Les Libanais ont écrit dans cette langue avant même que ce pays ne passe sous mandat français. Au Liban le Français n’est pas une fatalité coloniale.
La sixième édition du Salon du livre de Beyrouth se tient du 30 octobre au 9 novembre. Son thème : « Lire en français et en musique ».Exclusivement francophone, cette manifestation permet de mesurer la vitalité de la francophonie libanaise dans un pays trop longtemps déchiré, où se dégagent lentement de nouveaux équilibres et de nouvelles ambitions, y compris dans les domaines éducatifs, linguistiques et culturels. Ainsi, l’émergence d’une classe trilingue – arabe, français, anglais – de plus en plus nombreuse, constitue-t-elle à la fois un espoir et un défi pour la francophonie. L’espoir du maintien et du développement du français, langue d’identité et de culture nationales mais aussi de communication internationale, et le défi d’un effort accru pour réaliser cette gageure trilingue dans laquelle, malgré bien des avantages liés à la force de son réseau scolaire et universitaire, notre langue est gravement handicapée par la quasi-absence de ses chaînes de télévision.