Je vous propose la 4ème de couverture du livre (passionnant) d’Éric Bordas : “Style” (éd. Kimé, 2008) qui voudrait faire le point sur “nos usages contemporains du mot STYLE tant en emploi populaire, spontané ou travaillé, qu’en emploi savant spécialisé. Le corpus est d’abord la langue française du début du XXle siècle, telle qu’on la pratique, la parle et l’écrit dans les livres, à la télévision ou sur Internet L’objet d’étude est l’usage général d’un mot, d’un mot-repère de notre culture, à l’entrecroisement de pratiques discursives dont la diversité et la dispersion font sens et valeur – entrecroisement que l’on pensait, jadis, comme le lieu même de l’idéologie. Le mot style est envisagé dans quelques-unes des scénographies sociales les plus riches, soit les plus sollicitées, quantitativement, par les sujets parlants du début du XXle siècle: discours scolaire, discours universitaire, discours médiatique, discours commercial, discours politique”. Je rappelle que nous avons fait référence à des textes de Paul Valéry sur cette question et que d’autre part vous pouvez aussi consulter Le Percolaieur à ce sujet.
Ce site en annexe du “percolateur” ne prétend à l’exhaustivité, ni à l’autorité mais simplement à une curiosité vagabonde dans cette “bribiothèque” de notre époque, ces “bouts écrits”, ces fragments, ces éclats de Vérité voire ces coups de gueule. Kaléidoscope ou Patchwork. Du tabulaire forcément lacunaire.
Résultat de la recherche dans Webdo Perco avec le mot clé : “philologie”
7 (sur 25)
les titres
Un mot et des discours.
Webd'azard
Polylogue
Mots de violence et de mort.
Le monde politique n’a pas voulu voir dans la prise de pouvoir d’Hitler le 30 janvier 1933 le régime brutal qu’il mettait en place. Même les assassinats orchestrés de ses adversaires, après l’incendie du Reichstag, n’ont pas alarmé les dirigeants des grandes démocraties et la majorité de la population allemande.
Le plébiscite du 13 janvier 1935 concernant la Sarre a été la grande occasion manquée pour la France de soutenir les opposants au régime hitlérien et pour les habitants de la Sarre de mettre en échec les pratiques barbares des nazis. Le succès éclatant des nazis en Sarre est en grande partie dû à la qualité terrifiante de sa « machine » de propagande. Ralph Keysers a relevé — dans la presse allemande acquise à l’idéologie nazie, dans Mein Kampf mais aussi dans les journaux sarrois d’opposition — cinq mots représentatifs [Terror, Emigrant, Separatist, Gift (poison) et Element] de cette propagande dont il met en relief l’utilisation (et la contre-utilisation) dans une perspective historique et linguistique.
Cinq mots forts de la propagande nazie. Ralph Keysers. (éditions Klincksieck, septembre 2008)
Savants soyez sérieux !
On ne demande plus guère: «Qu’est-ce que le texte? » Ce qu’on voit, ce sont des textes, et des chercheurs qui y consacrent leurs travaux. Les perspectives qui rassemblent et différencient ces textes, ce sont les interprétations construites sur eux ou par eux. Mais le constat tout empirique qu’il y a des pratiques, ou des métiers de l’interprétation, et des objectifs, ou encore des intérêts qui guident les interprètes, ne conduit pas à l’éclatement des sciences humaines et au relativisme du savoir. On peut affirmer qu’à travers les textes nous construisons des connaissances du monde, certes marquées et schématisées,mais pas pour autant fictives. Historiens, épistémologues, linguistes et littéraires se rencontrent dans cette conviction. Chacun réfléchit sur son travail, et sur les voies transversales qui le relient aux autres: à travers les spécificités, se dessine la croisée des disciplines textuelles en ” percolation”. Si l’on imagine les difficultés, les incertitudes des interprétations et de la transmission des textes grecs jusqu’à nos jours, on comprend mal la violence qu’Aristote provoque, aujourd’hui dans le milieu scientifique ! ! Voir les réactions à l’édition du livre sur : “Aristote au Mont Saint-Michel” de Sylvain Gouguenheim.
Rétraction, hésitation. A propos du dernier livre de Georges Steiner
De cette confession oblique et rétractée, de cette valse hésitante entre désir et dérobade, on sort avec le sentiment paradoxal de mieux connaître Steiner. De l’aimer davantage aussi. Ce qu’on entend ici, c’est une voix précautionneuse, fraternelle et sourde. Elle chuchote qu’il ne faut pas tout dire, que la transparence peut être meurtrière, la raison démonstrative très déraisonnable, la vérité féroce, les théories funestes. Tous les refus qu’elle égrène proviennent de la même source: devant toute atteinte à l’intimité, la sensibilité de George Steiner se cabre. C’est dire comme peut l’épouvanter le spectacle quotidien que donne notre monde de l’exhibition, criard, arrogant, clinquant, hurlant de vulgarité et d’argent, sans nulle enclave de silence et nul abri pour le secret: ce précieux secret autour duquel tournent, en le cachant-dévoilant, les sept livres qu’il n’a pas écrits… «Les livres que je n’ai pas écrits», par George Steiner, trad. de l’anglais par Marianne Groulez, Gallimard; Commentaires de Mona Ozouf, source: le Nouvel Obs. Georges Steiner, écrivain, linguiste et philosophe est notamment l’auteur de: «Après Babel», «Errata», «Réelles Présences» ou «Maîtres et disciples», on peut le rencontrer à plusieurs reprises dans le “Percolateur”.
Pas de confusion !
PERTINENCE,
1- Qualité de ce qui est adapté exactement à l’objet dont il s’agit. Rapport entre le fait qu’il s’agit de prouver et la preuve offerte.
2.-Qualité de celui ou de ce qui fait preuve de bon sens, d’à-propos, de justesse. Synon. compétence, sagacité.
COHÉRENCE,
1 – En parlant des molécules d’un corps, des éléments d’un tout. Liaison étroite, adhérence mutuelle. Synon. agrégation, connexion. .
2 – En parlant des parties d’un tout ou de ce tout lui-même, une pensée, un discours, une théorie, un ouvrage, etc.Harmonie, rapport logique, absence de contradiction dans l’enchaînement des parties de ce tout. Synon. logique, harmonie, unité, vraisemblance. (Empr. au lat. cohaerentia « connexion, cohésion »).
Un propos peut être pertinent quant à son objet, son projet et incohérent dans sa tenue, son exposé.
Le Mal propre, polluer pour s’approprier, de Michel Serres.
«Les tigres pissent pour délimiter leur niche. Ainsi font sangliers et chamois. Mimons-nous ces animaux ? Je le crains, je le vois, je le sens? Quiconque crache dans la soupe ou la salade s’en assure la propriété. Vous ne couchez pas dans des draps salis par un autre; ils sont désormais à lui…L’éthologie,.. mais aussi l’histoire des religions, les techniques agricoles, même la sexologie…montrent le rapport étrange et répulsif entre le sale et la propriété. Oui, notre propre , c’est notre sale.….» Extrait de la présentation de son livre par Michel Serres. (Éditions du Pommier)
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