Il y a quelques jours dans un article du “Percolateur” nous évoquions la notion de Nostalgie et , entre autres, nous nous interrogions sur la Nostalgie en Russie. La réponse est aujourd’hui sur la toile !
L’Union soviétique a beau appartenir au passé, l’utopie socialiste perdure sur la Toile. Dix-sept ans après l’effondrement de l’URSS, les sites Internet se terminant par «.su» (pour «Soviet Union») sont en augmentation constante, alimentant une communauté qui refuse la disparition de l’URSS.
Heuristique & Sémiologique
Et le Tsarisme ?
Le pouvoir d’achat, c’est aussi le pouvoir de ne pas acheter !
Alain Monnier, écrivain, préconise, face à l’invasion commerciale dans nos vies sans besoins, de faire la grève des achats superflus. Oublier, ne serait-ce qu’une journée, écrans plats, portables 3G plus plus, voitures décapotables, ce serait déjà changer le monde.
C’est Leclerc qui va râler ! et puis le chômage va augmenter !…en Chine.
Actu 01/05/08
Jeudi 01 mai 2008. “ «Le texte est d’emblée, en naissant, multilingue…» : le texte de Pierre Guyotat répond exactement à la définition de Roland Barthes, il est exemplaire de ce que la littérature ne puisse être tenue pour un discours du commentaire” Mathieu Bénézet, “Le Roman de la Langue”, éditions Horlieu 2002.
La mère de Michel règle ses comptes.
Dans un récit à paraître la semaine prochaine, Lucie Ceccaldi, la mère de l’auteur des Particules élémentaires, règle ses comptes avec son fils, de façon extrêmement violente.
Avec Michel Houellebecq, le scandale n’est jamais loin. Mais cette fois, c’est à son corps défendant qu’il va faire sensation. Sa mère, Lucie Ceccaldi, 83 ans, pré-soixante-huitarde aux mœurs «libérées» avant l’heure, vient en effet d’écrire un récit dans lequel elle règle ses comptes avec son fils. Celle que le romancier avait déclarée morte dans une interview, est bien vivante. Et ne mâche pas ses mots. «Mon fils qu’il aille se faire foutre par qui il veut avec qui il veut, j’en ai rien à cirer. Mais si, par malheur, il remet mon nom sur un truc, il va se prendre un coup de canne dans la tronche, ça lui coupera toutes les dents, ça, c’est sûr !», écrit-elle, entre autres gracieusetés dans “L’Innocente”, à paraître chez Scali le 7 mai. Lu sur le site du Figaro, ce 30 Avril 2008
La conversion numérique
Pour ceux qui connaissent bien les différentes facettes de la révolution numérique, l’essai de Milad Doueihi n’en apprendra pas beaucoup plus. Pour ceux qui n’en connaissent que ce qu’en rapporte la presse généraliste ou, pire, les médias télévisés, il est absolument essentiel. Très bon ouvrage de vulgarisation donc, La Grande Conversion numérique fera date non pas tant par ce qu’il contient, que par la position de celui qui l’a écrit : « Je commencerai par une confession, peut-on lire dès la première page. Je ne suis pas informaticien, ni technologue. Je ne suis pas non plus juriste, spécialisé dans la propriété intellectuelle et les subtilités du copyright. Je me considère comme un numéricien par accident, un simple utilisateur d’ordinateur qui a suivi les changements de l’environnement numérique au cours des vingt dernières années. Historien des idées, Milad Doueihi est en effet ce qu’il est convenu d’appeler un lettré ; autrement dit un universitaire de sciences humaines, ce qui n’est pas sans conséquence sur le point de vue à partir duquel il examine les caractéristiques et les conséquences de la révolution, ou plutôt de la « grande conversion » numérique.
Milad Doueihi, “La Grande Conversion numérique”, Seuil, 2008.
Invention grecque de l’Europe
«Les Grecs nous ont, en grande partie,inventés. Notamment en définissant un type de vie collective, un type d’attitude religieuse et aussi une forme de pensée, d’intelligence, des techniques intellectuelles, dont nous leur sommes en grande partie redevables. L’histoire de l’Occident commence avec eux. »
Jean-Pierre VERNANT
Percolation culturelle, l’obstacle de la langue.
Dans son ouvrage “Aristote au Mont Saint-Michel” (Le Seuil), l’Universitaire Sylvain Gouguenheim nous parle de la Transmission de ses buts, de ses obstacles, de son outil le langage, de la Percolation donc.
Pour une civilisation, hériter de l’univers culturel et scientifique d’une autre civilisation suppose une communauté de langue, ou un immense effort de traduction. Or il ne suffit pas de traduire pour s’approprier une pensée étrangère: il faut encore que la traduction permette la transposition non seulement du sens des mots mais des structures de la pensée afin que, par la suite, ces structures demeurent fécondes même transplantées dans un autre univers linguistique. Dans le cas du transfert du grec à l’arabe, l’une des plus grandes difficultés pour les traducteurs résidait dans le passage d’une langue sémitique à une langue indo-européenne,et réciproquement. L’obstacle était plus redoutable que celui de l’absence d’un vocabulaire approprié dans l’une des langues car il oblige à se heurter à la syntaxe et à la morphologie des systèmes linguistiques en présence, eux-mêmes constitutifs de certains schémas mentaux d’expression et de représentation. Notamment, dans une langue sémitique, le sens jaillit de l’intérieur des mots, de leurs assonances et de leurs résonances, alors que dans une langue indo-européenne, il viendra d’abord de l’agencement de la phrase, de sa structure
grammaticale. Cette distinction s’avérera essentielle pour la philosophie. Ce n’est pas un hasard si, à l’époque précédant l’Islam, la péninsule arabique fut une terre de poètes et de poétesses. Par sa structure, la langue arabe se prête en effet magnifiquement à la poésie: chaque mot y est composé à partir d’une racine de trois consonnes, que l’on peut compléter à l’aide d’autres consonnes et de trois voyelles. Ce système facilite les répétitions de sons, procure des effets d’harmonique, amplifiés par le rythme que. produit un système consonantique de fortes et de faibles. La langue arabe est une langue de religion, au sens étymologique du terme: elle relie, et ce d’autant plus que, au système des temps indo-européen (passé, présent, futur) elle oppose celui des aspects (accompli, inaccompli) qui facilite l’arrimage aux sources. En somme les différences entre les deux systèmes linguistiques sont telles qu’elles défient presque toute traduction, tant le signifié risque de changer de sens en passant d’une langue à l’autre.