La communication est le mythe central de nos sociétés partagées entre le développement de la circulation et l’atomisation. D’un côté, l’accent est mis sur tout ce qui circule (gens, choses et savoirs), sur les voyages, les transports et ces grands échangeurs d’idées et d’images que sont les écoles et les médias. De l’autre, notre organisation sociale ne cesse d’éparpiller et de fragmenter groupes, individus et traditions, en défaisant la logique interne qui structurait d’anciens savoirs, un usage des relations, une langue de l’ordinaire et de la mémoire propre à habiter les gestes et les mots. À mesure que croît l’information distribuée dans tout l’espace social, décroissent les relations entre les pratiquants de cet espace. La communication devient ainsi le paradoxe et le système de la jonction entre ce qui informe et ce qui relie: la distribution de communication augmente, mais sa réalité diminue. Au coeur de ces tensions, on trouve le lieu et ce qui relève du local… Extrait de”L’ordinaire de la communication” de Michel de Certeau et Luce Giard. Dalloz 1983
Ce site en annexe du “percolateur” ne prétend à l’exhaustivité, ni à l’autorité mais simplement à une curiosité vagabonde dans cette “bribiothèque” de notre époque, ces “bouts écrits”, ces fragments, ces éclats de Vérité voire ces coups de gueule. Kaléidoscope ou Patchwork. Du tabulaire forcément lacunaire.
Résultat de la recherche dans Webdo Perco avec le mot clé : “médiologie”
7 (sur 61)
les titres
Ordinaire mais pas simple
Webd'azard
Élucubration (sens vieux : travail consacré à un ouvrage de l’esprit, 1594) !!
Mes errances sur la Toile me confirment (en est-il besoin ? ) l’intérêt croissant des internautes pour la création, l’invention, l’innovation, la découverte, l’imagination créatrice,…mobilisant les sciences cognitives, la psycho-sociologie, l’ontologie appliquée, que je ne jette surtout pas avec l’eau du bain des faiseurs de miracles et autres diseurs de bonne-aventure illusionnistes. Il est certain que la créativité s’appuie sur le savoir, le savoir faire, sur un esprit critique plus que de critique, sur un discernement sans oeillères, sur la mise à l’épreuve loyale, Oui une entreprise se crée tout autant qu’une oeuvre d’art ? Récemment j’ai rencontré l’expression : “cross-fertilization”, le mot “cross”, me paraît très significatif donc intéressant. j’ai connu jadis des ingénieurs américains qui utilisaient l’expression “cross-boarding” pour désigner des transferts croisés de documents, de dossiers de travail ( rien à voir avec la “passe dédaigneuse ou vacharde” ! ! ! !). The Cross, la Croisée accèdent au statut du Crucial qui enrichit la simple Intersection et lui donne consistance. Je termine cette sorte d’élucubration en rappelant que tout cela est sous-tendu par la notion de transport, de transfert; d’ échange, de mise à l’épreuve du Phorique. On peut rappeler ici que la Percolation se fonde sur l’hétérogène et la diversité,…le glacis, l’ordre de l’uniformité l’ennuient … sérieusement ! ! !.
Edgar Morin, zéro pointé… en discipline !
Qui est vraiment Edgar Morin ? Le philosophe auteur d’une ambitieuse Méthode de la pensée complexe ? Le sociologue précurseur de la culture de masse, chroniqueur de la rumeur antisémite d’Orléans et de la modernité du village de Plozévet? À moins que ce ne soit l’auteur du film culte Chronique d’un été, réalisé avec Jean Rouch ? Ou encore l’observateur aiguisé des adolescents, de l’écologie, de la Terre-patrie, sans oublier le penseur indiscipliné d’une politique de civilisation et du conflit israélo-palestinien ? Tout cela, et bien plus encore. Cette enquête biographique retrace le parcours exceptionnel d’un homme inattendu. Edgar Morin est un roman à lui tout seul ! On devine d’emblée la personnalité du futur philosophe à travers le récit des années d’enfance à Paris, au sein de la communauté des immigrés juifs de Salonique puis celui de la disparition brutale de sa mère, Luna, alors qu’il a à peine dix ans. Les rebondissements se poursuivent avec l’exode et le chaos – d’où naît son engagement dans la Résistance -, sa stalinisation et sa rupture ultérieure avec le Parti communiste, son engage-ment singulier dans la guerre d’Algérie, les débuts de la sociologie, son goût pour le cinéma et les idées, sa remise en question totale à partir des années 1960 et dans la Californie du “nouvel âge”, ses engagements pour l’écologie et la transmission des savoirs. Il a traversé le xxe siècle sans rien rater. Avec des documents de première main, les témoignages de proches et une enquête au plus près de l’œuvre, cette biographie d’Edgar Morin restitue toute la complexité d’un personnage attachant, et encore largement inconnu. Elle permet de mieux comprendre pourquoi Edgar Morin est un penseur nécessaire, dans ces temps obscurs et chaotiques.
Présentation de l’éditeur “Seuil” du livre d’ Emmanuel Lemieux : “Edgar Morin l’indiscipliné”.
