Webdo Perco : percolation hebdomadaire

Ce site en annexe du “percolateur” ne prétend à l’exhaustivité, ni à l’autorité mais simplement à une curiosité vagabonde dans cette “bribiothèque” de notre époque, ces “bouts écrits”, ces fragments, ces éclats de Vérité voire ces coups de gueule. Kaléidoscope ou Patchwork. Du tabulaire forcément lacunaire.

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  • Le récit, lettres et sciences, selon Michel Serres.

    «C’est une invention, celle du récit qui permet à la philosophie de repenser complètement ce que j’appelle l’humanisme.Cette forme nouvelle est celle qu’a prise l’encyclopédie. Cette forme est une forme assez semblable à la littérature. Or, toute ma vie j’ai essayé de réunir les sciences et les lettres. La séparation entre les lettres et les sciences est très récente, et la tradition des philosophes de langue française c’est au contraire de relier les deux. Diderot et d’Alembert en témoignent. Et à peu près tous les grands philosophes de langue française ont connu la science très bien. Auguste Comte connaissait très bien la science de son temps, Bergson aussi, les cahiers de Valéry sont pleins de mathématique et de physique. La séparation date en fait de l’apparition des sciences humaines.»
    Interview de Michel Serres à propos de son livre . “Récits d’humanisme” Le Pommier-2006.

    14 Dec 2008 — Lien unique

    dé  Webd'azard

    L’Art et la contestation.

    Télérama, dans son n°3074, a interrogé Jacques Rancière sur “la capacité critique de l’art, et sa faculté de mobilisation” qu”il met en cause dans son dernier essai, Le Spectateur émancipé (éd. La Fabrique).
    « Il fut un temps où l’art portait clairement un message politique et où la critique cherchait à déceler ce message dans les œuvres. Je pense à l’époque de Bertolt Brecht, par exemple, où le théâtre dénonçait explicitement les contradictions sociales et le pouvoir du capital, ou aux années 1960 et 1970, quand s’est développée la dénonciation de la société du spectacle, avec Guy Debord : on pensait alors qu’en montrant certaines images du pouvoir – par exemple un amoncellement de marchandises ou des starlettes sur les plages de Cannes – on ferait naître chez le spectateur à la fois la conscience du système de domination régnant et l’aspiration à lutter contre. C’est cette tradition de l’art critique qui, selon moi, s’essouffle depuis vingt-cinq ou trente ans.»

    Clés :
    12 Dec 2008 — Lien unique

    “un je ne sais quel charme”

    Le charme, la séduction, si l’on tente de définir leur « essence » sont inclassables. Ce sont plutôt des « événements ». Ils « arrivent », tombent sur le sujet, le « suppôt » qu’ils affectent. Plutôt des environnements, des atmosphères, une aura au sens que lui donnait Walter Benjamin. Ou alors, ce « presque rien », ce « je ne sais quoi » que Wladimir Jankélévitch a rendus célèbres ; en particulier à propos de la musique. Mais le musical ne leur est-il pas spécialement approprié ? Fourier aussi, parlant de la composition du charme, la règle sur des accords musicaux, leurs modes et leurs degrés.« Un je ne sais quel charme.. ».

    Un charme est toujours précédé du « je ne sais » ; non pas par ignorance, mais parce que cette incertitude appartient à sa production ou à son apparition. Il n’entre pas, je viens de le dire, dans des significations strictement définies, mais il compose et fait émerger des formes dont il conserve ou préserve l’ambiguïté, le trouble. C’est qu’il répugne à toute exclusion et pratique l’inclusion, des opposés mêmes.

    Texte du philosophe René Schérer. Voir le site Recherche Anarchiste.

    3 Dec 2008 — Lien unique

    Édifiant

    On a longtemps cherché pour la langue française des origines les plus nobles, justifiant sa grandeur. Découvrir qu’elle provenait d’un latin populaire mêlé de gaulois et de germanique, qu’elle était la moins latine des langues romanes fut un chagrin.
    On sut toutefois compenser ce manque initial en édifiant un idiome comparable à la latinité enfuie : orthographe savante, lexique refait, grammaire réglée, fonction sociale éminente. C’est pourquoi le français, admirable latin de désespoir, est aussi la plus monumentale des langues romanes.
    On sut enfin donner à la langue nationale une origine, autochtone, enfin gratifiante. Le parler de l’Île-de-France, dialecte élégant et pur, aurait eu depuis toujours la faveur des écrivains, la protection des princes ; il aurait été la source incomparable de l’idiome irriguant la France et le monde. À la fin du XIXe siècle, la science républicaine changea cette légende en savoir positif, offrant au pays meurtri la raison d’admirer son langage et de le répandre.
    Une langue orpheline est ainsi devenue l’exemple universel de la perfection naturelle que confortent les artistes et les doctes, ainsi que l’identité d’une nation, et sa passion la plus vertueuse.

