Le Percolateur

Webzette n°20

 
 

Heuristique & Sémiologique

Webzette n°20  (Mois de mars et avril 2008 )

“Après Babel” en Hommage à George Steiner, maître de lecture.

Author : Gilbert — 5 May 2008

عمان (ا ف ب) – طلب محامي نائب رئيس الوزراء العراقي السابق طارق عزيز المتهم في قضية اعدام تجار عراقيين في بغداد عام 1992 الاحد من الحكومة العراقية نقل المحاكمة الى كردستان في شمال العراق كي يكون باستطاعة فريق المحامين حضور جلساتها. وقال بديع عارف عزت لوكالة فرانس برس “انا اطالب الحكومة العراقية بنقل جلسات المحاكمة الى كردستان التي تنعم بوضع امني افضل بكثير من بغداد”. واضاف “في كردستان سيكون باستطاعتنا نحن فريق المحامين من عراقيين وعرب واجانب حضور جلسات المحاكمة بسهولة ويسر وهي افضل حتى للمعتقلين”.Nfc חדשות מחלקה ראשונה – לפני 1 שפסק דין שניתן בבית הדין הרבני הגדול לפני ימים ספורים, משליך פסילתם של כ שהוביל הרב דרוקמן בכל השנים שבהן עמד בראש מערך הגיור. שלושה דיינים חתומים על הפסיקה. הם מונו לכהן בבית הדין הגדול בשנים האחרונות על תקן “עושי דברו של הרב יוסף שלום אלישיב, ופסק דין זה הוא חוד החנית של פעילותם. כך הם הוכיחו כי אף שהם יושבים בבית הדין של ה “ציוינים” – נאמנותם נתונה אך ורק לרב …
ביקורת קטלנית – כן. ביטול הגיורים – לא NRG מער台当局“外交”掮客金纪玖卷走10亿藏身上海搜狐 – 25分钟前环球时报环球网消息:据台湾媒体报道,台当局“外交部”2006年委托中间人金纪玖转交与巴布亚新几内亚“建交”经费3000万美元(折合新台币约10亿元),不料却遭金纪玖侵吞。金纪玖目前藏身何处?岛内媒体众说纷纭。 《自由时报》报道称,台检方已确定金纪玖匿藏在 …联合新闻网 – 新华网 – 358条相关资讯………………………………….
Il faut aspirer à tout lire, tout comprendre, tout intégrer. Là est sans doute la grandeur de Georges Steiner : en nos temps de parcellisation du savoir, où chacun protège son arpent, il est rare de voir un philosophe saluer en Wittgenstein et Heidegger les deux plus grands penseurs de notre siècle, tant les sectateurs de l’un ont coutume d’accabler l’autre de leur mépris. Car là est bien ce centre qu’occupe Steiner : au carrefour des langues (il en parle cinq, et en pratique trois avec la même compétence), des disciplines (il est romancier, critique littéraire et philosophe du langage) et des cultures (il dialogue avec Chomsky, n’ignore rien de la philosophie analytique anglo-saxonne).Il refuse de se considérer comme un maître à penser : il se voudrait, ce qui pour lui est plus important, « maître de lecture ».
(On aura compris que les 3 écritures, arabe, hébraïque, chinoise sont utilisées ici, uniquement comme emblèmes de 3 langues très différentes des nôtres, dans cette Babel de notre temps. On voudra bien, aussi, excuser la naïveté du procédé et n’en saisir que la conviction ! ! ).

Percolation culturelle, l’obstacle de la langue.