L’Écriture, objet et outil de la recherche anthropologique
Les nombreux travaux de Jack Goody concernent essentiellement l’anthropologie des cultures écrites et des pratiques symboliques. Il a ainsi contribué de façon souvent décisive et originale à ouvrir de nombreux chantiers de recherche dans les domaines les plus variés de l’anthropologie historique et sociale (la cuisine, la culture des fleurs, les filiations entre cultures orientales et occidentales, la famille et le mariage, le statut des représentations iconiques, etc.). On le voit, ses champs d’observation sont très larges. J. Goody pratique aussi bien la documentation historique écrite que le travail de terrain (il est africaniste au départ). Ses thèses, solidement informées, toujours très lisibles, ont un écho très important parmi les chercheurs en sciences humaines (historiens, anthropologues, ethnologues, psychologues, didacticiens, littéraires). Aussi peut-on dire que les concepts “goodiens” de “raison graphique”, de “littératie” et de “technologie de l’intellect” pour penser les effets de l’écriture manuscrite puis imprimée sur le rapport à soi et au monde en termes de “domestication” de la pensée sauvage et de rationalisation des activités cognitives et sociales sont devenus incontournables.
Le chaînon manquant, naturellement introuvable.
Arthur Koestler c’est bien sûr le “Zéro et l’infini”, ” la Tour d’Ezra”, un érudit militant de la cause de l’Homme …., De formation scientifique et technique il s’intéressa à l’invention ,”Le Cri d’Archiméde”, aux sciences et en particulier au débat de l’évolutionnisme, Ce ne fut pas là, la moindre de ses passions. Comme Waddington, Arthur Koestler a soutenu l’hypothèse du mécanisme appelé “assimilation génétique ” qui considére que les organismes sont capables de réagir aux pressions de l’environnement en modifiant leur comportement, et même en remaniant leur structure. Pour y parvenir, il leur faut résister aux pressions qui les empêchent de s’écarter de leur cours préétabli, ou constellation de chréodes. Voilà qui implique que soient en quelque sorte affectés les gènes qui gouvernent la stabilité ou la flexibilité de ces chréodes, au point de les modifier peut-être en quelques générations. Après quoi, le phénotype changé étant susceptible de s’exprimer, qu’il y ait ou non pression de l’environnement, on peut dire qu’il a été « assimilé par le genotype ».Arthur Koestler a aussi admis, à partir des travaux de Bolk des similitudes de traits caractéristiques chez l’embryon simien et chez l’homme adulte. La paedormose (juvénilisation) semble jouer un rôle important dans la stratégie générale de l’évolution. Et de remarquer : “On ne trouvera sans doute jamais le chaînon manquant entre le chimpanzé et l’homme : “c’était un embryon” ! ! !
Ici et là, la pensée
L’espace, le lieu, le territoire la ville, le paysage ne sont pas des sujets étudiés prioritairement par les philosophes contemporains, alors même que l’urbanisation représente dorénavant un phénomène planétaire.
Pourtant certains les considèrent avec sérieux : qu’ils reviennent au topos ou à la khorâ des philosophes grecs, qu’ils discutent de l’apport des éthologues et autres naturalistes sur les processus de territorialisation propres à la faune et à la flore, qu’ils explorent le cyberespace, arpentent les réseaux télécommunicationnels ou errent dans les mégapoles et banlieues des villes plus ou moins hospitalières, ils nous aident à penser le devenir urbain de l’être.
Cet ouvrage original et pionnier offre au lecteur un éventail des théories qui accordent au territoire spécifique à l’existence humaine une place essentielle. Ainsi, vingt philosophes du XXe siècle ? Simmel, James, Bergson, Heidegger, Weil, Bachelard, Merleau-Ponty, Arendt, Jonas, Wittgenstein, mais aussi Lefebvre, Derrida, de Certeau, Levinas, Foucault, Deleuze et Guattari, Maldiney, Nancy, Sloterdijk . Présentation de l’ouvrage dirigé par Thierry Paquot et Chris Younès ; “Le territoire des philosophes”, “La Découverte”, 2009.
Exploration du champ épistémologique par lui-même.
Dans “Ontologie de la différence” Jean Millet (édition Beauchesne) analyse et critique les principales formes que revêt l’exercice de la pensée scientifique et philosophique. Son sous-titre – « Une exploration du champ épistémologique » – explicite cette recherche à la fois historique et thématique. En examinant les thèses ontologiques et épistémologiques fondamentales qui ont présidé à l’évolution de la pensée – des Grecs à la physique quantique – l’auteur, en se référant notamment à Leibniz, Kant, Cournot, Tarde, Bergson et Deleuze, retrace l’évolution des grandes formes, catégories et principes qui ont permis de penser l’Être. Il montre l’importance décisive du dépassement du continu, de l’homogène et du statique par le discontinu, l’hétérogène et le mouvant, de l’identité par l’altérité et la différence. C’est la différence seule, intrinsèquement marquée de temporalité, avec sa durée, ses qualités concrètes, ses différenciations, ses ruptures et ses « béances », mais aussi ses rythmes, ses périodicités et ses constances, qui donne accès à l’inépuisable richesse du Monde
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