René Scriban, Docteur ès Sciences, Membre de la Société Française d’Histoire des Sciences et des Techniques, Professeur à l’ENSIA a, avec 12 contributeurs, coordonné et produit, en 1988 (Aux éditions : Techniques & Documentation – Lavoisier) une somme superbement illustrée de dessins techniques et de photos “Les Industries Agricoles et Alimentaires” du plus grand intérêt, qui s’impose par la Passion et la Science qui l’animent, Après avoir dans ses conclusions générales évoqué l’histoire depuis 1800 de la chimie minérale, organique, physique puis de la biochimie et des biotechnologies, René Scriban n’a pas forcément la plume dithyrambique, il pointe des pesanteurs ; création tardive des écoles d’ingénieurs, question sous-estimée des énergies fossiles, faiblesse française de l’enseignement de l’Histoire des Sciences et des Techniques…. Ses propos sont empreints d’un Humanisme que l’on devine constitutif et moteur, à tel point qu’à la fin de son ouvrage il se réfère à l’Américain Lewis Mumford philosophe américain de la société industrielle :
” Pour sauver notre science et notre technique, nous devons d’abord sauver l’homme. La réponse aux problèmes posés par la technique, on ne la trouvera pas dans la technique, ni dans l’application de ces méthodes de pensée qui ont justement créé une disparité tellement ironique entre nos moyens physiques et nos fins sociales, entre.la méthode scientifique et la discipline morale”..
Heuristique & Sémiologique
De l’importance de l’histoire des sciences et des techniques
Robin numérique
“Inventez un nouveau droit” tel était l’injonction de Michel Serres aux informaticiens réunis à l’occasion de leur Université d’été, début juillet 2008 et d’ expliquer qu’il faut inventer un nouveau droit pour l’espace informatique. Démonstration étayée par une anecdote : il fut un temps, a-t-il raconté, où les forêts étaient des espaces de non-droit, donc très dangereuses,. Puis un jour, quelqu’un a mis de l’ordre de l’ordre dans la forêt de Sherwood. Robin des Bois, dont la signification étymologique serait : le magistrat (porteur de robe, ou Robin) ayant inventé un droit dans un espace de non-droit.
Pour Michel Serres, les grandes révolutions de l’histoire ne sont pas celles des sciences et techniques – qu’il assimile au « hard », par analogie avec l’informatique, mais celle du “soft”. Et de pointer le fait que l’invention de l’écriture a fait passer l’humanité de la préhistoire à l’histoire, et a ouvert la voie à de nombreuses inventions : le droit, les villes, la monnaie, la religion du Livre, la géométrie… « A la Renaissance, avec l’imprimerie, il y a eu le même type de révolution », a-t-il souligné, mentionnant les progrès de la science, les débuts du capitalisme, la Réforme, etc. Avec l’apparition de l’ordinateur et d’Internet, « aujourd’hui il en est de même : cela touche le DROIT, le commerce est accéléré, les associations humaines transformées, les sciences ont fait des progrès considérables.. L’humaine efficience de cette cette évolution majeure implique donc l’action d’un ROBIN pour mettre de l’ordre dans la jungle numérique.
Actu 17/01/09
Samedi 17 janvier 2009. «L’invention n’est presque jamais l’oeuvre unique d’un seul inventeur quel que soit son génie. Elle est le produit des travaux successifs d’hommes innombrables, travaillant à des époques différentes et souvent avec des buts différents… Toute machine perfectionnée est un produit collectif composite “. Lewis MUMFORD « Technique et Civilisation », 1950.
Actu 14/01/09
Mercredi 14 Janvier 2009. “Dès que j’écris, c’est pour commencer à inventer. A peine est-ce sorti, voilà que je me mets de tous côtés à lui présenter des barreaux de réalité et, ce nouvel ensemble obtenu, à lui en présenter de nouveaux encore plus réels, et ainsi, de compromis en compromis j’arrive, eh bien j’arrive à ce que j’écris qui est de l’invention saisie à la gorge”. Henri Michaux cité par Jean-Pierre Martin dans “Henri Michaux, écritures de soi” éd. José Corti (1994).
VINCENNES, PARIS 8, 40ème anniversaire d’une UTOPIE.
Voici les huit enseignants qui font partie des personnalités les plus marquantes des quinze premières années de l’université Paris-8 :
Noam Chomsky (linguiste), Michel Foucault (philosophe), Serge Leclaire (psychanaliste), Jean-François Lyotard (philosophe), Maria-Antonietta Macciochi (historienne), Judith Miller (philosophe), Madeleine Rebérioux (Historienne), Michel Serres (philosophe).
Auxquels on doit associer, Hélène Cixous, Glles Deleuze, François Châtelet, Herbert Marcuse, Alain Badiou, Julia Kristeva, Guy Hocquenghem, Etienne Balibar, Jacques Rancière, Robert Castel, Jean Levaillant, Henri Laborit, Mario Soares, Henri Meschonnic, .Pierre Dommergues ou encore Bemard Cassen,
Souvent à l’nstar de François Châtelet ils furent avant tout des professeurs, des “donneurs d’âme”, suscitant plus de vocations que de disciples..
(à partir d’infos puisées dans LIBÉ, légitimement associé à cette célébration. [Janvier 1969-2009)].
L’homme qui écrivit “Don Quichotte” ou la Création littéraire.
Michel Lafon a choisi de faire toute la lumière sur l’énigme littéraire que constitue “Pierre Ménard”. À l’aide de documents irréfutables, il dévoile le rôle essentiel de Ménard et démontre que c’est lui et lui seul qui a fait de Borges le grand écrivain qu’il est devenu, en l’aidant et en le conseillant jusqu’à sa disparition en 1937. Il révèle aussi que Ménard a joué le même rôle de conseiller occulte auprès de nombre d’écrivains alors débutants, dont André Gide et Paul Valéry. Ainsi, les premiers vers du Cimetière marin seraient de la plume de Ménard, tandis que Valéry lui rend hommage sous les traits de M. Teste. Réflexion sur les rapports entre réalité et fiction, ce roman s’attache également aux relations étranges mais bien réelles entre écrivains vivants et disparus, à ces absents qui accompagnent, et quelquefois guident, le geste d’écrire. Car c’est bien de fantômes qu’il s’agit, que l’auteur convoque au final dans l’un des derniers lieux sauvages de Montpellier, ce Jardin des Plantes que chérissait Ménard.
Michel Lafon : “Une vie de Pierre Ménard” chez Gallimard, octobre 2008.
Suppression progressive de la lampe à incandescence, en Chine
Dans le but d’économiser l’énergie, la Chine a commencé à élaborer un plan d’action pour supprimer progressivement la lampe à incandescence et promouvoir un éclairage respectueux de l’environnement, a annoncé jeudi la Commission d’Etat pour le développement et la réforme (CEDR). La CEDR a déclaré qu’elle allait travailler avec le Programme des Nations Unies pour le Développement et le Fonds pour l’Environnement Mondial.
Selon la CEDR, la Chine est l’un des plus importants producteurs et consommateurs de produits d’éclairage dans le monde. L’année dernière, elle a produit 4,44 milliards de lampes à incandescence, soit près du tiers du total mondial. Elle en a exporté 2,2 milliards. L’éclairage représente actuellement environ 12% du total de la consommation d’électricité de la Chine. L’utilisation des ampoules à économie d’énergie permettrait de réduire la consommation de 60% à 80%, précise la CEDR.
On peut à ce propos se rendre sur “les bulletins-électroniques” pour l’aspect commerce mondial et sur le site de l”‘indélocalisable” à propos de l’ampoule comme icône.