Author : Gilbert — 27 Apr 2008

Dans son ouvrage “Aristote au Mont Saint-Michel” (Le Seuil), l’Universitaire Sylvain Gouguenheim nous parle de la Transmission de ses buts, de ses obstacles, de son outil le langage, de la Percolation donc.
Pour une civilisation, hériter de l’univers culturel et scientifique d’une autre civilisation suppose une communauté de langue, ou un immense effort de traduction. Or il ne suffit pas de traduire pour s’approprier une pensée étrangère: il faut encore que la traduction permette la transposition non seulement du sens des mots mais des structures de la pensée afin que, par la suite, ces structures demeurent fécondes même transplantées dans un autre univers linguistique. Dans le cas du transfert du grec à l’arabe, l’une des plus grandes difficultés pour les traducteurs résidait dans le passage d’une langue sémitique à une langue indo-européenne,et réciproquement. L’obstacle était plus redoutable que celui de l’absence d’un vocabulaire approprié dans l’une des langues car il oblige à se heurter à la syntaxe et à la morphologie des systèmes linguistiques en présence, eux-mêmes constitutifs de certains schémas mentaux d’expression et de représentation. Notamment, dans une langue sémitique, le sens jaillit de l’intérieur des mots, de leurs assonances et de leurs résonances, alors que dans une langue indo-européenne, il viendra d’abord de l’agencement de la phrase, de sa structure
grammaticale. Cette distinction s’avérera essentielle pour la philosophie. Ce n’est pas un hasard si, à l’époque précédant l’Islam, la péninsule arabique fut une terre de poètes et de poétesses. Par sa structure, la langue arabe se prête en effet magnifiquement à la poésie: chaque mot y est composé à partir d’une racine de trois consonnes, que l’on peut compléter à l’aide d’autres consonnes et de trois voyelles. Ce système facilite les répétitions de sons, procure des effets d’harmonique, amplifiés par le rythme que. produit un système consonantique de fortes et de faibles. La langue arabe est une langue de religion, au sens étymologique du terme: elle relie, et ce d’autant plus que, au système des temps indo-européen (passé, présent, futur) elle oppose celui des aspects (accompli, inaccompli) qui facilite l’arrimage aux sources. En somme les différences entre les deux systèmes linguistiques sont telles qu’elles défient presque toute traduction, tant le signifié risque de changer de sens en passant d’une langue à l’autre.

Percolexique n°1

Author : Gilbert — 25 Apr 2008

Les mots du “Percolateur sont, bien sûr, ceux de la langue française, les meilleurs parmi eux, les plus expressifs, les plus polysémiques, les plus tordus, les plus ambigus. les plus élégants, le Percolateur n’hésite pas à recourir aux archaïsmes, fonds de commerce de notre vieille langue, héritée, de Rabelais, de Montaigne, et même de Vaugelas !… On remarquera que la modestie n’est pas la vertu cardinale du Percolateur, à tel point qu’il a recours à ce droit imprescriptible arrogeable par tout pratiquant de notre langue : la création lexicale, le néologisme, enrichissant ainsi l’arroi et l’aloi de la francophonie, un peu à l’instar des Québécois, des Belges, des Suisses et autres Africains malgré l’effarement du “prote” de service et de l’Académicien vert de frayeur.
Le Percolateur est d’ humble origine, certains habitués des paillasses diront “de basse extraction” kidnappé qu’il fut, derrière un bar, pour s’être fait remarquer très souvent par ses borborygmes, ses sifflements et autres grognements qui précèdent son expiration d’arômes suaves. Il y a du plaisir qui s’accroche à cette machine, du bien et bon vivre…”non ?”
La percolation (physique des fluides) est le processus d’écoulement d’un fluide dans un milieu obstaculaire. Le fluide peut être un liquide mais aussi par extension métaphorique (ou abus !) un flux d’ informations, de matière pulvérulente, de fragments de textes, d’électrons ou de particules, une foule humaine, une horde, un troupeau, une manif, les messages électroniques sur la toile, les informations, les idées nouvelles, l’éducation, l’Histoire, les Connaissances, les flux financiers, la construction de l’Avenir, le Progrès technique, les flux monétaires, les découvertes, les inventions, les Croyances et les Sciences. Grâce à son principe moteur, à sa fonction, la machine a de la Promotion, elle atteint au concept ! ! ! Remarquons (et ce n’est pas indifférent) qu’on lui fournit de l’énergie, et par gravité ou sous pression la fluence des particules hétérogènes et pulvérulentes Dans cette boîte noire, pas de chimie mais des compositions qualitatives, des difficultés de circulation et d’écoulement, des osmoses, des transferts, des traversées étonnantes, des inversions de sens, des cribles labyrinthiques et des critiques acerbes, des obstacles, des accidents, des rencontres aléatoires, des coups de freins, de l’aide catalytique, des boucles de rétro-action positive, ou d’asservissement, des systèmes moteurs ou inhibiteurs, accélérateurs ou ralentisseurs,…
Nous serons dans une autre webzette conduits à nous interroger sur la validité de la métaphore, sur la sémiologie du modèle et sur la pertinence linguistique du vocabulaire proposé ! ! ! Tout en nous gardant d’un sérieux excessif et pontifiant. !