    À propos de “La langue orpheline” Bernard Cerquiglini -Les éditions de Minuit 2007

    Clés :
    26 Nov 2008 — Lien unique

    L’Europe, la voie romaine.

    L’avènement de l’Europe ne doit rien à la filiation linéaire, raciniste. Lorsqu’il s’est agi de définir son identité, elle a été très tôt rapportée à une double origine, une composition complexe, grecque et juive. C’est, sous la plume des historiens des Lumières comme des romantiques du siècle dernier, la célèbre opposition entre Athènes et Jérusalem. Rémi Brague reprend à nouveaux frais la question de l’identité, en s’intéressant à la ” voie romaine “, à la latinité de l’Europe. Le propre de l’Europe ? C’est une appropriation de ce qui lui est étranger. Historiquement, philosophiquement, l’Europe prend, en effet, sa source hors d’elle. A partir d’emprunts à d’autres civilisations, la voie romaine a opéré une synthèse fondatrice de la première unité culturelle qui fut le premier espace européen. Au point que, aujourd’hui encore, définir l’Europe, c’est marquer comment elle se distingue de ce qui n’est pas elle par son caractère originairement latin. “La voie romaine” est un livre de Rémi Bague, édité par Gallimard, Folio Essais (1999), que je viens de découvrir. Il s’inscrit parfaitement dans la perspective “constructiviste et complexe” de l’Histoire. Jérusalem, Athènes, Rome.

    On peut consulterQui est Européen ? ” sur le Percolateur Heuristique ainsi que  plusieurs pages du Webdo-perco

    18 Nov 2008 — Lien unique

    “Entre les murs”

    Aujourd’hui on se félicite que les Américains aient compris la beauté d’un film qui donne la parole au « parler banlieue », on admire l’enseignant dont le courage n’a d’égale que sa propension à se mettre à la portée de ses élèves, on s’apitoie devant la candeur insolente des jeunes issus de l’immigration enfermés dans leur vision étriquée du monde, on s’étonne qu’un professeur puisse craquer sans retenue devant des collègues médusés et prostrés de compassion (cette scène où le prof de techno « pète un câble » en criant « qu’ils y restent dans leur merde » est pourtant d’une époustouflante vérité), et on prétend que tout va bien dans le meilleur des mondes.
    Reste une question essentielle : comment tenir droit entre les murs d’une classe lorsqu’on est enseignant et qu’on aime son métier ? Soit on s’accroche à ses certitudes, on se fout de la hiérarchie et de la prochaine grève qui n’abordera pas les vrais problèmes, soit on prend sa retraite dès qu’on en a la possibilité pour fuir le désastre. Ce film me donne plutôt envie de choisir la deuxième voie.
    Brigitte Bré Bayle, enseignante, Riposte Laîque; Suite à la projection du film “Entre les murs”.

    Clés :
    31 Oct 2008 — Lien unique

    Harold Kaplan, un être d’exception.

    Fils d’un charpentier juif russo-polonais qui découvre Proust et Stendhal en cherchant Shakespeare et Milton. patriote américain et francophile passionné autant qu’averti, Harold Kaplan délaissa Chicago et une thèse sur Marcel Proust pour débarquer en Afrique du Nord. Diplomate à Paris, où beaucoup de ceux qui comptaient dans la littérature, la pensée et les arts ont fréquenté son salon du Boulevard Montparnasse, il fut aussi correspondant pour l’Europe d’une revue marxiste anti-communiste aux côtés de George Orwell et d’Arthur Koestler. Traducteur de Raymond Queneau, lui-même romancier et essayiste, Harold Kaplan a aussi pratiqué la diplomatie au Viet Nam, avant de devenir vice-président d’un groupe industriel, puis de revenir en France où il vient de fêter ses 90 ans. Philippe Meyer l’a rencontré chez lui, à Saint Germain des Prés pour une série d’entretiens « A voix nue » au cours desquels ce polonais conte dans un français subtil et précis son enfance à Newark dans une famille de charpentiers, la vie au département des langues romanes de l’université de Chicago, les disputes de deux normaliens exceptionnels, Robert Vigneron et René Etiemble, ses relations avec Sartre … Un être d’exception qui fut aussi un spécialiste de Montaigne !
    (Sur France-Culture le 27 / 10 / 08)

    Clés :
    29 Oct 2008 — Lien unique

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