Pourquoi parlons-nous actuellement de capitalisme cognitif ? Parfois j’ai l’impression que l’association de ces deux mots présente le caractère blasphématoire de l’amalgame contre nature de la connaissance, de la noblesse de l’intelligence et de l’argent, vous savez de cet argent qui salit tout ! En fait je crois qu’il y a dans ce rapprochement un aspect métaphorique et linguistique important : à l’instar du capital les savoirs s’échangent, se transmettent, s’acquièrent, se valorisent …Il faut aussi constater que la relation relève du systémique. Le lien entre économie et connaissance n’est pas une nouveauté. Il existe, et il pèse lourd depuis qu’avec la révolution industrielle, la production a commencé à utiliser les machines (c’est-à-dire, la science et la technologie incorporées dans les machines) puis, avec Taylor, à organiser scientifiquement le travail. Toute l’histoire du capitalisme industriel, pendant ses deux siècles d’existence, est l’histoire de l’extension progressive des capacités de prévision, de programmation et de calcul des comportements économiques et sociaux à travers l’utilisation de la connaissance. Le « moteur » de l’accumulation du capital a été mis au point par le positivisme scientifique qui a recueilli, au siècle dernier, l’héritage des Lumières, et qui a inscrit le savoir dans la reproductibilité. La connaissance a été mise au service de la production en tant que connaissance déterminante, susceptible de calculer, imaginer, sentir, communiquer bien au-delà des limites de l’utilitarisme, de contrôler la nature à travers la technique et les hommes à travers l’organisation.
Ce site en annexe du “percolateur” ne prétend à l’exhaustivité, ni à l’autorité mais simplement à une curiosité vagabonde dans cette “bribiothèque” de notre époque, ces “bouts écrits”, ces fragments, ces éclats de Vérité voire ces coups de gueule. Kaléidoscope ou Patchwork. Du tabulaire forcément lacunaire.
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7 (sur 81)
les titres
Capital cognitif.
Webd'azard
Du pico au giga.
L’évolution toute récente de l’industrie des technologies de l’information se caractérise par des investissements colossaux dans la construction de centres de données et de calculs, les fameux data centers. Cette concentration d’outils, ce gigantisme de production industrielle de masse (puissance de calcul et de stockage) s’oppose à notre vision, celle du grand public qui se réfère au petit, au portable, au léger, au pico aprés le nano ! Ce paradoxe fut celui des premiers utilisateurs de l’énergie électrique dont les progrès s’appréciaient à l’aune de l’ampoule (carbone puis tungstène), de l’interrupteur qui se miniaturise,…On n’intégrait pas le barrage, la centrale, le transport,.. Le Méga, le Giga, c’est pour la production ! le Nano, le Pico c’est pour la consommation. Mais le Pouvoir est du côté du gigantisme et de la concentration, là est aussi, peut-être, sa fragilité ?
Mots d’Islam
Sunnisme: courant majoritaire de l’islam, qul s’appuie sur la sunna. .en arabe, sunna signifie « coutume» et « usage ». La Sunna désigne les actes et les paroles du Prophète Mohammed tels qu’ils sont rapportés par le Coran et les traditions. Les sunnites se présentent comme les musulmans « orthodoxes »par opposition aux chiites: dans le monde, 90 % des musulmans sont sunnites. Rapportée au départ oralement par les compagnons du Prophète, la Sunna est ensuite fixée par écrit dans les textes traditionnels (hadiths), qui sont la seconde source de la charia après le Coran. La charia est l’ ensemble des textes sacrés et des traditions associés au Prophète. Le wahhabisme fait partie de l’islam sunnite dont il est une version juridique élaborée vers le milieu du XVIII ème siècle par Mohammed ibn Abd al Wahhab.
Invention grecque de l’Europe
«Les Grecs nous ont, en grande partie,inventés. Notamment en définissant un type de vie collective, un type d’attitude religieuse et aussi une forme de pensée, d’intelligence, des techniques intellectuelles, dont nous leur sommes en grande partie redevables. L’histoire de l’Occident commence avec eux. »
Jean-Pierre VERNANT
Polémique sur «les racines de l’Europe».
Dans son édition du 4 avril, sous le titre “Et si l’Europe ne devait pas ses savoirs à l’islam ?”, “Le Monde des livres” publiait le compte rendu d’un ouvrage de Sylvain Gouguenheim, professeur d’histoire médiévale à l’Ecole normale supérieure de Lyon, “Aristote au Mont-Saint-Michel, les racines grecques de l’Europe chrétienne”. Une polémique “sur les racines de l’Europe” est née, accusant l’auteur d’être anti-islamique. «On me prête des intentions que je n’ai pas. Pour écrire ce livre, j’ai utilisé des dizaines d’articles de spécialistes très divers. Mon enquête porte sur un point précis : les différents canaux par lesquels le savoir grec a été conservé et retrouvé par les gens du Moyen Age. Je ne nie pas du tout l’existence de la transmission arabe, mais je souligne à côté d’elle l’existence d’une filière directe de traductions du grec au latin, dont le Mont-Saint-Michel a été le centre au début du XIIe siècle, grâce à Jacques de Venise. Je ne nie pas non plus la reprise dans le monde arabo-musulman de nombreux éléments de la culture ou du savoir grecs. J’explique simplement qu’il n’y a sans doute pas eu d’influence d’Aristote et de sa pensée dans les secteurs précis de la politique et du droit ; du moins du VIIIe au XIIe siècles. Ce n’est en aucun cas une critique de la civilisation arabo-musulmane…»
Lieux de savoir. Espaces et communautés
«Histoire comparée des pratiques intellectuelles, de tablettes mésopotamiennes à l’internet, l’entreprise des Lieux de savoir porte un regard neuf sur les sociétés humaines.
Comment naissent, se pratiquent et se transmettent les savoirs ?
Quels sont les gestes et les instruments du travail savant ?
Quelle est la géographie dessinée par les parcours et les étapes des maîtres et des étudiants, des pèlerins et des explorateurs, des livres et des objets ?
Projet international de grande ampleur, tant par sa richesse que par son ambition, les Lieux de savoir offrent un panorama sans équivalent des milles manières dont, à travers les âges et les cultures, les hommes ont produit, validé, sauvegardé et transmis des savoirs, par-delà les grands partages entre sociétés lettrées et sociétés sans écriture, entre Orient et Occident, sciences et humanités. Des monastères bouddhistes à l’atlas du génome humain, de la route de la soie au sol de la planète Mars, des villages africains aux écrans d’ordinateurs, ce « livre-laboratoire », premier volume d’une série de quatre, ouvre la voie d’une nouvelle anthropologie de la connaissance». (Texte de l’éditeur)
“Lieux de savoir” (tome 1/4) “Espaces et communautés”, 70 chercheurs sous la direction de Christian Jacob, Albin Michel, éditeur. Conseillé par “Le percolateur” à ses percolecteurs.
Le Mal propre, polluer pour s’approprier, de Michel Serres.
«Les tigres pissent pour délimiter leur niche. Ainsi font sangliers et chamois. Mimons-nous ces animaux ? Je le crains, je le vois, je le sens? Quiconque crache dans la soupe ou la salade s’en assure la propriété. Vous ne couchez pas dans des draps salis par un autre; ils sont désormais à lui…L’éthologie,.. mais aussi l’histoire des religions, les techniques agricoles, même la sexologie…montrent le rapport étrange et répulsif entre le sale et la propriété. Oui, notre propre , c’est notre sale.….» Extrait de la présentation de son livre par Michel Serres. (Éditions du Pommier)
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