On peut d’ores et déjà jeter un coup d’œil au labo

et voir le Percolexique N°2

L’esprit scientifique

Author : Gilbert — 14 Apr 2008

Le lycéen qui prétend que les mathématiques sont l’art de raisonner juste sur des figures fausses aborde un peu la question comme Gaston Bachelard l’aborde par l’étude de l’intersection des approches de l’image descriptive et du concept explicatif,
Rendre géométrique la représentation, c’est-à-dire dessiner les phénomènes et ordonner en série les événements décisifs d’une expérience, voilà la tâche première où s’affirme l’esprit scientifique. C’est en effet de cette manière qu’on arrive à la quantité figurée, à mi-chemin entre le concret et l’abstrait, dans une zone intermédiaire où l’esprit prétend concilier les mathématiques et l’expérience, les lois et les faits. Cette tâche de géométrisation qui sembla souvent réalisée- soit après le succès du cartésianisme, soit après le succès de la mécanique newtonienne, soit encore avec l’optique de Fresnel – en vient toujours à révéler une insuffisance.
Tôt ou tard, dans la plupart des domaines, on est forcé de constater que cette première représentation géométrique, fondée sur un réalisme naïf des propriétés spatiales, implique des convenances plus cachées, des lois topologiques moins nettement solidaires des relations métriques immédiatement apparentes, bref des liens essentiels plus profonds que les liens de la représentation géométrique familière. On sent peu à peu le besoin de travailler pour ainsi dire sous l’espace, au niveau des relations essentielles qui soutiennent et l’espace et les phénomènes. La pensée scientifique est alors entraînée vers des «constructions» plus métaphoriques que réelles, vers des «espaces de configuration» dont l’espace sensible n’est, après tout, qu’un pauvre exemple. Le rôle des mathématiques dans la Physique contemporaine dépasse donc singulièrement la simple description géométrique. Le mathématisme est non plus descriptif mais formateur. La science de la réalité ne se contente plus du comment phénoménologique elle cherche le pourquoi mathématique.
Bachelard démontre au long de son livre (La formation de l’esprit scientifique.Vrin,1938) le destin grandiose de la pensée scientifique abstraite qui doit parfois s’opposer à l’obstacle géométrique de l’expérience concrète et réelle, naturelle et immédiate. La connaissance générale, la philosophie (?) a ralenti les progrès de la connaissance scientifique. “Tout philosophe a sa science à lui” et “tout savant a sa philosophie”. Il convient de se méfier de la jouissance intellectuelle dangereuse dans une généralisation hâtive et facile, et des constructions métaphoriques.
On peut rappeler à ce propos la querelle d’Alan Sokal ( Impostures intellectuelles 1997) faite aux Sciences Humaines et à la Philosophie “Notre but n’est pas de critiquer le simple usage métaphorique de mots évocateurs , mais plutôt l’invocation de termes et de concepts scientifiques fort techniques, en dehors de leur contexte, sans qu’aucune justification empirique ou conceptuelle ne soit donnée à cette démarche”.
Bachelard était épistémologiste, toute son oeuvre est empreinte de rigueur scientifique, de vigilance sémiologique….et de Poésie.

Le “mot” de Calaferte

Author : Gilbert — 28 Mar 2008

Calaferte

Sur la fresque murale des Écrivains, à Lyon

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