et la chose, pour autant qu’on en ait l’expérience, ne rassure pas. À considérer l’histoire des vingt-cinq siècles de philosophie qui sont derrière nous, la philosophie apparaît comme un foisonnement, un buissonnement touffu dont les rameaux s’emmêlent, poussant chacun vers un peu plus de lumière. Il ne s’agit pas d’une progression de la pensée, siècle après siècle, vers la Vérité absolue. Les philosophes ne s’entendent pas très bien entre eux…Mais leurs désaccords ne sont pas plus surprenants qu’ils ne sont nouveaux : ils tiennent en effet à l’essence même de la démarche philosophique. Un philosophe est quelqu’un qui veut comprendre tout ce qui, au départ, lui posait problème : le monde, la nature, l’homme, les dieux…Et chacun, partant de son expérience personnelle, arrive par un raisonnement d’une logique incontestable à une solution différente des autres. Partant de ce constat, Lucien Jerphagnon s’attache, non pas à définir la philosophie, mais à nous guider à travers les différentes écoles de pensée. Historien et philosophe, cet être hybride, rare dans l’Université Française fut l’assistant de Jankelevitch, il a découvert que “L’historien a un effet positif sur le philosophe, qui trop souvent ne respire que des concepts et le philosophe incite l’historien à aller au-delà des batailles ou du prix du blé pour se balader dans l’air d’une époque”. Il vient à 87 ans de publier “Julien dit l’Apostat”(chez Tallandier)
Question de fond.
Pour Platon, il n’y a pas l’ombre d’un doute. II est inconcevable que l’on questionne la vie de l’esprit sans aborder les mathématiques et les sciences qui, pour l’essentiel, dérivent de la souveraineté des mathématiques. Depuis Galilée et Descartes, cette injonction est devenue théoriquement et pragmatiquement incontournable. C’est dans les mathématiques et dans les sciences que les concepts de création et d’invention, d’intuition et de découverte, possèdent la force la plus visible et la plus immédiate. Les mathématiciens et les hommes de sciences travaillent, cherchent, trouvent, inventent et innovent mais répugnent à examiner de trop près les fondements épistémologiques de leurs disciplines.
Adresse aux historiens médiévistes, à propos de la querelle de “Aristote au Mont Saint Michel” !
Le temps ne coule point ni ne passe, mais percole, c’est à dire passe, reste ou ne passe pas comme un liquide par une passoire ou un filtre. Pour rester fidèle aux choses elles-mêmes, il faut donc se souvenir des sens originaires des verbes passer ou couler, exactement conformes à ceux du terme temps. Par quelles ignorances étranges les philosophes et les poètes exprimant au mieux l’évanouissement fuyant de la durée les avaient-iis oubliés? Quel filtre avait bloqué les souvenirs de leurs langues?
Voici donc les mots en clair: oui, le temps des intempéries tempérées ou de la température coule, c’est-à-dire filtre, passe, traverse, tamise; en définitive, le temps coule se traduit donc, terme à terme: les mélanges percolent. Une multiplicité de relations peuvent ou non attacher entre eux un grand nombre d’objets ou d’états de choses: voilà le temps percolant c’est-à-dire le vrai, qui peut nous aider à comprendre l’histoire. Et pour quelle raison, simpliste ou terrible, réduire une telle complexité à un couloir ou une ligne continue reliant uniment un point à un autre, à la queue leu leu ? Qui en serre le guichet d’étranglement’? Emprunté à Michel Serres, “Les origines de la géométrie”, Champs Flammarion, et proposé aux médiévistes pétitionnaires de la querelle de “Aristote au Mont Saint Michel” !
La science et ses turbulences.
