Le Percolateur

Sans classe

 
 

Heuristique & Sémiologique

Sans classe  ()

Soi parmi les autres ou l’idiorrythmie selon Barthes

Author : Gilbert — 11 Apr 2009

Ne déçoit pas qui veut. Dieu lui-même ne saurait revendiquer la toute-puissance en ce domaine. C’est toutefois à chaque fois qu’il a déçu qu’il a le plus donné à penser. Roland Barthes, on s’en convaincra par la lecture de ces notes de cours du Collège de France : Comment vivre ensemble comme par celle de ses ouvrages, ne suit pas la pente facile d’une pensée fluide, déployant méthodiquement, par son ordre scolaire et ses fausses clartés, l’illusion du savoir vrai, universel, impersonnel et anonyme. Il décevra donc les attentes de plus d’un lecteur. Déception salutaire pour le travail de la pensée. Et tout particulièrement quand il s’agit de réfléchir sur le Vivre Ensemble, thème qui concentre et précipite les utopies, les mystifications et les constructions idéologiques. Faire valoir ascèse et rigueur dans l’examen des formes de cohabitation possibles avec l’autre, c’est là, sans doute, toute l’ambition d’un orateur qui explore son sujet depuis les exigences intérieures qui le travaillent. Ainsi découvre-t-il, au détour d’une pérégrination intellectuelle autour des pratiques monacales du mont Athos, le mot qui lui permet de donner corps à l’idée, au fantasme qui l’habite, d’une proximité à l’autre qui ne soit pas distance d’avec soi-même (idiorrythmie). La richesse de son cheminement et tout le poids de son effet de vérité, Barthes les doit à l’enracinement littéraire de son propos. Du haut de sa chaire du Collège de France, il ne prêche, ne professe ni ne prophétise mais plonge dans notre culture pour faire remonter à sa surface les multiples manières dont la question du lien à l’autre y opère en-deçà des discours savants et rationalisants.

Ces “Cours et séminaires” au “Collège de France” furent édités en 2002 par les Éditions du Seuil.

Actu 09/04/09

Author : Gilbert — 9 Apr 2009

Jeudi 9 Avril 2009. “La plus grande chose qu’une âme humaine fasse jamais en ce monde est de voir quelque chose…voir vraiment est poésie, est prophétie, est religion, tout à la fois” John Ruskin. Modern Painters

Des chercheurs du Cnrs ont mis au point une méthode pour fabriquer de l’hydrogène en obtenant des rendements élevés

Author : Gilbert — 9 Apr 2009

Le recours à l’hydrogène comme vecteur énergétique propre est l’une des solutions pour répondre aux actuels défis énergétiques. Afin de produire ce carburant du futur, l’électrolyse de l’eau figure parmi les filières “écologiques” les plus prometteuses.
Le principal écueil de cette méthode est son rendement. Soucieux d’optimiser cette technique, des chercheurs du CNRS sont parvenus, pour la première fois, à produire de l’hydrogène en quantité notable par une nouvelle méthode. Leur technologie innovante, protégée par un brevet aujourd’hui rendu public, pourrait dans un avenir proche être développée à grande échelle et permettre d’obtenir de l’hydrogène, à moindre coût et surtout, sans émission de gaz à effet de serre.
Pour obtenir de l’hydrogène par électrolyse de l’eau avec un meilleur rendement, il faut chauffer : deux voies sont alors possibles. La première plus “traditionnelle” utilise la conduction par ions O2 et la seconde s’appuie sur la circulation des protons (ions H+). Principal avantage de la voie protonique : elle requiert des températures plus faibles, de l’ordre de 600°C. À de telles températures, une bonne conductivité des protons peut être envisagée, tout en utilisant des matériaux peu onéreux et fiables. C’est pourquoi les scientifiques ont choisi d’explorer et d’optimiser cette voie.
De plus, cette nouvelle technologie abaisse de près de 200°C la température de fonctionnement. Ce résultat, prometteur et capital pour l’avenir économique de la filière hydrogène, laisse espérer le développement de technologies rentables et économiques. Même si avant de produire de l’hydrogène massivement et à bas coût, des efforts sont encore nécessaires. Un travail de perfectionnement du dispositif est d’ores et déjà envisagé.
Sciences-et-Avenir 08/04/2009

La part incompressible de risque que recèle l’humaine condition.

