PARIS (AFP) — C’est le coup éditorial de la rentrée littéraire en France: Michel Houellebecq, romancier provocateur, et Bernard-Henri Lévy, essayiste médiatique, conjuguent leur plume dans un livre, “Ennemis publics”, qui prend la forme d’une correspondance entre ces deux vedettes de l’édition, souvent cibles de critiques….Quand les duettistes prennent la plume, l’échange prend forcément une tournure philosophique et chacun y va de ses références littéraires (Flaubert, Baudelaire, Malraux, Romain Gary…). La posture des écrivains maudits s’effrite rapidement et laisse place au dialogue de deux érudits, parmi les rares intellectuels français du moment prisés à l’étranger.….Un livre qui, comme le note Houellebecq, parle aussi de l’époque : “Lorsqu’un pays est fort, et sûr de lui même, il accepte sans broncher de la part de ses écrivains n’importe quelle dose de pessimisme. La France des années 1950 supportait sans broncher des gens comme Camus, Sartre, Ionesco ou Beckett. La France des années 2000 a déjà du mal à supporter des gens comme moi”.
Heuristique & Sémiologique
La “Dispute”.
Actu 05/10/08
Dimanche 05 octobre 2008. “Nous entendons par transduction une opération, physique, biologique, mentale, sociale, par laquelle une activité se propage de proche en proche à l’intérieur d’un domaine, en fondant cette propagation sur une structuration du domaine opérée de place en place : chaque région de structure constituée sert à la région suivante de principe de constitution” Gilbert Simondon; “Indivividu et sa genèse” PUF
Mécénat alternatif, voire révolutionnaire.
Une vraie renaissance de fondations plus revendicatives en Allemagne.La fondation est un genre en vogue en Allemagne. L’an dernier, 1 134 nouvelles fondations ont été créées, du jamais vu. Le phénomène s’explique en partie par les nouvelles mesures fiscales favorables mises en place par le gouvernement allemand l’an dernier. Au total, il en existe aujourd’hui 15 500 dans tout le pays qui affichent près de 70 milliards d’euros d’avoirs, selon l’Association fédérale des fondations allemandes (Bundesverband Deutscher Stiftungen. Toutes sont loin de financer les mouvements de remise en cause de la société capitaliste. « La majorité servent à rendre stable une société injuste », juge Felix Kolb. La sienne, au contraire, attise la fonction protestataire et encourage le changement. Ces dernières années, elle a soutenu les campagnes de mouvements comme Attac ou le groupe LobbyControl….
Le philosophe de la technique : Gilbert Simondon.
Né à Saint-Etienne le 2 octobre 1924, Gilbert Simondon fit ses études secondaires au lycée de sa ville natale, et eut tôt l’occasion de fréquenter le milieu industriel, de discuter avec des ingénieurs, de s’intéresser à l’invention scientifique et technologique et à la manière dont les innovations sont reçues au sein de la société. Elève de khâgne au lycée du Parc à Lyon, élève de l’ENS de 1944 à 1948, agrégé de philosophie, il fut professeur de classe terminale au lycée Descartes de Tours (1948-1955), où il lui arrivait de faire le cours de physique aussi bien que celui de philosophie, En 1955 il devint assistant à l’Université de Poitiers. Sa double thèse de doctorat d’Etat (sur l’individuation, sur les objets techniques), soutenue en 1958, lui permit de devenir professeur des universités.
L’œuvre de Simondon aura influencé et inspiré des auteurs tels que Jean Baudrillard, Georges Friedmann, Abraham Moles ainsi que Gilles Deleuze et Bernard Stiegler. Son œuvre n’est pas sans résonance avec celle de Leroi-Gourhan . Elle n’est pas non plus sans parenté avec la médiologie de Régis Debray…Il faudra que, à son propos nous parlions de“l’évolution transductive”.
Gilbert Simondon mourut en février 1989.
Actu 01/10/08
Mercredi 1er octobre 2008.L’amour, quel autre mot pourrait donc venir donner une enveloppe verbale adaptée de nos spiritualités à l’intime accord qui compose la nature des choses et au rythme grave et grand qui réalise tout l’univers. Stéphane Mallarmé
Le livre caché.
Les livres sont notre mot de passe pour devenir plus que nous ne sommes.Leur capacité de produire cette transcendance a suscité des discussions, des allégorisations et des déconstructions sans fin. La rencontre avec le livre, comme avec l’homme ou la femme, qui va changer notre vie, souvent dans un instant de reconnaissance qui s’ignore, peut être par hasard. Le texte qui nous convertira à une foi, nous ralliera à une idéologie, donnera à notre existence une fin et un critère, pouvait nous attendre au rayon des occasions, des livres défraîchis, des soldes.Il peut se trouver, poussiéreux et oublié, sur un rayon juste à côté du volume que nous cherchons George Steiner “Ceux qui brûlent les livres”. Éditeur “L’Herne”. Paru le: 25/09/2008.
Fragmentation sur fond de silence.
Il me semble que l’écriture sur la toile doive suivre les préceptes de saint Jérôme qui préconisa pour la transcription de la Bible un système d’écriture que les Latins avaient déjà employé : l’écriture per cola et commata , qui s’opposait à l’écriture des textes en lignes ininterrompues. Ce procédé de copie consistait à diviser les parties de l’énoncé en « membres » ou unités syntaxiques. Chaque « membre » ne devait occuper qu’une ligne et les Écritures devaient être copiées en colonnes et divisées en chapitres et en versets.
Cette « aération » de la page et cette exploitation du blanc devait améliorer la lecture: « les écrits établis per cola et commata auront un sens plus clair pour les lecteurs ». Pour facliter sa lecture “Le percolateur” essaie de se conformer à ce conseil autorisé, pas toujours avec succès ! ! !