La querelle qui est faite à Sylvain Gouguenheim à propos de son livre “Aristote au Mont Saint-Michel” rappelle celle qu’a connue Einstein, l’homme du XXe siècle, dont la formule de l’équivalence entre la masse et l’énergie E=mc2 condense tous les espoirs et toutes les craintes. Il a percé à jour aussi bien l’infiniment petit des photons lumineux que l’infiniment grand de la gravitation universelle.En même temps, nul n’a enduré autant la haine ou le ressentiment que lui. De la part des nationalistes français parce qu’il était allemand et des nationalistes allemands parce qu’il était juif. De la part des empiristes parce qu’il était théoricien et des théoriciens parce qu’il bouleversait leurs évidences d’autrefois. De la part des fous scientifiques jaloux de son originalité et des alterscientifiques envieux de son influence.Cette histoire des adversaires d’Einstein montre que la science, comme toute activité humaine, est un théâtre de passions. La théorie de la relativité et son concepteur Albert Einstein les ont cristallisées et ont donné lieu à une incompréhension et un rejet d’une rare violence. Lire le livre d’ Alexandre MOATTI ; “Einstein, un siècle contre lui “( éditions Odile Jacob) 2007
Rien d’exceptionnel, c’est normal ! ! !
Suite à la vente d’ EDITIS (Groupe français de LIBRAIRIE) à un Groupe espagnol, les dirigeants se sucrent “Il n’y a rien d’exceptionnel, il s’agit d’une pratique commune à tous les LBO (rachat de sociétés par des fonds avec un fort recours à l’endettement)”,précise une porte-parole de Wendel. Pour motiver les équipes, les fonds mettent traditionnellement en place un programme d’intéressement adressé aux dirigeants de l’entreprise rachetée. Si les performances sont au rendez-vous, ceux qui ont investi empochent la plus-value engrangée lors de la revente. Et dans le cas d’Editis, “il s’agit d’une belle réussite”, se félicite-t-on chez Wendel. dont l’équipe de management,Jean-Bernard Lafonta son dirigeant et Ernest-Antoine Seillière, président du conseil de surveillance, se partage au total 14,1 millions d’euros. ” Onze autres cadres du groupe ont récolté de l’ordre de 1,2 million d’euros chacun. Parmi les bénéficiaires, Pierre Dutilleul, directeur délégué d’Editis, Jean-Pierre Alic et Olivier Fornaro – le premier responsable de la distribution, le second de la diffusion – et les directeurs des maisons : Jean Arcache (Presses, Solar, Belfond), Leonello Brandollini (Robert Laffont), Jean-Claude Dubost (Univers Poche), Catherine Lucet (Nathan) et Olivier Orban (Plon)….(Lu dans la Presse de ce jour 6 juin 2008)
L’Algérie algérienne de Jean Lacouture.
Nul n’était mieux placé que Jean Lacouture – sinon son préfacier Jean Daniel – pour brosser l’épopée de l’Algérie moderne, depuis les premiers temps de la colonisation jusqu’à nos jours. Journaliste au Monde à l’époque des «événements», biographe de De Gaulle, Mendès France, Mitterrand et Nasser, il fut aussi un observateur engagé, ardent avocat de la décolonisation. Fruit de ces approches croisées, ce livre s’offre tout à la fois comme une chronique historique, un récit journalistique au jour le jour et un témoignage personnel.
L’auteur s’applique à faire ressortir la profonde imbrication des sociétés des deux rives et les traits d’union historiques et culturels qui ont survécu à l’engrenage du malheur. En dépit des erreurs, des fautes et des crimes, une autre histoire était possible, une autre fin assurément, comme l’est toujours un autre présent.
Jean Lacouture voit ainsi en Ferhat Abbas, président du gouvernement provisoire révolutionnaire algérien de 1958 à 1961, l’incarnation de la revendication nationale algérienne dans une perspective d’association avec la France. «Oui a connu cet homme généreux, écrit-il, sait que le patriotisme algérien porte en lui une part de la culture française, elle-même irriguée par le génie du Sud.»
Présentation de l’éditeur : Gallimard.
On liquide, par Daniel BOUGNOUX (Médium n° 16-17)
Tirant leur crédit de la monnaie et des mots généralement acceptés, flux d’argent et flots de paroles circulent, s’accumulent et font aussi bouger les personnes et les choses. Dans la famille Gide, l’oncle Charles et le neveu André incarnent assez bien la rencontre entre la valeur et le sens. Daniel Bougnoux convie Jean-Joseph Goux à nous faire découvrir comment Balzac, Valéry, Gide, Jules Romains et quelques autres rendent compte des métamorphoses de la valeur, du solidus d’or à la plus extrême liquidité. A propos de l’article de Daniel BOUGNOUX, professeur émérite à l’université Stendhal de Grenoble dans le N° Spécial , 16-17, (sur l’Argent) de la revue Médium.