Author : Gilbert — 7 Apr 2009

La terre n’est pas une mère. Au mieux une marâtre. Les tremblements de terre, comme les tsunamis qui en sont la conséquence marine, viennent nous rappeler cette vérité cruelle. Ce sont des malheurs qui n’ont pas de sens. On ne saurait les imputer aux hommes, bien incapables de les prévoir ou de s’en prémunir vraiment, et seuls les croyants extrêmes les attribuent à Dieu ou au diable. Ils procèdent seulement d’une fatalité impassible. Cette absurdité même suscite deux remarques très contemporaines. Si la nature est une victime qui doit être justement secourue, elle est aussi et surtout une entité inhumaine que nous habitons par effraction, à force d’ingéniosité et de lutte. Dans sa philosophique indifférence aux hommes, elle est d’abord, comme la mer, une force hostile. Il faut la protéger, mais il faut aussi s’en protéger. Elle ne saurait donc, à rebours d’une certaine religiosité écologique, servir de divinité de rechange, qui serait la source d’une nouvelle morale.

Aussi bien l’événement amende une autre prescription d’aujourd’hui : le principe de précaution, qu’on veut étendre sans cesse à toute chose. La précaution consisterait, en l’espèce, à faire évacuer tout de suite les villes les plus menacées ou, à tout le moins, à se lancer dans de dispendieux efforts de sécurité sismique. Ces efforts sont utiles mais ils trouvent leur limite : faut-il évacuer Nice ou Los Angeles ou encore les reconstruire ? Cette priorité terrible mais inévitable nous ramène seulement à la part incompressible de risque que recèle l’humaine condition

Extrait de l’éditorial de Laurent Joffrin dans Libération de ce Mardi 7 Avril 2009.

Solaire minimum (non garanti)

Author : Gilbert — 4 Apr 2009

Le signe de cette activité minimale est l’absence de taches sur le Soleil. En 2008 aucune tache n’a été observée pendant 266 jours, un record inégalé depuis 50 ans. Il faut remonter à l’année 1913, avec 311 jours sans une tache solaire, pour trouver un minimum solaire encore plus… minimal, commentent Dean Pesnell (Goddard Space Flight Center) et ses collègues de la Nasa.
De fait l’activité du Soleil varie en fonction de cycles qui durent en moyenne 11 ans, marqués par des phases d’activités intenses (maximums) et d’autres très calmes (minimums). L’une des manifestations de cette activité sont les taches sombres –liées aux champs magnétiques solaires : plus il y a de taches visibles à la surface de l’étoile, plus son activité est importante.
A l’heure actuelle le Soleil se trouve dans une phase calme de son cycle. Pour autant les chercheurs n’avaient jamais observé un aussi grand calme. Le rayonnement solaire a diminué de 0,02% dans la lumière visible, de 6% dans certaines longueurs d’ondes. Avec 78 jours sans taches sur 90 écoulés, l’année 2009 s’annonce elle aussi en service minimum.

NOUVELOBS.COM (02.04.2009) et Sciences-et-Avenir.com (02/04/09)

Actu 04/04/09.

Author : Gilbert — 4 Apr 2009

Samedi 04 avril 2009. ” Dans le domaine physique et le domaine vivant; comme dans le domaine social, le réalisé semble n’être qu’un fragment du réalisable….Le réel n’est explicable que rattaché à l’immensité du possible.” Gabriel Tarde,” Les Lois de l’imitation”; 1890.

L’intelligence a des mots qui peuvent donner espoir, s’ils s’adressent à l’intelligence !.

Author : Gilbert — 3 Apr 2009

…. Nous sommes obligés de constater aujourd’hui, messieurs les patrons, que les plus grands d’entre vous n’ont rien compris. Ils ont spéculé sur une expansion perpétuelle qui permettait une pure et simple stratégie d’intérêt. Le tout avec des compétitions sauvages, une valorisation des superprofits, des bonus, des stock-options et des parachutes dorés. Le capitalisme a ainsi cessé d’être économique pour devenir avant tout financier, et il a donc perdu sa fameuse capacité d’autorégulation. Il faut s’empresser de revenir à l’Etat. Je simplifie? C’est possible. Pour le moment, grâce à l’épargne, à la natalité, à l’euro et à la protection sociale, le caractère dévastateur de la crise est encore plus ou moins freiné. Mais il est déjà suffisamment grave pour nous ramener plusieurs décennies en arrière et susciter des réactions extrêmes dont il ne faudrait pas qu’elles nous renvoient à cette idéologie exclusivement étatiste dont nous avions eu tant de mal à nous délivrer.
Extrait de l’éditorial de Jean Daniel dans le NO du 2-8 Avriil 2009.

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