Gaston Bachelard, qui est connu pour sa psychanalyse de la physique et sa définition de “l’obstacle épistémologique” qui peut s’opposer à un changement de paradigme, ré-introduit la notion de téléologie : « la méditation de l’objet par le sujet prend toujours la forme du projet ». Dans un fameux texte il insiste sur la question ou le problème qui précède toute construction théorique, avant de conclure « rien n’est donné, tout est construit » : Et, quoi qu’on en dise, dans la vie scientifique, les problèmes ne se posent pas d’eux-mêmes. C’est précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique. Pour un esprit scientifique, toute connaissance est une réponse à une question. S’il n’y a pas eu de question, il ne peut y avoir de connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n’est donné. Tout est construit.
Heuristique & Sémiologique
Épistémologie, importance de la question
Actu 11/01/09
Dimanche 11 janvier 2009. “…la philosophie revient à révéler de purs et simples non-sens et à faire apparaître les bosses que l’entendement s’est faites en se tapant la tête contre les limites du langage” Wittgenstein Cité par PMS Hacker dans“Wittgenstein” éd .Seuil-Points 2000.
” Un art paradoxal “
” Un art paradoxal : la notion de disegno en Italie (XVe-XVIe siècles)” de Joselita Ciaravino, ( Editions L’Harmattan).
Quand Raphaël veut offrir un échantillon de son génie à Albrecht Dürer, il n’envoie pas une peinture mais un dessin. La Renaissance du premier XVe siècle considère en effet le dessin – disegno en italien – comme le lieu de la création par excellence. Est-on sûr d’avoir tout dit sur cette pratique essentielle ? Cette question est le point de départ d’une recherche originale sur le rapport du disegno et de la peinture, rapport complexe voire ambigu, toujours placé sous le signe de la complémentarité. A travers les registres de l’architecture, des écrits sur l’art et de la représentation du corps, plus particulièrement dans les écrits et les images de Léon Battista Alberti, Giorgio Vasari, Léonard de Vinci et Pontormo, cette étude met en évidence les différents aspects du disegno aux XVe et XVIe siècles : instrument pour explorer et s’emparer du monde chez les architectes et les géographes, mode d’invention métaphysique pour les écrivains et les philosophes, moyen de représenter le corps pour les peintres. Entre action et imagination, entre esquisses, cartons et bozzetti, ce livre fait le portrait inédit d’une des plus anciennes expériences de l’art occidental. Un art qui n’est pas un art, que les auteurs de la Renaissance ont relégué au rang d’étape préparatoire alors même qu’ils en faisaient une notion cruciale. Un art paradoxal, dont les artistes ne pourront jamais vraiment se passer. (Présentation de l’éditeur)
On peut ajouter que Paul Valéry , commentateur, admirateur et exégète de Léonard de Vinci a, dans ses Cahiers beaucoup usé de cet Art paradoxal.
“On privilégie le choc pour faire réagir”
Dans Libé du 06//01//09 Vincent Noce interroge Michel David-Weil (collectionneur de renom) sur sa dénonciation de la “dérive provocatrice des expos”
….(VN) °Existe-t-il aussi un risque de dénier une valeur propre à l’art ancien, ravalé à un passage à un «aboutissement» ultérieur ?
…..(MDW°) C’est une erreur très répandue, en effet. A force de vouloir réveiller un goût anesthésié, on finit par nier des périodes très achevées dans l’expression. En matière artistique, le progrès n’existe pas. Le recul esthétique après l’effondrement de l’Empire romain est sidérant. Assez curieusement, les mêmes qui portent l’art d’aujourd’hui aux nues affirment aussi leur croyance dans les arts primitifs. Mais si l’art était en évolution constante, ceux-ci seraient censés être les plus médiocres, et la statuaire gréco-romaine à peine meilleure… La beauté n’est pas historique. Elle existe par elle-même…..
Actu 07/01/09
Mercredi 07 janvier.2009. “Toute connaissance acquise sur la connaissance devient un moyen de connaissance éclairant la connaissance qui a permis de l’acquérir. Nous pouvons alors ajouter une voie de retour au sens unique “épistémologie-science” Edgar Morin “La Méthode T3“. Seuil.1986.
La crise économique c’est fantastique – La décadence c’est la folle ambiance
Pascal FRANCOIS, l’Indélocalisable, son regard, ses doutes sur le management, et plus encore !..
Et des projets : ” A compter de Janvier 2009, je ne travaille plus les jeudis. C’est comme un retour en enfance…mais à l’époque on allait à l’école le samedi après midi…alors que là même pas ! Du coup je vais faire du gras le jeudi et le vendredi…poisson ! tout est finalement en train de se remettre comme-il-faut à l’aube de cette année 2009 que je vous souhaite décadente à l’image du texte mémorable de la chanson des civils (1981)” et de la bande annonce de la Nouvelle Grille de L’Indélocalisable’
Actu 04/01/09
Dimanche 04 janvier 2009 .“Les vérités sont choses à faire et non à découvrir, ce sont des constructions et non des trésors” Paul Valéry . Cahiers. Gallimard.