Élisée Reclus, géographe, anarchiste, humaniste.
Joël Cornuault des Cahiers Élisée Reclus, qui contribuent à la popularisation des travaux du célèbre géographe libertaire, mais aussi à mieux situer son œuvre, à faire rencontrer ses amis, à comprendre ses combats, à partager ses enthousiasmes, sans jamais tomber dans l’admiration béate et dogmatique, souligne que Reclus ne considère pas la géographie comme un savoir, une spéculation théorique, et dont seuls quelques initiés pourraient vérifier le contenu, l’utilité, la véracité. […] Élisée voit en elle, ce qu’il y a de meilleur en tout cas, une possibilité de présence au monde – généreuse, qui rende la condition humaine plus légère et l’action humaine moins prédatrice et possessive. Une présence au monde heureuse avec les autres, et non seulement égoïstement en soi-même. » Lire” ÉLISÉE RECLUS, six études en géographie sensible”, Paris, Isolato, 2008, On peut lire aussi l’article du “Percolateur heuristique” Géographie et anarchisme.
Une technique ancienne ou nouvelle est universalisable, non une Culture.
Nos systèmes techniques couvrent un espace de plus en plus vaste avec une durée de vie de plus en plus courte; alors que nos cultures nationales sont des insistances de longue durée, mais circonscrites à un territoire localisé. A Pékin, comme à Damas ou Jérusalem, on trouvera en l’an 2007 les mêmes escalators, les mêmes tubes cathodiques, portables et computers qu’à Séville ou Paris. En revanche, le Parisien et le Sévillan se sentiront dépaysés à Jérusalem par les caractères hébreu, à Damas par les caractères arabes et les chants du muezzin. Un Occidental bon teint en 1907 aurait buté sur les mêmes caractères, la même cuisine et le même geste, avec un même sentiment d’étrangeté. Par où l’on voit que le progrès, qui a un sens précis en matière technique et scientifique, n’a pas le même en matière culturelle. La culture fractionne l’espèce humaine en personnalités non interchangeables – ethnies, peuples et civilisations ; alors que la techrifque l’unit, en rendant nos objets inter-opérables. Les lieux de mémoire et la mémoire des lieux favorisent l’ethnocentrisme; les épidémies de « dernier modèle», téléphone tri-bande, écran plasma ou 4×4, alimentent le cosmopolitisme. Leur fonctionnement n’étant pas liés à une terre, langue, ou religion particulière, Airbus, satellites et centrales nucléaires sont de parfaits nomades. L’espace des mceurs, des langues et des mythes, lui, est autochtone et fortement polarisé. Le code-barres voyage partout, non les caractères d’écriture. Et on unifie plus facilement les marchés que les calendriers, les climatiseurs que les manuels d’histoire. Le temps est infiniment plus difficile à maîtriser que l’espace. «Un mythe contemporain : le dialogue des civilisations» de Régis Debray, aux éditions du CNRS. 2007.
Les assises du développement numérique.
Eric Besson, le premier secrétaire d’Etat du Développement de l’économie numérique d’un gouvernement français, a lancé jeudi les assises du même nom. Elles sont un peu, pour Internet, ce que fut le Grenelle de l’environnement au développement durable. Sauf qu’elles ne déboucheront pas sur une loi. Une centaine d’ateliers ont été ouverts au public jusqu’à fin juin, organisés autour de 27 pistes de travail définies par le gouvernement. Cette consultation devra accoucher d’ici à la fin juillet d’un plan pour l’horizon 2012 susceptible de faire de la France un grand du numérique, dans les usages et aussi dans les investissements des entreprises. La part du secteur dans le PIB n’est que de 6 % en France, contre 12 % Outre-Atlantique et 18 % en Finlande. Libé du 31 mai 2008.
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