Samedi 12 avril 2008. “«Homo sapiens technologicus» n’habite pas le présent parce qu’il habite un mirage de l’avenir. Il faut traiter ce trouble de la ponctuation temporelle : moins de futurologie, un peu plus de «présentologie» philosophique” Michel Puech, “Homo sapiens technologicus” Éditions : Le Pommier, Collection Mélété. février 2008.
Heuristique & Sémiologique
Actu 12/04/08
Percolation égale transmission.
Dans le cadre de la transmission, la percolation étudie la propagation d’une information dans un système étendu composé d’un grand nombre d’éléments susceptibles de relayer localement cette information . Le terme d’information dépend du contexte auquel il se rapporte : physique, épidémiologique, économique, historique, philosophique, culturel, anthropologique, linguistique, de la connaissance en général, etc.). L’activité de chaque élément, quant à la transmission locale de l’information vers ses voisins, est aléatoire. De cette façon, suivant que la proportion d’éléments actifs dans le système est ou non supérieure à une valeur seuil, il existe ou non la possibilité de transmettre l’information à grande distance. La théorie de la percolation décrit ainsi l’apparition d’un phénomène complexe et critique au niveau global : au-dessous du seuil de percolation, l’information est limitée au groupe d’éléments où elle a été initiée, alors qu’au-dessus du seuil elle “percole“à travers le milieu (espace-temps) étudié.
Actu 09/04/08
Mercredi 09 avril 2008. “Toute la puissance spirituelle est fondée sur les innombrables hasards de la pensée…Faire servir ce défaut, ce désordre, cet imprévu, ce rebut, ce rien, cette aspérité, cette coïncidence, ce lapsus,…à leurs contraires,..L’intelligence c’est d’avoir la chance dans le jeu des associations et des souvenirs à-propos.” Paul Valéry cité par Jacques Bouveresse dans “Essais IV. Pourquoi des philosophes ? éditions Agone 2004.
De Valéry, une méthode de lecture inventive.
Valéry remarque à de nombreuses reprises que pousser jusqu’au bout une idée c’est risquer de la détruire, et qu’il y a souvent gain pour l’esprit dans la pensée prise dans son surgissement et suspendue dans sa fulgurance. Telle semble d’ailleurs être la façon dont Valéry lit et met à profit ses lectures, qu’il prétend toujours lacunaires, partielles et qu’il restitue régulièrement sous la fragmentation de citations parodiques. Une “percolecture” effective et efficiente.
Lieux de savoir. Espaces et communautés
«Histoire comparée des pratiques intellectuelles, de tablettes mésopotamiennes à l’internet, l’entreprise des Lieux de savoir porte un regard neuf sur les sociétés humaines.
Comment naissent, se pratiquent et se transmettent les savoirs ?
Quels sont les gestes et les instruments du travail savant ?
Quelle est la géographie dessinée par les parcours et les étapes des maîtres et des étudiants, des pèlerins et des explorateurs, des livres et des objets ?
Projet international de grande ampleur, tant par sa richesse que par son ambition, les Lieux de savoir offrent un panorama sans équivalent des milles manières dont, à travers les âges et les cultures, les hommes ont produit, validé, sauvegardé et transmis des savoirs, par-delà les grands partages entre sociétés lettrées et sociétés sans écriture, entre Orient et Occident, sciences et humanités. Des monastères bouddhistes à l’atlas du génome humain, de la route de la soie au sol de la planète Mars, des villages africains aux écrans d’ordinateurs, ce « livre-laboratoire », premier volume d’une série de quatre, ouvre la voie d’une nouvelle anthropologie de la connaissance». (Texte de l’éditeur)
“Lieux de savoir” (tome 1/4) “Espaces et communautés”, 70 chercheurs sous la direction de Christian Jacob, Albin Michel, éditeur. Conseillé par “Le percolateur” à ses percolecteurs.
Percolation et complexité.
Les temps sont venus pour de nouveaux questionnements épistémologiques qui font de l’intelligence de la Complexité « un véritable défi pour la connaissance ». Nous sommes encore prisonniers d’une connaissance aveugle de tout ce qui relie et contextualise, laquelle nourrit une action myope et mutilante. Nous sommes en même temps prisonniers d’une action aveugle sur sa propre écologie, ses propres conditions. Ces deux aveuglements s’entretiennent l’un l’autre, aussi longtemps que nous ne nous efforçons pas de conjoindre « l’épistémologie de la complexité » et « la pragmatique en complexité » : ne pouvons-nous veiller à transformer nos multiples expériences en science avec conscience, naviguer entre les îles d’un archipel, îles aux contours fluctuants, formées par tant d’expériences diverses. Au gré des éclairages, des courants, des marées, chacun pourrait dessiner et modifier ses propres navigations.
Actu 06/04/08
Dimanche 06 avril 2008. “J’ai à combiner les normes suivantes, peinture, architecture, mathématiques, mécanique, physique et mécanisme” Paul Valéry à propos de son “Introduction à la méthode de Léonard de Vinci” Gallimard 1957.